Sommet : Apprendre et avoir du plaisir
Hockey samedi, 27 août 2011. 10:48 samedi, 14 déc. 2024. 15:47
MONTRÉAL - Les entraîneurs qui gravitent dans le réseau du hockey mineur québécois accordent généralement trop d'importance aux résultats immédiats au détriment du développement individuel de chaque joueur.
C'est la réalité qui a été décriée par le Dr Steve Norris, premier conférencier appelé au micro samedi matin lors de la deuxième journée du Sommet sur le hockey québécois.
« Nous devrions porter attention à la façon dont nos jeunes pratiquent le sport et à l'amélioration concrète de leur rendement plutôt qu'au nombre de buts qu'ils marquent ou à leur différentiel de plus et moins », a noté M. Norris, un Britannique qui a été directeur des sports de physiologie et de la planification stratégique au Centre canadien multisports de Calgary pour les trois derniers cycles olympiques d'hiver.
« Les enfants ne sont pas des adultes miniatures. Laissons-les être des enfants », a imploré Norris. « Si, à la fin de la journée, ils ont l'impression d'avoir appris tout en ayant eu du plaisir, nous augmentons nos chances de trouver nos leaders de demain. »
Devant quelques centaines d'intervenants du monde du hockey québécois réunis au Centre Bell, M. Norris a insisté sur les nombreux changements, autant d'ordre physiologiques que physionomiques, qui affectent les jeunes entre le moment où ils chaussent pour la première fois les patins et celui où ils arrivent au cœur de l'adolescence.
Pour un entraîneur, il est illogique, répètera à maintes reprises M. Norris, de ne pas prendre cette réalité en considération.
« Regardez ces trois jeunes, a demandé M. Norris en pointant une photo de trois adolescents de gabarit différent. Ils ont tous le même âge et sont donc en compétition l'un contre l'autre, mais est-ce vraiment juste? Le plus grand et le plus gros du groupe, à droite, obtient nécessairement les meilleurs résultats, mais qui est vraiment le plus talentueux? Peut-être est-ce le petit à gauche. Sauf que le message qu'on lui envoie, à cette étape de sa vie, c'est qu'il n'est pas bon parce que tout le monde autour de lui le juge sur les conclusions d'une compétition. »
« Nous devons être plus patients. Nous devons comprendre que nos façons de faire doivent être établies dans l'intérêt du jeune et non la nôtre. Nous, les adultes, n'avons pas le droit de gaspiller les années les plus déterminantes du développement de nos jeunes. »
« Si on veut rester en avant de la parade, il y a des choses qu'on doit comprendre, a ensuite prévenu le panéliste Charles Cardinal, un consultant en développement de l'excellence qui est associé avec Hockey Québec depuis 2000. Avec les enfants de 5-6 ans jusqu'à 15-16 ans, il faut arrêter de focaliser sur la victoire. Concentrons-nous plutôt sur le développement du talent et on va en placer, des Québécois, dans les équipes de la Ligue nationale. »
L'exposé du Dr Steve Norris, axé vers le sujet du développement à long terme du joueur de hockey, répondait au premier des quatre thèmes explorés par le sommet samedi.
C'est la réalité qui a été décriée par le Dr Steve Norris, premier conférencier appelé au micro samedi matin lors de la deuxième journée du Sommet sur le hockey québécois.
« Nous devrions porter attention à la façon dont nos jeunes pratiquent le sport et à l'amélioration concrète de leur rendement plutôt qu'au nombre de buts qu'ils marquent ou à leur différentiel de plus et moins », a noté M. Norris, un Britannique qui a été directeur des sports de physiologie et de la planification stratégique au Centre canadien multisports de Calgary pour les trois derniers cycles olympiques d'hiver.
« Les enfants ne sont pas des adultes miniatures. Laissons-les être des enfants », a imploré Norris. « Si, à la fin de la journée, ils ont l'impression d'avoir appris tout en ayant eu du plaisir, nous augmentons nos chances de trouver nos leaders de demain. »
Devant quelques centaines d'intervenants du monde du hockey québécois réunis au Centre Bell, M. Norris a insisté sur les nombreux changements, autant d'ordre physiologiques que physionomiques, qui affectent les jeunes entre le moment où ils chaussent pour la première fois les patins et celui où ils arrivent au cœur de l'adolescence.
Pour un entraîneur, il est illogique, répètera à maintes reprises M. Norris, de ne pas prendre cette réalité en considération.
« Regardez ces trois jeunes, a demandé M. Norris en pointant une photo de trois adolescents de gabarit différent. Ils ont tous le même âge et sont donc en compétition l'un contre l'autre, mais est-ce vraiment juste? Le plus grand et le plus gros du groupe, à droite, obtient nécessairement les meilleurs résultats, mais qui est vraiment le plus talentueux? Peut-être est-ce le petit à gauche. Sauf que le message qu'on lui envoie, à cette étape de sa vie, c'est qu'il n'est pas bon parce que tout le monde autour de lui le juge sur les conclusions d'une compétition. »
« Nous devons être plus patients. Nous devons comprendre que nos façons de faire doivent être établies dans l'intérêt du jeune et non la nôtre. Nous, les adultes, n'avons pas le droit de gaspiller les années les plus déterminantes du développement de nos jeunes. »
« Si on veut rester en avant de la parade, il y a des choses qu'on doit comprendre, a ensuite prévenu le panéliste Charles Cardinal, un consultant en développement de l'excellence qui est associé avec Hockey Québec depuis 2000. Avec les enfants de 5-6 ans jusqu'à 15-16 ans, il faut arrêter de focaliser sur la victoire. Concentrons-nous plutôt sur le développement du talent et on va en placer, des Québécois, dans les équipes de la Ligue nationale. »
L'exposé du Dr Steve Norris, axé vers le sujet du développement à long terme du joueur de hockey, répondait au premier des quatre thèmes explorés par le sommet samedi.