Six directeurs généraux à surveiller
Hockey vendredi, 15 févr. 2008. 21:44 samedi, 14 déc. 2024. 05:56
(ESPN.com) - Vendredi matin, on pouvait compter sur les doigts d'une seule main les "vendeurs" sur le marché des transactions dans la Ligue nationale de hockey : les Maple Leafs de Toronto, les Islanders de New York, les Kings de Los Angeles, les Blackhawks de Chicago et les Oilers d'Edmonton.
Et encore là, on aurait pu dire des Oilers et des Blackhawks qu'ils ont le vent dans les voiles.
Ce qui signifie que les 15 ou 20 directeurs généraux dont l'équipe se situe en milieu de peloton passeront leur lot de nuits blanches d'ici la date limite pour effectuer des transactions, le 26 février. Ces DG devront déterminer ce qui pèse davantage dans la balance : leurs besoins à court terme (grimper au classement pour augmenter leurs chances de faire un bon bout de chemin en séries) ou leur vision d'avenir (tenter d'obtenir quelque chose pour des futurs joueurs autonomes qu'ils ne croient pas pouvoir garder).
Vous savez ce qu'on dit : un directeur général de la LNH ne peut pas gagner la coupe Stanley en février, mais il peut certainement mettre son poste en jeu dépendamment de ce qu'il fait ou ne fait pas.
En voici six qui pourraient jouer leur avenir au cours des prochains jours.
Don Waddell, Thrashers d'Atlanta
On disait la même chose à propos de Waddell à pareille date l'an dernier. Son équipe faisait du surplace et était menacée de bousiller sa chance de faire une première apparition en séries. Waddell a joué gros, obtenant les services des vétérans Keith Tkachuk et Alexei Zhitnik en retour de Glen Metropolit, deux choix de première ronde, un de deuxième et un de troisième.
Les Thrashers ont participé aux séries, mais ont été balayés en quatre matchs par les Rangers de New York dès la première ronde.
Plusieurs personnes ont critiqué Waddell pour l'échange impliquant Tkachuk, mais ce qui a vraiment fait mal à l'équipe, c'est le geste de panique qui lui a fait envoyer Braydon Coburn à Philadelphie pour Zhitnik. Présentement blessé, Coburn est devenu un jeune pilier à la ligne bleue des Flyers cette saison. Il joue plus de 20 minutes par match et prend son tour régulier sur la deuxième unité du jeu de puissance. Zhitnik? Il ne rajeunit pas et pour 3,5 M$ par saison, on peut dire qu'il est un véritable flop. Son acquisition a fait reculer une équipe qui n'est pas réputée pour la qualité de ses repêchages et le développement de ses jeunes.
Ce qui nous amène à cette année. Depuis qu'il a pris la place de Bob Hartley derrière le banc, Waddell a ramené les Thrashers à quelques points d'une participation aux séries, mais il a entre les mains un dilemme monstre. Que faire avec Marian Hossa? La plupart des observateurs croient que Hossa quittera de toute façon Atlanta à la fin de la saison. "Aucune chance" qu'il signe un nouveau contrat avec Atlanta, nous a confié un agent d'expérience. Ce qui laisse deux choix à Waddell : soit il garde son joueur vedette en espérant se rendre le plus loin possible dans les séries, soit il prend la décision logique et se sert du Slovaque pour obtenir un gros centre ou un défenseur en plus de quelques bons choix au repêchage.
En plus de Hossa, Waddell devra prendre une décision concernant le joueur de centre Bobby Holik. Il semblerait que les Devils aient approché les Thrashers en début de saison, allant jusqu'à offrir John Madden pour rapatrier Holik, qui a connu ses meilleures années au New Jersey. On peut se poser des questions sur la santé mentale de Waddell s'il a vraiment refusé pareille offre, mais reste que les Devils sont probablement toujours intéressés à se grossir au poste de centre.
