Observateur à distance, la dernière période des transactions n’aura pas été nécessairement différente des autres années, avec d’un côté les vendeurs, de l’autre les acheteurs et sans compter ceux qui ont tout simplement pris la décision de faire preuve de sagesse pour un ensemble de facteurs.

Par crainte de rater la cible autant chez les vendeurs que les acheteurs potentiels, cette période de transaction en aura surpris plusieurs au niveau des moments où le mouvement de personnel a été effectué, soit plusieurs jours, voire semaines, avant la date butoir du 2 mars.

C’est un marché qui permettra avec le temps de porter un jugement plus clair et plus réfléchi sur les gagnants et perdants de cette dernière période des transactions, là où pour plusieurs des amateurs, seul le moment présent semble faire foi de tout.

Dans l’Est comme dans l’Ouest, plusieurs à ce jour pensent avoir eu gain de cause dans leur mouvement respectif, soit par l’acquisition d’actifs à court terme ou tout simplement par l’acquisition de jeunes espoirs et de choix au repêchage pour le moyen et long terme.

Pour les formations ayant préféré le statu quo, seules elles en connaissent la raison. Prix exagérés, plafond salarial, contrainte budgétaire et autres auront été fort possiblement la raison principale de leur inaction à la date limite des transactions.

La blessure de Patrick Kane change la donne!

Aucun doute que la blessure subie du côté de Patrick Kane des Hawks de Chicago, a changé la donne au cours des derniers jours. Une blessure qui aura tout simplement forcé la main du directeur général Stan Bowman à réagir rapidement.

Tout ça, question d’éviter de se faire couper l’herbe sous le pied par les formations intéressées à acquérir les services de l’un des joueurs les plus convoités de cette période de transaction : Antoine Vermette des Coyotes de l’Arizona.

Une acquisition qui ne laisse aucun doute sur les intentions de cette formation de répéter ses exploits de 2010 et 2013.

Pour le hockeyeur québécois natif de St-Agapit, il ne pouvait demander meilleur scénario, lui qui en sera à sa quatrième formation depuis son arrivée dans la Ligue nationale de hockey en 2003-2004 (Ottawa, Columbus, Phoenix, Chicago).

En plus de se retrouver avec une équipe aspirante aux grands honneurs, Vermette retrouvera un rôle presque similaire à celui qu’il occupait avec son ancienne formation, en évoluant sur les deux premiers trios offensifs de cette formation. Vermette deviendra joueur autonome sans compensation à la fin de la présente saison.

C’est un bon professionnel apprécié de plusieurs dans le milieu et il méritait tout simplement cette opportunité à ce stade-ci de sa carrière.

Quand le court terme prend le dessus!

Soif de résultats à court terme et aveuglement, voilà deux dangers pour les formations ayant comme objectif d’améliorer leur formation dans l’immédiat. Le prix exigé du côté des vendeurs semble avoir tourné en leur faveur.

De ce lot, le directeur général des Coyotes de l’Arizona Don Maloney a attiré l’attention en raison de la qualité des joueurs qu’il avait à offrir aux prétendants aux grands honneurs, ce qui inévitablement le plaçait en avant-scène au cours des dernières semaines.

Chez les amateurs, le côté intéressant de cette dernière période de transactions est le fait qu’aucune équipe ne semble avoir réussi à se détacher comme seule et unique aspirante.

Malgré le fait que quelques équipes ont réussi à améliorer leur profondeur respective, la majorité de ces formations représentaient déjà, aux yeux de plusieurs, des formations de premier niveau et aspirantes aux grands honneurs.

Aujourd’hui, il est difficile de prédire qui seront les représentants de l’Est et de l’Ouest au mois de juin prochain lors de la finale de la coupe Stanley.

La fameuse fenêtre semble être grande ouverte pour plusieurs équipes du circuit Bettman, ce qui devrait rendre les choses intéressantes d’ici la fin de la saison.

Pour Marc Bergevin, et le Canadien de Montréal, juste le fait d’avoir sous la main l’un des meilleurs ou tout simplement le meilleur gardien de but de sa profession demeure un facteur non négligeable pour connaître du succès en séries éliminatoires.

Après avoir procédé à certaines transactions dans la journée d’hier, Marc Bergevin a réussi d’une certaine façon à améliorer la profondeur de son équipe dans ce dernier droit de la saison 2014-2015.

L’acquisition de Jeff Petry donnera l’opportunité au directeur général du Canadien de bien évaluer celui-ci dans les prochains mois, question de savoir s’il pourrait devenir une solution à moyen et long terme pour la Sainte-Flanelle.

Projets et suspects : l’avenir le dira

Côté pression et obligation de résultats, il serait faux de prétendre que seules les équipes ayant penché pour le court terme seront sous la loupe et le radar de leurs supérieurs dans les prochains mois.

Pour les équipes ayant pris la voie du moyen et du long terme, et ayant accepté de prendre un certain recul, l’obligation de bien évaluer les prochains espoirs des séances de sélection, soit celles de 2015 et 2016, ne fera qu’augmenter les exigences envers leur métier d’évaluateur de talent.

Ça les forcera fort possiblement à rajouter un peu plus de kilométrage à leur compteur dans les mois à venir, question d’avoir la meilleure des lectures sur les candidats potentiels.

Le repêchage est une science qui est loin d’être exacte, avec autant de chances de réussite que de constats d’échec. Pour plusieurs projets, le fait de se retrouver du côté des suspects demeure une grande réalité dans ce milieu, où le niveau de compétitivité est extrêmement élevé.

Des Sénateurs méconnaissables!

Fraîchement rappelé des Sénateurs de Binghamton le 29 janvier dernier, lui qui en 25 départs dans la ligue américaine présentait une fiche de 7-13-2 et une moyenne de 3,51, Andrew Hammond ne cesse du surprendre les sceptiques dans la salle, incluant votre humble serviteur.

La première étoile de la dernière semaine dans la LNH présente une fiche parfaite de 5-0-0 jusqu’ici. Rajoutez à cela une excellente moyenne de 1,31, avec un pourcentage d’efficacité de .957 en cinq départs.

En plus, il a enregistré coup sur coup deux jeux blancs sur la côte ouest américaine face aux Ducks d’Anaheim et aux Kings de Los Angeles, ce qui représente tout  un exploit en soi.

Âgé de 27 ans, Hammond semble demeurer zen et profiter tout simplement du moment présent qui s’offre à lui. Une belle histoire pour un hockeyeur qui aurait aussi bien pu avec le temps décrocher de ce rêve d’évoluer dans la cour des grands.

Des performances de grande qualité qui ont permis à la troupe de Dave Cameron de compiler une fiche de 7-2-1 au cours de ses dix dernières parties. Mais surtout, ça permet à la formation de la capitale nationale de s’accrocher au mince espoir de participer aux prochaines séries éliminatoires.

Les Sénateurs ont actuellement sept points de retard sur les Bruins de Boston et sont aussi aussi devancés par les Flyers de Philadelphie et les surprenants Panthers de la Floride pour l’obtention d’une place comme meilleure deuxième.