MONCTON (PC) - Les intentions de Patrick Roy visant à déranger l'adversaire sont tellement évidentes qu'elles n'obtiennent peut-être pas l'effet escompté.

"Il dit ça pour me déstabiliser, a constaté Josh Tordjman, sa cible préférée à la coupe Memorial. Ca ne me dérange pas du tout et il demeure mon idole de jeunesse."

Roy avait dit, lundi, que le gardien des Wildcats de Moncton jouait au-dessus de sa tête et répété, mardi, qu'il était dû pour un mauvais match, comme l'an dernier avec les Tigres de Victoriaville, d'autant plus qu'il avait accordé deux mauvais buts la veille.

Vanté par son rival, qui a dit que Ted Nolan "est l'élément clé de son équipe", l'entraîneur des Wildcats a réagi comme quelqu'un devenu très habitué aux propos provocants de Roy.

Ce dernier a ouvert les hostilités lors de la série finale de la LHJMQ entre les deux équipes et Nolan s'est montré capable de répliquer.

Encore mardi, se disant très conscient du petit jeu de Roy qui cherche à déstabiliser un jeune gardien, Nolan a mentionné que cette attitude reflétait "peut-être une erreur d'instructeur recrue".

Lors des dernières semaines, Roy a aussi tenté de rabaisser les Wildcats, les champions de la LHJMQ après avoir terminé un point devant ses Remparts au classement général, en disant qu'ils avaient eu la chance d'évoluer dans la plus faible section de la LHJMQ.

Plus tôt dans la série contre le Titan d'Acadie-Bathurst, Roy a dit bien du mal de son ancien gardien Maxime Joyal mais son équipe a eu besoin de sept matchs pour éliminer la formation acadienne.

Il y a aussi eu la question de l'arbitrage.

Nolan et d'autres ont laissé entendre que le prestige de Roy pouvait influencer les arbitres.

Roy a répliqué en disant que ces derniers devaient être impressionnés par un ancien gagnant du trophée Jack Adams (remis au meilleur entraîneur de la LNH, que Nolan a gagné en 1997).

Et encore mardi, Nolan n'a pas manqué de rappeler à propos de son rival qu'on parlait d'un gardien qui avait fait tout un spectacle à son dernier match avec le Canadien au Centre Bell.

Décidément on ne s'ennuie pas dans ce milieu!