Il y a aussi Mark Recchi, qui a réussi à prolonger sa carrière à Atlanta après s'être fait jeter au recyclage par les Penguins de Pittsburgh. À moins qu'il soit convaincu des chances de son équipe de se rendre loin en séries, Waddell doit trouver le moyen de refiler Recchi à une équipe en quête de profondeur à l'attaque, comme les Sénateurs ou les Ducks.
Si j'étais Don Waddell : Marian Hossa et Bobby Holik à San Jose pour Patrick Marleau et Matt Carle.
Jay Feaster, Lightning de Tampa Bay
On ne s'ennuie jamais à Tampa Bay par les temps qui courent.
L'épisode du Banquier se poursuit avec l'éventuel propriétaire Oren Koules qui, la semaine dernière, est apparu avec un plan B et qui semble déterminé plus que jamais à prendre possession de la franchise. C'est une bonne nouvelle pour Feaster qui, avec de nouveaux propriétaires, sera enfin libre de négocier avec le défenseur Dan Boyle.
Boyle est conscient du marché pour un défenseur de son calibre et il attend de recevoir une première offre avant de prendre une quelconque décision (vous pouvez commencer à 6,5 M$ par saison, minimum).
Le Lightning est loin d'une participation aux séries, mais ses chances ne sont pas complètement nulles. Son chien serait toutefois mort sans Boyle, l'un des défenseurs offensifs les plus sous-évalués de la Ligue. Mais voilà, Feaster doit se donner comme mission de regarnir les coffres de l'organisation en terme de jeunes espoirs et de choix au repêchage. Il ne peut pas se permettre de perdre Boyle sans compensation l'été prochain.
Et il y a plus que ça. Vincent Lecavalier pourrait devenir libre comme l'air après la saison 2008-09. Quand les nouveaux propriétaires prendront le contrôle de l'équipe, leur objectif premier sera sans aucun doute de s'assurer des services du grand numéro 4 en lui offrant un contrat à la Ovechkin ou Richards. Mais si Boyle s'en va et que l'équipe se place en mode reconstruction, où sera l'intérêt pour Lecavalier de rester en Floride?
Si j'étais Jay Feaster : Dan Boyle aux Rangers en retour du gardien Al Montoya, du défenseur Dan Girardi et d'un choix de première ronde. (Hey, je n'ai pas dit que je le ferais si j'étais Glen Sather!)
Doug Wilson, Sharks San Jose
Les Sharks demeurent l'une des équipes les plus difficiles à analyser dans la LNH. Prétendants à la coupe Stanley, du moins sur papier, aux yeux de plusieurs, dont l'auteur de ces lignes, ils demeurent incapables de tout mettre ensemble pour atteindre leur plein potentiel. L'une des attaques les moins productrices de l'Association de l'Ouest, ils sont explosifs sur la route mais moyens à domicile. À moins d'un changement majeur au classement, ce qui est toujours possible, leurs premiers adversaires en séries seront les champions en titre de la coupe Stanley, les Ducks d'Anaheim. Vous voyez la même chose que moi? Ça sent l'élimination précoce pour une troisième saison de suite
En 2006-07, Wilson a lancé les dés et est allé chercher Bill Guerin à St. Louis et Craig Rivet à Montréal. Guerin, qui n'a pas marqué un seul but en séries, s'est avéré un vrai désastre. Rivet, cependant, a signé un nouveau contrat et demeure un membre important de l'équipe.
Cette année? On sait déjà que Wilson a tenté de mettre la main sur le défenseur Wade Redden, des Sénateurs d'Ottawa, mais ce dernier a refusé de laisser tomber sa clause de non-échange. On peut donc croire que Wilson portera maintenant son attention sur Boyle, Brian Campbell ou peut-être Tomas Kaberle. Il pourrait aussi fort bien, après sa mauvaise expérience de l'an dernier, passer son tour.
Si j'étais Doug Wilson : Matt Carle et Devin Setoguchi pour Brian Campbell.
Scott Howson, Blue Jackets de Columbus
Il s'agira d'une première expérience pour le DG recrue à la date limite des transactions, un champ de mines potentiel pour les non initiés. Comme Howson est encore en train de réparer les erreurs de son prédécesseur Doug MacLean, la pression ne se fait pas trop sentir et ses patrons lui donneront amplement de marge de manœuvre. Son entraîneur Ken Hitchcock lui rend toutefois la tâche un peu plus difficile en gardant les Jackets dans une lutte pour une participation aux séries.
