Passer au contenu principal

RÉSULTATS

Des signes de maturité et d'imputabilité grandissants chez Tim Stützle

Tim Stützle - PC
Publié
Mise à jour

Détrompez-vous, loin de moi l'idée de me prêter au jeu des comparaisons de la séance de sélection de 2020 en ces temps plus difficiles pour le Québécois Alexis Lafrenière – qui je suis convaincu trouvera une solution pour retrouver la forme avec les Rangers de New York –, mais disons que le début de saison de Tim Stützle et de Jake Sanderson nous fait réfléchir.

 

Avec ce qu'on voit présentement, il n'est pas illusoire de penser que les deux joyaux des Sénateurs, sélectionnés au troisième et cinquième rang en 2022, pourraient éventuellement devenir deux joueurs d'exception au sein de la Ligue nationale de hockey.

 

Dans un contexte qui diffère de celui de Lafrenière (avec les Rangers) et de Quinton Byfield (avec les Kings de Los Angeles), Stützle a eu l'occasion de se faire les dents plus rapidement que prévu dans un environnement de reconstruction complète ou le processus d'essai-erreur était beaucoup plus flexible et permissif.

 

Il est reconnu par la forte majorité des évaluateurs comme étant un joueur aux habiletés offensives supérieures, un excellent passeur doté d'une impressionnante vitesse des pieds et des mains, tout en possédant un tir de qualité – pas assez utilisé selon plusieurs.

 

Le cheminement et la progression de ce jeune surdoué de 20 ans seulement, qui en est à sa troisième saison dans la cour des grands, impressionnent au plus haut point, surtout dans l'art d'accorder une plus grande attention aux différents détails de la game. Comme en témoigne sa production offensive de 39 points en 35 matchs, le jeune Allemand fait honneur à son étiquette d'attaquant à profil offensif. Il n'y a aucun doute que Stützle prend de plus en plus de galon, lui qui a réussi à inscrire un deuxième tour du chapeau en carrière samedi soir dernier.

 

Le no 18 des Sens cultive sa différence au lieu de la cacher, en démontrant toutes ses habiletés individuelles depuis le début de la saison, lui qui occupe le poste de joueur de centre numéro un en l'absence du très talentueux Josh Norris (en raison de la blessure) depuis le mois d'octobre dernier – il a seulement joué cinq parties.

 

Le retour de Norris éventuellement, qui a été acquis des Sharks de San Jose en 2018, tout comme le choix de première ronde 2020 des Sharks (3e au total) qui a permis aux Sens de sélectionner Stützle, fera également le plus grand bien à D.J. Smith et sa troupe.

 

Les performances de Stützle ont de quoi réjouir la haute direction des Sénateurs et la situation semble leur donner raison d'avoir mis sous contrat le principal concerné pour huit ans (8,35M$ par année) – une entente qui se compare à celles de Norris, Jack Hugues et Nick Suzuki, entre autres.

 

Au-delà de ses 39 points depuis le début de la présente saison, Stützle retient l'attention par son amélioration continue, autant dans son jeu de plus en plus responsable avec la rondelle dans les moments critiques de match, que dans son rôle de joueur de centre qui doit se replier et venir en aide à ses propres défenseurs. Smith n'hésite donc pas à l'utiliser face aux meilleurs éléments adverses à cinq contre cinq, en avantage numérique et en infériorité numérique.

 

Aujourd'hui, il se retrouve dans un environnement qui laisse très peu de place à la pensée individualiste avec la présence de plusieurs bons vétérans. On a fait comprendre au jeune de se concentrer sur la game et sa game, et laisser toutes les distractions, comme l'arbitrage, de côté.  

 

Dans l'éternel débat de jeu des comparaisons de la cuvée de 2020, le processus d'identifier le talent, de le sélectionner et de le développer tout en respectant le principe du développement à long terme ne se présente pas nécessairement de la même façon d'une organisation à l'autre. Il faut aussi regarder les attentes à l'interne sur le court, le moyen et le long terme pour chacune des organisations.

