Même s’il était peu connu par le nouvel entraîneur-chef des Sénateurs, D.J. Smith, il est évident qu’aujourd’hui Jean-Gabriel Pageau se trouve dans les bonnes grâces de celui-ci. Après seulement quelques semaines d’activités dans la Ligue nationale de hockey, la marque d’appréciation et la lecture de l’homme derrière le banc envers le joueur de centre gatinois représentent des valeurs inestimables dans le contexte actuel.

Rappelons que Pageau a été contraint à rater les 42 premières parties de la saison régulière des siens en 2018-2019 en raison d’une blessure au tendon d’Achille. Malgré une remise en forme et un retour au jeu plutôt qu’anticipé lors de la 2e moitié de saison, il a connu son lot de hauts et de bas, autant physiquement que mentalement. Résultat : Il a eu de la difficulté à retrouver sa vitesse de croisière.

Le Gatinois d’origine semble bien en selle et il semble avoir retrouvé ses repères à en juger par la qualité de son jeu (+11), transporté davantage par la résilience, son coté battant et sa grande détermination face à l’adversité.

Un peu victime de sa polyvalence, voire « homme à tout faire », le principal concerné se plaît bien à réaliser les missions que l’on semble bien vouloir lui donner, soit celles d’être opposé aux meilleurs trios adverses. Il impressionne également dans son travail en infériorité numérique, tout en étant un élément important dans les moments critiques d’un match.

Évoluant la plupart du temps sur un 4e trio en lever de rideau et davantage utilisé de façon sporadique par son entraîneur, Pageau a refusé de baisser les bras et de se laisser abattre. Sans rechigner sur la place publique, au contraire, il a fait ressortir son niveau de compétitivité et son orgueil pour gagner la confiance de son entraîneur.

Par son désir de se surpasser et de se concentrer sur ce qu’il peut contrôler et non le contraire, et par son refus d’accepter simplement son sort, le centre de 26 ans a démontré sa grande force de caractère, lui qui a toujours eu à faire sa place dans la cour des grands.

Gagnant de plus en plus la confiance de Smith, Pageau a vu son utilisation augmenter de façon considérable (20 minutes/partie). Intéressant, considérant que celui-ci se retrouvera joueur autonome sans compensation à la fin de la présente saison, tout comme neuf de ses coéquipiers en uniforme vendredi soir dernier face aux Islanders de New York.

Un nombre impressionnant qui nous porte à croire que plusieurs de ceux-ci serviront potentiellement de joueurs de location d’ici la fin du mois de février prochain pour les équipes en quête de profondeur dans le sprint final du calendrier régulier.

Pierre DorionGarder Pageau à Ottawa, un incontournable pour Pierre Dorion!

Dans un contexte difficile d’une phase de reconstruction, gardant en tête le marché de la capitale nationale et l’aspect business de la LNH, Pierre Dorion n’a pas le choix de renouveler le contrat de Pageau. Par ses qualités de polyvalence, de combattant de la première heure, de leadership et de meneur d’hommes, tant sur la glace que dans le vestiaire, le Gatinois représente un élément important de cette formation.

Après les mises sous contrat de Colin White et de Thomas Chabot dans les derniers mois, le renouvellement contractuel de Pageau doit devenir le centre de priorités à l’heure actuelle pour le DG des Sénateurs, dans cet environnement de jeunes joueurs qui ont besoin de ce type de présence afin d’apprendre comment devenir un « pro ».

Une réflexion durant laquelle on devra faire preuve de lucidité dans l’évaluation de la réelle valeur que représente le no 44 pour la formation ottavienne. Oui, il peut s’agir d’un joueur considéré de 3e trio pour une formation aspirante aux grands honneurs, mais à Ottawa, ce dernier a une valeur inestimable.

Une association de longue durée semble de plus en plus se pointer à l’horizon, selon ce que l’on peut entendre. Le salaire annuel risque évidemment de représenter le nerf de la guerre dans cette négociation éventuelle.