Cette équipe n'a jamais été si près d'une participation aux séries à un stade aussi avancé de la saison. Howson doit-il tenter d'ajouter du punch à une attaque anémique même si son équipe risque de se faire éliminer en première ronde par Detroit ou Anaheim? Ou doit-il garder son plan initial et tenter de se débarrasser des joueurs autonomes en devenir Sergei Fedorov, Ron Hainsey, Michael Peca et Adam Foote?
Comme Don Waddell à Atlanta l'an dernier, Howson pourrait être tenté de tout faire pour pousser son équipe jusque dans les séries pour la première fois de son histoire. Mais l'exemple des Thrashers démontre parfaitement à quel point cette stratégie peut se retourner contre vous.
Si j'étais Scott Howson : Sergei Fedorov à Detroit pour Valtteri Filppula; Ron Hainsey et David Vyborny à San Jose pour Jonathan Cheechoo.
Darcy Regier, Sabres de Buffalo
La position dans laquelle se retrouve Regier n'a rien d'enviable. Depuis la fin du lock-out, les Sabres ont atteint deux fois la finale de l'Association de l'Est, mais malgré ces succès, ils n'ont pas pu ou n'ont pas voulu conserver leur noyau de joueurs intact. Jay McKee et Mike Grier ont quitté après la saison 2005-06, tout comme Chris Drury et Daniel Brière l'année suivante.
Avec raison ou non, plusieurs personnes ont l'impression que cette équipe n'est pas prête à tout faire pour demeurer une équipe gagnante. Et chaque fois qu'un joueur quitte sans qu'on tente de le retenir, on se dit à travers la LNH que Buffalo est une ville à éviter.
Ce qui nous amène à parler de Brian Campbell, qui est devenu l'un des meilleurs joueurs de la LNH autant dans sa propre zone qu'en territoire ennemi. En conséquence, le défenseur étoile tentera de décrocher un contrat de près de six millions de dollars par année pour une période de cinq à sept ans. Même si les deux parties disent négocier, il serait bien surprenant qu'ils en viennent à une entente avant la date limite des transactions.
Regier a les mains liées. Même si son équipe n'a pas perdu en temps régulier à ses dix derniers matchs, il est loin d'être assuré qu'elle se qualifiera pour les éliminatoires. Devrait-il garder Campbell, voir ce qui arrivera en séries et se croiser les doigts pour le 1er juillet? Ou plutôt penser à l'avenir et l'envoyer sous d'autres cieux à l'une des nombreuses équipes qui donneraient mer et monde pour l'obtenir?
Si j'étais Darcy Regier : Je ne bougerais pas.
Darryl Sutter, Flames de Calgary
Les Flames ont fait peau neuve durant la saison morte, à commencer par l'embauche surprise de Mike Keenan. On a ajouté du poids à la ligne bleue avec l'acquisition de Cory Sarich et Adrian Aucoin et de la robustesse en avant avec l'arrivée de Owen Nolan. Sauf que l'équipe est au même point qu'à pareille date l'an dernier : elle s'accroche aux dernières places donnant accès aux séries.
Curieusement, les Flames sont mous en défensive. Dix-neuf équipes ont accordé moins de buts depuis le début de la saison. On croit que Sutter tentera d'échanger le talentueux ailier Alex Tanguay en retour d'un gros et habile joueur de centre. On a donné beaucoup de mérite à Keenan pour l'éclosion d'Olli Jokinen en Floride. Mats Sundin, s'il accepter de lever sa clause de non-échange, serait une autre possibilité.
L'an passé, les acquisitions tardives de Brad Stuart, Wayne Primeau et Craig Conroy n'avaient servi à rien. À moins que Calgary puisse grimper au sommet de sa division, il affrontera de nouveau un adversaire de premier plan en première ronde - s'il fait les séries. Les Flames n'ont pas passé la première ronde depuis 2004 et s'ils sont incapables de le faire cette année, le poste de Sutter est en jeu.
