Inspirants, combatifs et déterminés, voilà les mots qui retiennent l’attention actuellement dans l’environnement des Sénateurs d’Ottawa. Déterminés à lutter jusqu’à la fin, il aurait été facile pour ceux-ci de baisser les bras à la suite de la défaite de 3-1 face aux Bruins de Boston la semaine dernière.

Au contraire, les Sénateurs se sont relevés au cours des dernières parties, démontrant de plus en plus la force de caractère et le niveau de combativité de cette formation dans l’adversité.

Certes, la constance et l’inspiration qu’apporte le gardien Andrew Hammond depuis son rappel de Binghamton représentent le point fort de ce redressement de situation. Disons simplement qu’il y a beaucoup de positif à retenir à l’heure actuelle du côté de la formation de la capitale nationale.

Les Sénateurs ont ce qui semble être une mission impossible et il sera intéressant de voir jusqu’où ils repousseront les limites dans le dernier droit du calendrier régulier, dans un contexte pas nécessairement évident.

Pas évident, en raison de cette lutte que se livrent actuellement quatre ou cinq formations pour l’obtention des deux dernières places donnant accès aux séries éliminatoires, et des équipes qui ne démontrent aucun signe de relâchement. Tous ces clubs tentent de démontrer qu’ils sont en mode séries.

Malgré le peu de parties restantes au compteur d’ici la fin, le fait que les Sénateurs en ont plusieurs à domicile rend tout de même la situation intéressante.

La force des jeunes!

La vitesse, les habilités et surtout l’audace démontrées par les plus jeunes retiennent l’attention depuis plusieurs semaines. Leur capacité à s’adapter au moment présent et dans le contexte actuel (lutte pour une place en séries) ne fait que devancer actuellement les échéanciers de leur progression et de leur statut au sein de l’organisation.

Même si cela représente un certain risque au niveau des essais-erreurs et un risque de brusquer les étapes de progression envers certains, par la force des choses (blessures), l’expérience acquise actuellement, bonne et moins bonne, ne pourra qu’être constructive face au développement de chacun.

Dans un contexte à grande pression, comme celui dans lequel se retrouvent actuellement les Sénateurs, au-delà des habilités technico-tactiques des jeunes loups, les qualités psychologiques deviennent un élément d’évaluation non négligeable dans la lecture de leur développement respectif.

Une fenêtre intéressante pour les hautes instances de l’organisation, une lecture hâtive pour certains de ces jeunes, mais tout de même enrichissante vis à vis leur évolution et leur capacité de s’adapter.

L’attitude des vétérans!

Qui dit jeune équipe dit aussi importance des vétérans avec une bonne attitude. Malgré un décevant début de saison en raison de son faible rendement offensif, le vétéran Milan Michalek, par son attitude, son éthique de travail et son utilité à pouvoir évoluer dans toutes les phases de jeu, est actuellement un exemple à suivre pour les plus jeunes.

Au lieu de rechigner dans son coin, lors de son retrait de la formation le 7 février dernier, au contraire, celui-ci a accepté la situation comme un professionnel. Il a vu ça comme un message comme quoi il devait tout simplement se reprendre en main et redevenir ce qu’il a toujours été, soit un joueur honnête et dédié à son équipe, lui qui est présentement à un but du plateau des 200 en carrière dans la Ligue nationale.

Bobby RyanUn message porteur considérant le rendement de celui-ci au cours des derniers mois. Une confiance retrouvée et une constance soir après soir, peu importe ses responsabilités au niveau de la patinoire.

Or, celui qui retient le plus l’attention depuis son retour de blessure est le vétéran Bobby Ryan. Un joueur transformé sur toute la ligne et pas nécessairement par sa production offensive, lui qui occupe le 2e rang des pointeurs chez sa formation.

Au contraire, Bobby Ryan est méconnaissable, beaucoup plus impliqué dans le jeu et combatif dans l’action, il démontre de plus en plus la place qu’il semble vouloir prendre au niveau du leadership avec cette formation.

Il a possiblement été fouetté par les propos de Brian Burke la saison dernière après avoir été ignoré par l’équipe américaine, lorsqu’on lui reprochait son effort sélectif, au-delà de son grand potentiel de marqueur naturel.

Ryan s’est retroussé les manches et il démontre aujourd’hui de plus en plus des signes de maturité et de constance qu’on ne lui connaissait pas dans les dernières années. Un plus, considérant la présence de plusieurs jeunes attaquants au sein de la formation, qui ont tout simplement besoin de guidance et de points de repère à leurs premiers pas dans la cour des grands.

Tout ça, sans oublier la contribution côté expérience qu’apportent les Turris, Condra, Karlsson et Methot, qui par leur seule présence et prestance rassurent les plus jeunes de la formation.

Chris NeilTriste à dire, mais triste réalité!

Sans rien tenir pour acquis et sans vouloir leur manquer de respect, côté professionnel, l’émergence et la progression des plus jeunes, tant offensivement que défensivement, pourraient forcer la main aux dirigeants afin de passer à un autre appel du côté de certains vétérans de l’édition actuelle.

Question de bâtir sur des bases solides pour les années à venir, il ne serait pas surprenant de voir le virage jeunesse s’effectuer de façon définitive à la fin de la présente saison.

Un contexte qui pourrait signaler la porte de sortie pour plusieurs vétérans (Neil, Phillips, etc.) qui en ont déjà donné beaucoup à l’organisation par le passé, mais qui aujourd’hui devront se rendre à l’évidence même que les plus jeunes leur poussent tout simplement dans le dos.

Ainsi, cela laissera un peu plus de place aux nouveaux leaders de cette franchise pour les années à venir, afin de prendre les choses en main sans avoir le sentiment de déranger/offenser les vétérans qui ont longtemps transporté ce club sur leurs épaules.

À suivre…