Savage : valeur ajoutée!
Hockey mardi, 11 déc. 2001. 18:33 mercredi, 11 déc. 2024. 16:46
ATLANTA - Que Martin Lapointe gagne $5 millions par saison ne veut pas nécessairement dire qu'il devient le point de référence de tous les ailiers gauches de la Ligue nationale.
Brian Savage, par exemple, sait très bien que, pour demeurer dans un endroit qu'il lui plait, pour évoluer avec une formation qu'il aime, je pense à la ville de Montréal et au Canadien, l'échelle monétaire doit subir des modifications. Tout d'abord, le contexte n'est pas le même et la réalité indique que le vétéran du Tricolore n'a toujours pas affiché des statistiques qui appuient solidement sa cause dans le jeu des comparaisons avec le joueur des Bruins. C'est pourquoi il ne faut pas croire aux spéculations voulant que le salaire décroché par Lapointe au cours de l'entre-saison soit l'objectif du joueur du Tricolore.
Savage sourit d'ailleurs lorsqu'on aborde le sujet : « On peut faire dire n'importe quoi à des chiffres » lance-t-il.
Il y a quelques jours, les deux clans se sont rencontrés. André Savard d'une part et Larry Kelly, qui représente les intérêts de Savage, d'autre part. Une discussion qui ne s'est pas éternisée dès le Canadien eut déposé une offre de $9 millions pour trois ans. Offre refusée sur le champ par Larry Kelly, l'agent de Savage. André Savard a alors rapidement tourné les talons avisant l'agent qu'il n'y aurait plus d'autres négociations avant la fin de la saison.
J'imagine que Kelly et Savard sont des gens responsables et qu'éventuellement on brisera le silence pour envisager une avenue propice à une bonne discussion si évidemment le Canadien tient à garder Savage dans son organisation. L'offre du Tricolore, bien qu'intéressante et aussi réaliste dans le contexte actuel, ne correspond plus au marché que les propriétaires de la Ligue nationale eux-mêmes ont déterminé en garrochant leur argent par les fenêtres.
On est tous d'accord pour reconnaître que Donald Audette, avec un contrat de $12 millions pour quatre ans, montre une feuille de route plus reluisante que celle de Brian Savage qui n'a jamais franchi le cap des 30 buts. Et Savard doit reconnaître que cette somme aurait satisfaite Savage au plus haut point il y a à peine quatre mois.
Or, en refusant « d'acheter » l'autonomie de Savage à ce moment-là, Savard et le Canadien s'exposent à la concurrence. Savage peut offrir ses services à toutes les équipes du circuit à partir du 1er juillet 2002. Lorsque Yanic Perreault a signé son entente de $8.4 millions pour trois ans, on a justifié un tel investissement en déclarant : « C'est le prix qu'il faut payer pour un joueur autonome. »
Or, Savage réclame aujourd'hui le même droit mais en se basant sur la nouvelle échelle des salaires établie par le marché des joueurs autonomes, édition 2001. Cela ne veut pas dire $5 millions par saison. Savage est un bonhomme intelligent, c'est aussi un homme qui a des valeurs autant sur le plan humain que sur le plan athlétique. Dans le vestiaire, il est respecté par tous ses coéquipiers, il a été d'un grand secours pour les entraineurs dans les moments émotifs qui ont suivi l'annonce de la terrible nouvelle relativement à l'état de santé de Saku Koivu.
Il y a quelques saisons, lui-même a subi une blessure grave - mettant en danger sa carrière - et pourtant, à la surprise générale, il chaussait les patins pour participer au sprint final en vue d'une place dans les séries éliminatoires. On avait pourtant mentionné qu'il ne reviendrait pas au jeu avant la saison suivante. Sur la patinoire, il connaît présentement des moments inquiétants - il n'a pas marqué à ses sept derniers matchs - mais on conviendra aussi qu'il n'a pas autant de chances de marquer avec Doug Gilmour comparativement au début de saison alors qu'il évoluait avec Perreault.