Si j'étais Darryl Sutter : Tanguay, Dustin Boyd et un choix de première ronde pour Mats Sundin.
Et encore là, on aurait pu dire des Oilers et des Blackhawks qu'ils ont le vent dans les voiles.
Ce qui signifie que les 15 ou 20 directeurs généraux dont l'équipe se situe en milieu de peloton passeront leur lot de nuits blanches d'ici la date limite pour effectuer des transactions, le 26 février. Ces DG devront déterminer ce qui pèse davantage dans la balance : leurs besoins à court terme (grimper au classement pour augmenter leurs chances de faire un bon bout de chemin en séries) ou leur vision d'avenir (tenter d'obtenir quelque chose pour des futurs joueurs autonomes qu'ils ne croient pas pouvoir garder).
Vous savez ce qu'on dit : un directeur général de la LNH ne peut pas gagner la coupe Stanley en février, mais il peut certainement mettre son poste en jeu dépendamment de ce qu'il fait ou ne fait pas.
En voici six qui pourraient jouer leur avenir au cours des prochains jours.
Don Waddell, Thrashers d'Atlanta
On disait la même chose à propos de Waddell à pareille date l'an dernier. Son équipe faisait du surplace et était menacée de bousiller sa chance de faire une première apparition en séries. Waddell a joué gros, obtenant les services des vétérans Keith Tkachuk et Alexei Zhitnik en retour de Glen Metropolit, deux choix de première ronde, un de deuxième et un de troisième.
Les Thrashers ont participé aux séries, mais ont été balayés en quatre matchs par les Rangers de New York dès la première ronde.
Plusieurs personnes ont critiqué Waddell pour l'échange impliquant Tkachuk, mais ce qui a vraiment fait mal à l'équipe, c'est le geste de panique qui lui a fait envoyer Braydon Coburn à Philadelphie pour Zhitnik. Présentement blessé, Coburn est devenu un jeune pilier à la ligne bleue des Flyers cette saison. Il joue plus de 20 minutes par match et prend son tour régulier sur la deuxième unité du jeu de puissance. Zhitnik? Il ne rajeunit pas et pour 3,5 M$ par saison, on peut dire qu'il est un véritable flop. Son acquisition a fait reculer une équipe qui n'est pas réputée pour la qualité de ses repêchages et le développement de ses jeunes.
Ce qui nous amène à cette année. Depuis qu'il a pris la place de Bob Hartley derrière le banc, Waddell a ramené les Thrashers à quelques points d'une participation aux séries, mais il a entre les mains un dilemme monstre. Que faire avec Marian Hossa? La plupart des observateurs croient que Hossa quittera de toute façon Atlanta à la fin de la saison. "Aucune chance" qu'il signe un nouveau contrat avec Atlanta, nous a confié un agent d'expérience. Ce qui laisse deux choix à Waddell : soit il garde son joueur vedette en espérant se rendre le plus loin possible dans les séries, soit il prend la décision logique et se sert du Slovaque pour obtenir un gros centre ou un défenseur en plus de quelques bons choix au repêchage.
En plus de Hossa, Waddell devra prendre une décision concernant le joueur de centre Bobby Holik. Il semblerait que les Devils aient approché les Thrashers en début de saison, allant jusqu'à offrir John Madden pour rapatrier Holik, qui a connu ses meilleures années au New Jersey. On peut se poser des questions sur la santé mentale de Waddell s'il a vraiment refusé pareille offre, mais reste que les Devils sont probablement toujours intéressés à se grossir au poste de centre.
Il y a aussi Mark Recchi, qui a réussi à prolonger sa carrière à Atlanta après s'être fait jeter au recyclage par les Penguins de Pittsburgh. À moins qu'il soit convaincu des chances de son équipe de se rendre loin en séries, Waddell doit trouver le moyen de refiler Recchi à une équipe en quête de profondeur à l'attaque, comme les Sénateurs ou les Ducks.