 

Pour Stützle, le fait de s'être retrouvé dans une organisation en phase de reconstruction complète lui a permis de bénéficier davantage de patience de son entraîneur et des hauts dirigeants, ce qui fait en sorte qu'aujourd'hui, dans une situation demandant davantage d'imputabilité, eh bien le jeune Allemand répond présent!

 

Tout cela est à son grand mérite, lui qui a certainement l'objectif de faire partie de l'élite de la LNH, en acceptant les sacrifices et concessions que cela exige.

 

Comme le dit le vieil adage : « le talent et l'attitude ouvrent les portes au succès, mais la persévérance et la détermination conduisent le joueur à destination ».

 

Janvier sera le mois de la vérité!

 

À l'approche de la pause du match des étoiles et de la date limite des transactions, disons que le prochain mois pourrait représenter le mois de vérité pour la troupe de D.J. Smith avec les 14 parties au calendrier, dont huit devant leurs propres partisans – qui sont d'ailleurs de plus en plus présents au Centre Canadian Tire.

 

Compilant maintenant une fiche de ,500 depuis le début de la présente saison, les Sens ont réussi à effacer le faux départ des mois d'octobre et de novembre, qui avait créé un écart des plus difficiles à surmonter. Ottawa voulait absolument garder espoir de compétitionner et d'accéder à la prochaine danse du printemps.

 

Malgré une fiche de 10-5-2 à ses 17 dernières parties, la formation de la capitale nationale peine à devancer plusieurs autres formations de l'association de l'Est, qui ont les mêmes ambitions, soit de s'accrocher à la possibilité d'accéder aux séries éliminatoires 2023. On parle ici d'équipes comme les Sabres de Buffalo et les Red Wings de Detroit, qui sont sensiblement aux mêmes étapes que la formation ottavienne dans cette phase de reconstruction amorcée depuis quelques saisons déjà.

 

Avec une fiche de 2-1 depuis le début du présent mois, il n'est pas illusoire de penser que les Sénateurs devront récolter 18 à 20 points sur une possibilité de 28 pour maintenir le cap et se garder dans la course aux séries.

 

Cela représente un lourd mandat, mais un mandat accessible et réalisable considérant le rendement du mois précédent. Ottawa a bouclé le mois de décembre avec un rendement de 8-4-2, ce qui a eu pour effet de raviver certains espoirs.

 

Maintenant, il faudra faire appel à la constance et demeurer centré sur le moment présent, question de ne pas se laisser distraire par le rendement des principaux rivaux à l'aube du début de la deuxième moitié de saison.

 

Dans le calepin de Derick Brassard!

 

Chapeau à Derick Brassard, qui semble avoir trouvé son rôle au sein de cette équipe. Or, ce n'était pas une situation nécessairement facile pour ce vétéran de 35 ans.

 

Le retour au bercail, jumelé à une fin de carrière annoncée dans un avenir rapproché, lui a probablement fait accepter un rôle qu'il n'était pas nécessairement habitué à jouer, un peu comme l'a fait Jason Spezza à ses dernières années avec les Maple Leafs de Toronto. Brassard a prouvé qu'il pouvait contribuer, à sa façon, aux succès de l'équipe.

 

Avec ses 981 parties jouées dans la LNH, le Gatinois (natif du secteur Hull) est à seulement 19 parties d'atteindre le sommet tant convoité des 1000 matchs joués dans le circuit Bettman, lui qui a réussi à surpasser un autre Gatinois, Daniel Brière (973 parties), à ce chapitre tout dernièrement.

 

Une réalité qui pourrait se produire d'ici la fin du mois de février prochain pour ce passionné de la game, à moins d'impondérables hors de son contrôle.

 

Voilà qui serait un bel accomplissement en tant qu'athlète professionnel, qui méritera certainement d'être souligné le moment venu. À plus long terme, je pense que Brassard pourrait également suivre les traces de Spezza ou même Daniel Brière, et monter au deuxième étage après sa carrière, lui qui est un étudiant de la game, toujours curieux et qui possède de très belles connaissances dans ce milieu.

 

À suivre !