Pageau écoule présentement la dernière année d’une entente de trois ans à concurrence de 3,1 millions de dollars par saison. Il sera intéressant de suivre la négociation et les exigences du clan Pageau, représenté par Craig D. Oster de Newport Sports management.

Bobby RyanBobby Ryan : De plus en plus vers la croisée des chemins!

Bobby Ryan semble en être à ses derniers miles avec les Sénateurs. Son utilisation a grandement chuté dernièrement, au point où il a même été laissé sur la galerie de la presse dimanche soir dernier face aux Sharks de San Jose.

Subissant certaines critiques, amplement justifiées de la part de son entraîneur, n’est-il pas venu le temps de passer à un autre appel avec le vétéran? Ne serait-il pas le temps d’explorer la possibilité de racheter les deux dernières années de son contrat, excluant cette saison (7,25 millions par année)? L’économie de coûts ne représente pas nécessairement un grand avantage, mais on pourrait finalement tourner la page.

Ainsi, on pourrait donner des minutes de jeu à de plus jeunes joueurs, qui sont en plein processus de développement et de progression pour les années futures.

Acquis des Ducks d’Anaheim en juillet 2013, dans une transaction qui à mes yeux demeure toujours une action-réaction au départ du capitaine Daniel Alfredsson vers Detroit, Ryan n’aura jamais su répondre aux attentes.

L’énigmatique ailier droit a bien connu quatre saisons de 30 buts et plus entre les années 2008 et 2012 avec la formation de la Californie, oui. Il a été vendu comme un joueur ayant certaines qualités offensives lorsqu’exploité à son maximum.

Or, son manque d’ardeur à l’ouvrage et sa non-présence là où la chaleur se fait de plus en plus sentir représentent des éléments qui ne cadrent pas du tout avec les exigences du nouvel entraîneur des Sens, lui qui regarde davantage l’effort et la résilience pour offrir du temps de jeu de qualité à ses joueurs.

C’est du moins ce qui fait partie de l’ADN de la nouvelle culture organisationnelle que l’on semble vouloir établir sous le règne de D.J. Smith à Ottawa.

Ryan avait connu un certain regain d’énergie sous Guy Boucher et son approche « carte du mental » en 2016-2017, surtout en séries éliminatoires avec une récolte de six buts et neuf passes en 19 parties. Malheureusement, l’Américain de 32 ans n’a pas été en mesure de retrouver cette forme ou de tout simplement bâtir alentour de cette courte période de succès.

Dans un virage jeunesse amorcé à Ottawa, plusieurs demeurent convaincus que le rachat de contrat, malgré la somme que cela représente, se veut fort possiblement le meilleur chemin, puisque cela pourrait en bénéficier les deux parties.

Logan BrownLogan Brown : À lui de saisir la balle au bond!

Fraîchement rappelé des Senators de Belleville de la Ligue américaine, et ayant l’opportunité d’évoluer avec certains des meilleurs éléments offensifs chez les Sénateurs d’Ottawa à la suite de ce rappel, contrairement aux énoncés lors de son renvoi en début de saison, Logan Brown doit saisir la chance qui lui est offerte.

J’aime l’approche prise par le personnel hockey des derniers jours, qui lui a offert l’opportunité de saisir la balle au bond et de répondre aux attentes organisationnelles fondées envers lui.

Alors que les Sénateurs sont toujours en attente d’une certaine éclosion de sa part, le principal concerné a tout de même démontré quelques indicateurs positifs de son talent lors de ses dernières sorties, dans un contexte d’équipe pas toujours évident. Par ses qualités de passeur et une meilleure implication dans les deux sens de la patinoire, Brown a gagné quelques points.

Une réalité qui semble démontrer que pour Brown, le fait de penser au jeu davantage qu’à l’enjeu dans les moments critiques semble être la voie à emprunter, car cela lui donne de plus en plus confiance en soi.

Brown attendait ce moment depuis longtemps, lui qui veut prouver qu’il peut être un joueur de premier niveau dans la Ligue nationale de hockey et un athlète qui veut faire la différence pour son équipe!