(RDS) - Les joueurs qui ont pris la décision d'aller jouer en Europe par crainte que le conflit se prolonge, doivent sans doute se réjouir d'avoir trouvé un nouvel endroit pour jouer. C'est le cas de Sheldon Souray qui file le parfait bonheur en Suède.

Ennuyé par les blessures plus souvent qu'à son tour, Sheldon Souray n'a pas beaucoup joué au hockey depuis qu'il est passé des Devils au Canadien il y a près de cinq ans. Après avoir connu une saison de rêve l'an passé, cet automne, lorsque le lock-out a été déclenché, le sympathique défenseur ne voulait pas rester à la maison alors que pour une fois il était en pleine santé. "Je savais que le conflit allait durer longtemps et je voulais garder la forme mais je ne pensais pas être encore ici à cette date."

Comme il fut l'un des premiers joueurs à s'exiler en Europe, Souray avait l'embarras du choix lorsqu'il est venu le temps de choisir une équipe d'adoption. Quelques critères étaient plus importants que d'autres pour Souray qui ne regrette pas du tout d'avoir signé une entente avec Farjestad. "J'aimais cette équipe car elle avait une tradition victorieuse, a ajouté Souray. Je voulais bien venir ici en Europe et avoir du plaisir mais dans un cadre compétitif."

A 28 ans, Sheldon Souray n'avait pas disputé un seul match sur une patinoire de dimension olympique lorsqu'il a décidé de quitter le confort de son foyer pour l'Europe. Même si ses nouveaux patrons se disaient très satisfaits de son travail dès son arrivée avec Farjestad, le principal intéressé lui, avoue qu'il ne commence seulement qu'à être véritablement à l'aise. "J'ai eu besoin d'une période pour m'ajuster. Les stratégies et les plans de match sont différents. Ça fait trois mois que je suis ici et je commence à peine à me sentir confortable sur la patinoire."

Finalement, pas certain que Souray se soit véritablement ajusté au style de jeu européen! Lors du passage de RDS à Karlstad, il a jeté les gants face à un rival lors d'un match opposant son équipe à celle de Djurgarden. Il faut comprendre qu'il est très rare de voir deux joueurs se battre en Europe et tant qu'à jeter les gants, Souray n'a pas fait les choses à moitié. Résultat; il a été suspendu pour s'être battu et il n'a pas pris part au dernier match de son équipe disputé samedi. "Si un coéquipier se fait malmener, je dois intervenir, a indiqué Souray. Je recommencerais, c'est certain."

Vous devinez sans doute que Sheldon Souray, l'étranger venu voler des jobs il y a quelques mois, est vite devenu très populaire dans le vestiaire.