Si j'étais Don Waddell : Marian Hossa et Bobby Holik à San Jose pour Patrick Marleau et Matt Carle.
Jay Feaster, Lightning de Tampa Bay
On ne s'ennuie jamais à Tampa Bay par les temps qui courent.
L'épisode du Banquier se poursuit avec l'éventuel propriétaire Oren Koules qui, la semaine dernière, est apparu avec un plan B et qui semble déterminé plus que jamais à prendre possession de la franchise. C'est une bonne nouvelle pour Feaster qui, avec de nouveaux propriétaires, sera enfin libre de négocier avec le défenseur Dan Boyle.
Boyle est conscient du marché pour un défenseur de son calibre et il attend de recevoir une première offre avant de prendre une quelconque décision (vous pouvez commencer à 6,5 M$ par saison, minimum).
Le Lightning est loin d'une participation aux séries, mais ses chances ne sont pas complètement nulles. Son chien serait toutefois mort sans Boyle, l'un des défenseurs offensifs les plus sous-évalués de la Ligue. Mais voilà, Feaster doit se donner comme mission de regarnir les coffres de l'organisation en terme de jeunes espoirs et de choix au repêchage. Il ne peut pas se permettre de perdre Boyle sans compensation l'été prochain.
Et il y a plus que ça. Vincent Lecavalier pourrait devenir libre comme l'air après la saison 2008-09. Quand les nouveaux propriétaires prendront le contrôle de l'équipe, leur objectif premier sera sans aucun doute de s'assurer des services du grand numéro 4 en lui offrant un contrat à la Ovechkin ou Richards. Mais si Boyle s'en va et que l'équipe se place en mode reconstruction, où sera l'intérêt pour Lecavalier de rester en Floride?
Si j'étais Jay Feaster : Dan Boyle aux Rangers en retour du gardien Al Montoya, du défenseur Dan Girardi et d'un choix de première ronde. (Hey, je n'ai pas dit que je le ferais si j'étais Glen Sather!)
Doug Wilson, Sharks San Jose
Les Sharks demeurent l'une des équipes les plus difficiles à analyser dans la LNH. Prétendants à la coupe Stanley, du moins sur papier, aux yeux de plusieurs, dont l'auteur de ces lignes, ils demeurent incapables de tout mettre ensemble pour atteindre leur plein potentiel. L'une des attaques les moins productrices de l'Association de l'Ouest, ils sont explosifs sur la route mais moyens à domicile. À moins d'un changement majeur au classement, ce qui est toujours possible, leurs premiers adversaires en séries seront les champions en titre de la coupe Stanley, les Ducks d'Anaheim. Vous voyez la même chose que moi? Ça sent l'élimination précoce pour une troisième saison de suite
En 2006-07, Wilson a lancé les dés et est allé chercher Bill Guerin à St. Louis et Craig Rivet à Montréal. Guerin, qui n'a pas marqué un seul but en séries, s'est avéré un vrai désastre. Rivet, cependant, a signé un nouveau contrat et demeure un membre important de l'équipe.
Cette année? On sait déjà que Wilson a tenté de mettre la main sur le défenseur Wade Redden, des Sénateurs d'Ottawa, mais ce dernier a refusé de laisser tomber sa clause de non-échange. On peut donc croire que Wilson portera maintenant son attention sur Boyle, Brian Campbell ou peut-être Tomas Kaberle. Il pourrait aussi fort bien, après sa mauvaise expérience de l'an dernier, passer son tour.
Si j'étais Doug Wilson : Matt Carle et Devin Setoguchi pour Brian Campbell.
Scott Howson, Blue Jackets de Columbus
Il s'agira d'une première expérience pour le DG recrue à la date limite des transactions, un champ de mines potentiel pour les non initiés. Comme Howson est encore en train de réparer les erreurs de son prédécesseur Doug MacLean, la pression ne se fait pas trop sentir et ses patrons lui donneront amplement de marge de manœuvre. Son entraîneur Ken Hitchcock lui rend toutefois la tâche un peu plus difficile en gardant les Jackets dans une lutte pour une participation aux séries.
