A quelques heures de la fin d'une année, la tradition veut que nous revivions les moments forts qui ont marqué le monde du sport au cours des douze dernier mois.

Puisque 2002 fut une année olympique, il est certain que les faits saillants de Salt Lake City retiennent beaucoup notre attention. La saga qui a mené au "couronnement" de Jamie Salé et David Pelletier et les éclaboussures qui ont souillé le patinage artistique ont largement fait la une et ont fait passer aux téléspectateurs du monde entier des heures extrêmement émouvantes.

Les succès remarquables de Catriona Lemay-Doan, sur l'anneau de vitesse, ne peuvent être passés sous silence, bien sûr. Et que dire de la conquête du Canada, en hockey?

Le cri du coeur de Wayne Gretzky, lancé devant la presse mondiale (et particulièrement celle du Canada!) après le dernier match de la ronde préliminaire, le courage exceptionnel de Mario Lemieux, le brio de Martin Brodeur et le talent remarquable de Joe Sakic ont redonné à notre pays des lettres de noblesse qui avaient été perdues, quelque part, au fil des ans...

Les noms d'Eric Lucas, Tiger Woods, Serena et Venus Williams, Michael Schumacher, entre autres, viennent aussi s'inscrire au haut de la longue liste des étoiles de 2002. Les Alouettes de Montréal et leur flamboyante conquête de la Coupe Grey ainsi que les Patriots de la Nouvelle-Angleterre, gagnants du Super Bowl contre toutes attentes, ont ravi les amateurs de football.

Mais rien ne saurait devancer, en terme d'importance, l'extraordinaire histoire de Saku Koivu. Son combat contre le cancer, mené avec courage et succès, loin des regards indiscrets, serait largement suffisant pour qu'on le choisisse comme notre homme de l'année. Mais son retour au jeu, en fin de saison et son leadership incroyable manifesté en séries éliminatoires, ne viennent que rehausser davantage la reconnaissance totale qu'il mérite!

Personne ne saurait oublier l'ampleur des émotions qui régnaient au Centre Bell le soir du 9 avril 2002 lors de son retour au jeu. Lorsque Saku Koivu a sauté sur la patinoire, ce fut d'abord l'explosion, puis le débordement, puis le délire collectif. Les joueurs des Sénateurs d'Ottawa, qui affrontaient le Canadien ce soir-là, n'ont pu s'empêcher d'être emportés par la vague. Je n'oublierai jamais Radek Bonk qui a gracieusement quitté le cercle des mises en jeu, en début de match, pour laisser à Koivu, toute la place qui lui revenait, sous les feux de la rampe. Les yeux rougis et les gorges serrées étaient largement répandues, autant dans les gradins que sur la galerie de presse et sur la patinoire...

Et comme s'il avait fallu en ajouter davantage à une histoire déjà complète, c'est ce même soir que le Canadien a scellé sa place en séries éliminatoires, séries auxquelles il n'avait pas participé au cours des trois années précédentes!

La suite des événements ne pouvait qu'aller dans le même sens pour Koivu et son équipe. L'élimination des Bruins, l'accès à la deuxième ronde, le grand couronnement de José Théodore, bref, tout était parfait pour saluer dignement l'une des plus belles histoires humaines à avoir marqué le monde du sport depuis qu'il existe...

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Et que demander de mieux, que la base même de cette histoire, pour nourrir les souhaits de bonne année 2003 que je vous lance sincèrement aujourd'hui. Le bonheur, la prospérité, l'amour, la chance ici et là, sont bien sûr des choses importantes que je vous souhaite de rencontrer sur votre route. Mais je vous souhaite aussi de trouver quotidiennement la dose nécessaire de courage, de sérénité et de paix pour pouvoir traverser les défis quotidiens que la vie nous lance...

Je vous retrouverai avec plaisir, sur notre site Internet, dans deux semaines.

Bonne année à tous.