Savage est prêt à oublier le marché des joueurs autonomes sans restriction si jamais le Canadien lui offre un contrat répondant au marché actuel. Des ailiers avec un potentiel de 30 buts par saison ne seront pas légion en juillet prochain. Il y en a trois : Robert Holik, Bill Guerin et Tony Amonte. Trois joueurs qui chercheront à faire sauter la banque avec des contrats de près de $7 millions de dollars comme point de départ. Savage va se retrouver dans une position intéressante mais, pour demeurer à Montréal, comme il le souhaite, possiblement qu'une entente de quatre ans, avec des chiffres variant entre $14 et $16 millions.
Une entente qu'il décrochera assurément ailleurs.
Therrien et le comité
Michel Therrien : « Je dois admettre que les fusibles ont failli sauter. Pourquoi donc faut-il justifier chaque décision que l'on prend? Pourquoi faut-il expliquer pourquoi on fait telle chose? Pourquoi? »
Reporter : « Est-ce l'influence de Jacques Lemaire qui te fait agir ainsi »
Lemaire n'aimait pas rendre des comptes aux membres de la presse. Therrien n'a pas aimé qu'on questionne son fameux système d'alternance chez les défenseur, système qu'il a instauré, lundi soir. Karl Dykhuis et Patrice Brisebois ainsi que Sheldon Souray et Craig Rivet sont à l'abi de tout changement à moins qu'ils ne se sortent eux-mêmes de la formation régulière. Andrei Markov et Stéphane Quintal ainsi que Stéphane Robidas et Patrice Traverse devront se partager le boulot. Pourquoi Souray et Rivet? Qu'ont-ils fait pour mériter un traitement aussi favorable? Pourtant, depuis le début de la saison, Souray ne joue pas avec intensité et avec conviction. Pourquoi lui et non pas Robidas? Autre exemple : si Robidas connaît un bon match et que son compagnon Traverse éprouve des ennuis pourquoi Robidas serait-il pénalisé?
Si Therrien a failli faire sauter des plombs ce qu'il doit possiblement camoufler la vérité. Et la vérité, c'est que la haute direction veut que les vétérans soient utilisés sur une base régulière. On veut une vitrine bien garnée en vue du magasinage des prochaines semaines.
Souray et Rivet sont deux joueurs qui pourraient servir d'appâts à un marché éventuel.
Brian Savage, par exemple, sait très bien que, pour demeurer dans un endroit qu'il lui plait, pour évoluer avec une formation qu'il aime, je pense à la ville de Montréal et au Canadien, l'échelle monétaire doit subir des modifications. Tout d'abord, le contexte n'est pas le même et la réalité indique que le vétéran du Tricolore n'a toujours pas affiché des statistiques qui appuient solidement sa cause dans le jeu des comparaisons avec le joueur des Bruins. C'est pourquoi il ne faut pas croire aux spéculations voulant que le salaire décroché par Lapointe au cours de l'entre-saison soit l'objectif du joueur du Tricolore.
Savage sourit d'ailleurs lorsqu'on aborde le sujet : « On peut faire dire n'importe quoi à des chiffres » lance-t-il.
Il y a quelques jours, les deux clans se sont rencontrés. André Savard d'une part et Larry Kelly, qui représente les intérêts de Savage, d'autre part. Une discussion qui ne s'est pas éternisée dès le Canadien eut déposé une offre de $9 millions pour trois ans. Offre refusée sur le champ par Larry Kelly, l'agent de Savage. André Savard a alors rapidement tourné les talons avisant l'agent qu'il n'y aurait plus d'autres négociations avant la fin de la saison.
J'imagine que Kelly et Savard sont des gens responsables et qu'éventuellement on brisera le silence pour envisager une avenue propice à une bonne discussion si évidemment le Canadien tient à garder Savage dans son organisation. L'offre du Tricolore, bien qu'intéressante et aussi réaliste dans le contexte actuel, ne correspond plus au marché que les propriétaires de la Ligue nationale eux-mêmes ont déterminé en garrochant leur argent par les fenêtres.
On est tous d'accord pour reconnaître que Donald Audette, avec un contrat de $12 millions pour quatre ans, montre une feuille de route plus reluisante que celle de Brian Savage qui n'a jamais franchi le cap des 30 buts. Et Savard doit reconnaître que cette somme aurait satisfaite Savage au plus haut point il y a à peine quatre mois.