Cette équipe n'a jamais été si près d'une participation aux séries à un stade aussi avancé de la saison. Howson doit-il tenter d'ajouter du punch à une attaque anémique même si son équipe risque de se faire éliminer en première ronde par Detroit ou Anaheim? Ou doit-il garder son plan initial et tenter de se débarrasser des joueurs autonomes en devenir Sergei Fedorov, Ron Hainsey, Michael Peca et Adam Foote?
Comme Don Waddell à Atlanta l'an dernier, Howson pourrait être tenté de tout faire pour pousser son équipe jusque dans les séries pour la première fois de son histoire. Mais l'exemple des Thrashers démontre parfaitement à quel point cette stratégie peut se retourner contre vous.
Si j'étais Scott Howson : Sergei Fedorov à Detroit pour Valtteri Filppula; Ron Hainsey et David Vyborny à San Jose pour Jonathan Cheechoo.
Darcy Regier, Sabres de Buffalo
La position dans laquelle se retrouve Regier n'a rien d'enviable. Depuis la fin du lock-out, les Sabres ont atteint deux fois la finale de l'Association de l'Est, mais malgré ces succès, ils n'ont pas pu ou n'ont pas voulu conserver leur noyau de joueurs intact. Jay McKee et Mike Grier ont quitté après la saison 2005-06, tout comme Chris Drury et Daniel Brière l'année suivante.
Avec raison ou non, plusieurs personnes ont l'impression que cette équipe n'est pas prête à tout faire pour demeurer une équipe gagnante. Et chaque fois qu'un joueur quitte sans qu'on tente de le retenir, on se dit à travers la LNH que Buffalo est une ville à éviter.
Ce qui nous amène à parler de Brian Campbell, qui est devenu l'un des meilleurs joueurs de la LNH autant dans sa propre zone qu'en territoire ennemi. En conséquence, le défenseur étoile tentera de décrocher un contrat de près de six millions de dollars par année pour une période de cinq à sept ans. Même si les deux parties disent négocier, il serait bien surprenant qu'ils en viennent à une entente avant la date limite des transactions.
Regier a les mains liées. Même si son équipe n'a pas perdu en temps régulier à ses dix derniers matchs, il est loin d'être assuré qu'elle se qualifiera pour les éliminatoires. Devrait-il garder Campbell, voir ce qui arrivera en séries et se croiser les doigts pour le 1er juillet? Ou plutôt penser à l'avenir et l'envoyer sous d'autres cieux à l'une des nombreuses équipes qui donneraient mer et monde pour l'obtenir?
Si j'étais Darcy Regier : Je ne bougerais pas.
Darryl Sutter, Flames de Calgary
Les Flames ont fait peau neuve durant la saison morte, à commencer par l'embauche surprise de Mike Keenan. On a ajouté du poids à la ligne bleue avec l'acquisition de Cory Sarich et Adrian Aucoin et de la robustesse en avant avec l'arrivée de Owen Nolan. Sauf que l'équipe est au même point qu'à pareille date l'an dernier : elle s'accroche aux dernières places donnant accès aux séries.
Curieusement, les Flames sont mous en défensive. Dix-neuf équipes ont accordé moins de buts depuis le début de la saison. On croit que Sutter tentera d'échanger le talentueux ailier Alex Tanguay en retour d'un gros et habile joueur de centre. On a donné beaucoup de mérite à Keenan pour l'éclosion d'Olli Jokinen en Floride. Mats Sundin, s'il accepter de lever sa clause de non-échange, serait une autre possibilité.
L'an passé, les acquisitions tardives de Brad Stuart, Wayne Primeau et Craig Conroy n'avaient servi à rien. À moins que Calgary puisse grimper au sommet de sa division, il affrontera de nouveau un adversaire de premier plan en première ronde - s'il fait les séries. Les Flames n'ont pas passé la première ronde depuis 2004 et s'ils sont incapables de le faire cette année, le poste de Sutter est en jeu.
Si j'étais Darryl Sutter : Tanguay, Dustin Boyd et un choix de première ronde pour Mats Sundin.