Cette semaine, l’organisation des Sénateurs d’Ottawa procédera au retrait du chandail de l’ancien vétéran défenseur Chris Phillips. Surnommé « Big Rig », Phillips a disputé plus de 1179 parties dans l’uniforme de la formation ottavienne. Le retrait de son chandail sera le deuxième après celui de Daniel Alfredsson en décembre 2016.

 

L’ancien no 4 des Sénateurs aura marqué la capitale nationale à sa façon. Dès son entrée en poste en 1997, on aura rapidement remarqué les grandes qualités de cet homme. Ses valeurs comme être humain et sa grande générosité envers ceux qui l’entouraient auront retenu l’attention.

 

Défenseur au profil défensif et stabilisateur ayant la grande capacité de respecter ses propres limites en évitant de surjouer dans les moments critiques, Phillips a joué un rôle important à Ottawa. L’acceptation de ce rôle et de ce qu’il pouvait apporter comme contribution à la formation de la capitale nationale a été la preuve d’une maturité évidente pour le natif de l’Alberta.

 

Certes, l’ancien défenseur n’était pas le plus naturel comme hockeyeur en raison du style de jeu pratiqué, qui n’était pas nécessairement des plus « sexy » et vendeur à l’époque. Or, en se donnant les moyens de réussir, l’homme de peu de mots a toujours représenté aux yeux de plusieurs une force tranquille et un leader fort respecté durant les meilleures années de la franchise depuis son retour à l’ère moderne.

 

Une discipline et un leadership plus qu’omniprésents dans une routine d’efforts quotidiens, et ce, peu importe les circonstances face à l’adversité, que pouvait représenter certains défis.

 

Phillips était un vrai professionnel dans tous les sens du mot. Par sa présence et l’ « aura » qu’il dégageait, il inspirait confiance, assurance et calme. Pour moi, il a toujours représenté la définition même d’un bon coéquipier dans l’environnement d’un sport d’équipe.

 

De nature terre à terre, les deux pieds bien ancrés au sol, ce grand leader mérite l’honneur et la reconnaissance qu’on va lui décerner ce mardi. Après tout, il a tellement donné à l’organisation ottavienne au fil des ans et son choix de demeurer un Sénateur à vie est tout à son honneur.

 

Phillips aurait peut-être mérité un peu plus de respect en fin de carrière, cependant. Selon moi, les Sénateurs ont raté une belle occasion lors du départ de Daniel Alfredsson en direction de Detroit après la saison 2012-2013. On aurait dû nommer le no 4 à titre de capitaine de transition.

 

Or, malgré tout, il aura trouvé le moyen de demeurer fidèle à l’organisation qui a cru bon de le sélectionner au tout premier rang de la séance de sélection de 1996.

 

Bref, un honneur amplement mérité pour un grand défenseur et une grande personne.

 

Bravo Monsieur Phillips!

 

CH : un mal pour un bien

 

« Un mal pour un bien » vient possiblement de se pointer à l’horizon pour l’organisation des Canadiens de Montréal, à la suite de l’absence de résultats positifs au cours de la dernière semaine d’activité.Claude Julien

 

Les quatre défaites subies au cours des sept derniers jours ont donné un réel coup de barre aux espoirs du CH de participer aux prochaines séries éliminatoires. Du même coup, les hommes de Claude Julien ont quelque peu éliminé cette potentielle zone grise dans laquelle il se retrouvait.

 

Cette réalité du moment, à moins d’indifférence – ce dont je doute grandement - forcera inévitablement les hautes instances actuelles à procéder à une sérieuse remise en question. Un passage obligatoire dans la relance de cette franchise qui semble faire de plus en plus de surplace.

 

Pour Geoff Molson, consulter et questionner le monde à l’extérieur de la boite actuelle (un peu décollé de l’arbre) en qui il a la plus grande confiance deviendra une nécessité au cours des prochaines semaines et des prochains mois. Et c’est sa responsabilité à titre de président, à moins que son propre conseil d’administration fasse aussi partie de la remise en question.

 

M. Molson doit se demander ce qui peut être amélioré et/ou changé, et apprendre des erreurs qui ont été commises, car cela ne représente pas un défaut, mais bien une responsabilité première dans le rôle de haut dirigeant.

 

Le président, Geoff Molson, aura aussi tout un travail dans les prochaines semaines. Il faudra renoncer à de possibles acquis et cela risque malheureusement d’ébranler certaines colonnes du temple. Or, cela demeure primordial dans le but de redonner crédibilité et confiance à une organisation qui en a grandement besoin.

 

Geoff Molson devra aussi se libérer du regard des autres et ne pas chercher l’approbation du monde extérieur. Cela fera certainement partie de l’équation des hauts dirigeants du club de hockey canadien dans l’évaluation de la situation actuelle.

 

Il ne faut surtout pas démontrer des signes d’acceptation de la situation actuelle, car cela pourrait représenter la pire erreur à faire dans un des marchés les plus traditionnels et exigeants de la LNH. Donc, le statu quo ne pourra être de mise lors du prochain bilan de fin de saison.

 

Le mot « imputabilité » prendra tout son sens au niveau des responsabilités de tout un chacun (hauts dirigeants, directeur général, entraîneurs, recruteurs, joueurs, etc.) dans cet échec du moment, et ce, peu importe les circonstances.

 

Les prochaines semaines s’annoncent intéressantes à Montréal...

 

Tampa Bay : ne pas paniquer de l’intérieur!

 

Malgré un début de saison très brouillon, après l’échec des séries éliminatoires de 2019, la devise de ne pas paniquer de l’intérieur a semblé très bien servir l’organisation du Lightning de Tampa Bay.Andrei Vasilevskiy

 

La formation de Jon Cooper a connu un regain de vie surprenant au cours des dernières semaines et performe à la hauteur de son talent, enfin. Le Lightning est une véritable puissance du circuit Bettman par les temps qui courent. Or, chose certaine, la vraie puissance du Lightning sera davantage jugée lors des prochaines séries, car l’équipe a des choses à prouver au tournoi printanier, là où ça compte vraiment.

 

Le facteur temps semble avoir donné raison au directeur général Julien Brisebois, qui contrairement à plusieurs de ses homologues de la LNH, a su résister à la tentation de procéder à un changement d’entraîneur en cours de saison.

 

Fort d’une séquence de dix victoires consécutives, dominant autant à domicile qu’à l’étranger, le Lightning est surprenant. Maintenant, il faut se demander si la leçon de la précédente saison aura représenté un mal pour un bien pour cette franchise en quête de championnat.

 

À l’approche de la date limite des transactions, Julien Brisebois a décidé de donner le ton dimanche, en transigeant avec les Devils du New Jersey pour acquérir les services de Blake Coleman. Il a cédé en retour un bel espoir en Nolan Foote (choix de première ronde du Lightning en 2019, 27e au total) et un choix de première ronde (celui des Canucks de Vancouver).

 

Malgré le peu de marge de manœuvre sur le plafond salarial, Brisebois a trouvé le moyen d’ajouter de la profondeur à une formation déjà bien nantie. Même si certains trouvent que le prix est cher payé, le DG du Lightning sait que son équipe doit absolument faire un long bout de chemin en séries de fin de saison.

 

Est-ce que Brisebois a terminé ses courses avec l’ajout de Coleman? Pas certain. À suivre...