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RÉSULTATS

Un rendement qui agace les joueurs des Sens

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OTTAWA – Ça se voit que les résultats décevants, en première moitié de saison, pèsent lourd sur les épaules des joueurs des Sénateurs d'Ottawa. Ce n'était assurément pas le plan que l'équipe peine à obtenir les victoires lorsque Claude Giroux a accepté de revenir à la maison.

 

L'embauche de Giroux et l'arrivée d'Alex DeBrincat devaient plutôt propulser le jeune noyau des Sénateurs au prochain niveau. En dépit des efforts de la direction et des joueurs, les Sens (20-23-3) tentent encore de prendre leur envol cette année.

 

Quand on a soumis à Mathieu Joseph que la saison du club n'était pas à la hauteur des attentes, il n'a pas caché son avis.

 

« Je n'aime pas ça quand tu dis ‘pas à la hauteur des attentes'. Oui, il y avait des attentes, mais on n'avait jamais joué ensemble. C'est un joueur qui nous procure énormément de leadership. C'est tout un vétéran, on est chanceux de miser sur lui », a-t-il commenté avec honnêteté en parlant de Giroux.  

 

« Les attentes étaient élevées alors que des nouveaux joueurs arrivaient et on a eu des blessures qui ont fait mal. Présentement, c'est vrai que les attentes sont plus basses, mais il reste bien des matchs à jouer et je demeure confiant envers notre équipe », a ajouté l'attaquant de 25 ans.

 

Au niveau personnel, Giroux ne peut pas trop s'en vouloir avec une production de 40 points (15 buts et 25 aides) en 46 parties. Mais à 35 ans, c'est surtout grâce à son influence qu'il aide ses jeunes coéquipiers à naviguer à travers les hauts et les bas.

 

« C'est sûr que c'est frustrant qu'on n'obtienne pas les résultats jusqu'à présent. Mais il faut continuer à travailler sur notre jeu et notre façon de jouer », a exprimé le droitier.

 

L'entraîneur-chef D.J. Smith a été en mesure de bien contextualiser l'impact de Giroux dans sa nouvelle organisation.

 

« Une bonne chose avec Claude, c'est qu'il ne s'emporte pas. Il a joué pour de très bonnes équipes, des formations moyennes et d'autres moins fortes. Il comprend le contexte de notre groupe et ce dont on a besoin. Il sait que le noyau est jeune. Quand tu regardes certaines des meilleures équipes, leurs gros canons ont autour de 26 à 28 ans. Ici, Tim (Stützle) n'a que 20 ans (il a eu 21 ans le 15 janvier) et Brady (Tkachuk) vient d'avoir 23. Leur apprentissage se poursuit et ce que Claude leur enseigne les aidera à devenir à un groupe élite vers 25-26 ans », a assuré Smith.

 

Giroux a réagi ainsi aux propos de Smith.   

 

« Ils vont acquérir de l'expérience au fil des matchs. Tsé, Timmy a 20-21 ans et tu peux déjà voir à quel point il est talentueux. Il va juste continuer de progresser. »


Donc, pour l'instant, l'enjeu demeure de les épauler pour gérer les émotions dans une saison qui devait être plus éclatante.

 

« On sait qu'on est capable de mieux jouer donc c'est vraiment tough de ne pas ressentir de la frustration. Au moins, il reste encore plusieurs matchs à jouer », a répondu celui qui ne raffolera jamais des entrevues.

 

Samedi, les Sénateurs ont encaissé une sixième défaite depuis huit rencontres, un revers de 5-1 face aux Jets de Winnipeg. Toutefois, ils ont pu profiter d'un répit de trois jours pour corriger le tir.

 

« Je veux qu'on joue rapidement. Quand on ralentit le rythme, l'autre équipe a le temps de s'ajuster et se préparer. On s'est éloignés de cette identité qui nous procure du succès », a exposé Smith.

 

« Absolument, quand on ne bouge pas assez nos pieds en zone neutre, c'est plus facile de jouer contre nous. Quand on dicte le ton et qu'on avance en groupe pour faire reculer les défenseurs adverses, on est une équipe dangereuse. Il faut un peu revenir à ça », a validé Joseph quelques minutes plus tard.

 

Le duel contre les Islanders de New York (23-21-5) apparaît comme une occasion très intéressante pour Ottawa. Les Islanders traversent leur séquence du calendrier avec un seul gain en dix parties. 

 

« Ils ont de la misère à arracher des victoires tout comme nous. C'est une équipe qui ne concède pas beaucoup de choses à ses adversaires et ce n'était pas la même troupe sans (Adam) Pelech qui est de retour », a observé Smith.

 

Watson parle de sa sobriété pour aider les autres

La saison 2022-2023 fera grandir les Sénateurs à bien des chapitres. Au-delà des apprentissages sur la patinoire, la troupe de D.J. Smith a appris que l'entraîneur adjoint Bob Jones souffre de la sclérose latérale amyotrophique (SLA). 

De plus, le vétéran Austin Watson célèbre son quatrième anniversaire de sobriété. 

« Quelle belle coïncidence que ça arrive pour la Journée Bell Cause. C'est génial que ça survienne le jour où on parle de ces enjeux. C'est important de pouvoir parler de nos ennuis personnels », a confié Watson qui apprécie le grand support de la communauté du hockey. 

« J'en parle car tu ne sais jamais qui entendra ton histoire. Je suis loin d'être une vedette, mais notre plateforme a un grand rayonnement. J'espère que les gens deviendront plus à l'aise de parler à leurs proches. Souvent, tu as seulement besoin d'être écouté », a mentionné l'athlète de 31 ans. 

« Les joueurs ont prévu quelque chose pour lui après le match. Ce qu'on oublie parfois, c'est que ça demeure une bataille quotidienne. On évolue dans des environnements à haut stress, ça peut facilement te replonger dans un problème de consommation. Au moins, il y a beaucoup d'aide désormais, la LNH a accompli un bon travail de ce côté », a souligné Smith. 

« C'est étrange, on célèbre assurément cette date. Mais, pour moi, c'est plus un moment de sérénité. J'en retire surtout de l'humilité. C'est un bel accomplissement d'arriver à quatre ans, mais le prochain jour compte aussi », a admis Watson qui n'avait pas réussi à cesser sa consommation d'alcool à sa première tentative.