Or, en refusant « d'acheter » l'autonomie de Savage à ce moment-là, Savard et le Canadien s'exposent à la concurrence. Savage peut offrir ses services à toutes les équipes du circuit à partir du 1er juillet 2002. Lorsque Yanic Perreault a signé son entente de $8.4 millions pour trois ans, on a justifié un tel investissement en déclarant : « C'est le prix qu'il faut payer pour un joueur autonome. »
Or, Savage réclame aujourd'hui le même droit mais en se basant sur la nouvelle échelle des salaires établie par le marché des joueurs autonomes, édition 2001. Cela ne veut pas dire $5 millions par saison. Savage est un bonhomme intelligent, c'est aussi un homme qui a des valeurs autant sur le plan humain que sur le plan athlétique. Dans le vestiaire, il est respecté par tous ses coéquipiers, il a été d'un grand secours pour les entraineurs dans les moments émotifs qui ont suivi l'annonce de la terrible nouvelle relativement à l'état de santé de Saku Koivu.
Il y a quelques saisons, lui-même a subi une blessure grave - mettant en danger sa carrière - et pourtant, à la surprise générale, il chaussait les patins pour participer au sprint final en vue d'une place dans les séries éliminatoires. On avait pourtant mentionné qu'il ne reviendrait pas au jeu avant la saison suivante. Sur la patinoire, il connaît présentement des moments inquiétants - il n'a pas marqué à ses sept derniers matchs - mais on conviendra aussi qu'il n'a pas autant de chances de marquer avec Doug Gilmour comparativement au début de saison alors qu'il évoluait avec Perreault.
Savage est prêt à oublier le marché des joueurs autonomes sans restriction si jamais le Canadien lui offre un contrat répondant au marché actuel. Des ailiers avec un potentiel de 30 buts par saison ne seront pas légion en juillet prochain. Il y en a trois : Robert Holik, Bill Guerin et Tony Amonte. Trois joueurs qui chercheront à faire sauter la banque avec des contrats de près de $7 millions de dollars comme point de départ. Savage va se retrouver dans une position intéressante mais, pour demeurer à Montréal, comme il le souhaite, possiblement qu'une entente de quatre ans, avec des chiffres variant entre $14 et $16 millions.
Une entente qu'il décrochera assurément ailleurs.
Therrien et le comité
Michel Therrien : « Je dois admettre que les fusibles ont failli sauter. Pourquoi donc faut-il justifier chaque décision que l'on prend? Pourquoi faut-il expliquer pourquoi on fait telle chose? Pourquoi? »
Reporter : « Est-ce l'influence de Jacques Lemaire qui te fait agir ainsi »
Lemaire n'aimait pas rendre des comptes aux membres de la presse. Therrien n'a pas aimé qu'on questionne son fameux système d'alternance chez les défenseur, système qu'il a instauré, lundi soir. Karl Dykhuis et Patrice Brisebois ainsi que Sheldon Souray et Craig Rivet sont à l'abi de tout changement à moins qu'ils ne se sortent eux-mêmes de la formation régulière. Andrei Markov et Stéphane Quintal ainsi que Stéphane Robidas et Patrice Traverse devront se partager le boulot. Pourquoi Souray et Rivet? Qu'ont-ils fait pour mériter un traitement aussi favorable? Pourtant, depuis le début de la saison, Souray ne joue pas avec intensité et avec conviction. Pourquoi lui et non pas Robidas? Autre exemple : si Robidas connaît un bon match et que son compagnon Traverse éprouve des ennuis pourquoi Robidas serait-il pénalisé?
Si Therrien a failli faire sauter des plombs ce qu'il doit possiblement camoufler la vérité. Et la vérité, c'est que la haute direction veut que les vétérans soient utilisés sur une base régulière. On veut une vitrine bien garnée en vue du magasinage des prochaines semaines.
Souray et Rivet sont deux joueurs qui pourraient servir d'appâts à un marché éventuel.