Souvenirs et insomnie
Hockey vendredi, 24 févr. 2012. 12:06 mercredi, 11 déc. 2024. 06:51
Une autre insomnie mes amis
Une autre insomnie au cours de laquelle, au lieu de dormir et de refaire mes forces pendant que je combats le même virus qui afflige plusieurs joueurs du Canadien, je plonge dans mes souvenirs.
Je cherche désespérément à me rappeler à quand remonte la dernière situation semblable, soit celle où le Canadien est virtuellement exclu des séries à la date limite des transactions. Je cherche à me rappeler qui fut le dernier vétéran à avoir été « liquidé » vers une autre équipe à un tel moment.
À chaque brassage d'idées et d'oreillers, je reviens toujours à l'un de mes favoris sur le plan personnel : Doug Gilmour. Je revois le lobby de l'hôtel où nous faisons le pied de grue. Floride, je crois? Puis, je vois mon collègue de l'époque, Yvon Pedneault, refermer son cellulaire et nous annoncer que Gilmour vient d'être échangé. Où? On apprend rapidement qu'il retourne à Toronto, l'endroit où sa carrière aura été la plus glorieuse. On ne peut s'empêcher d'être heureux pour lui. Mais il va nous manquer.
Puis, il apparaît, un sourire en demi-teinte. Gilmour aimait Montréal pour vrai, il nous le rappelle. Il aurait tellement aimé y avoir joué plus jeune pour donner la maximum aux partisans du Canadien. « Merci les gars, ce fut vraiment agréable ». « Merci Doug pour ta disponibilité ». Quelques secondes plus tard, il quitte l'hôtel.
Autre brassage d'oreillers. Mais c'était quand? Qui était DG à l'époque? André Savard? Y avait-il eu d'autres transactions? Quel genre de saison avait connue le Canadien? Il doit bien y avoir eu d'autres situations semblables depuis, non? Le Canadien a quand même raté les séries depuis, je ne me trompe pas? Mais pourquoi diable est-ce que je pense à tout ça à 3 heures du matin, dans une chambre d'hôtel à Washington?
***
Mon réveil me tire d'un de ces rêves complètement idiots autour de 8 heures. J'ai fini par m'endormir, mais mes questions demeurent très présentes. Il n'y a donc pas de temps à perdre, allez hop, recherche!
Premier constat rassurant pour la mémoire de votre chroniqueur: il faut effectivement remonter au 11 mars 2003 et à la transaction de Doug Gilmour pour retrouver le Canadien dans une situation de « liquidation » à l'heure limite. L'équipe était bien en Floride, vers la fin d'un voyage interminable qui avait commencé en Californie. Quelques jours plus tôt, André Savard, qui était le DG de l'époque, avait aussi échangé Oleg Petrov aux Predators de Nashville. Le Canadien allait conclure cette saison 2002-2003 avec une récolte de 30 victoires et un total de 77 points, son pire rendement depuis.
Le seul autre joueur de renom à avoir été échangé tout près de la limite permise, par la suite, fut José Théodore, le 8 mars 2006. Mais le contexte n'était pas le même. Théodore venait de perdre son poste au profit de Cristobal Huet et le gardien québécois s'enlisait de plus en plus à Montréal, autant sur le plan sportif que sur le plan personnel. En bout de ligne, il s'est retrouvé au Colorado en retour de David Aebischer. Cette saison-là, le Canadien participa aux séries et perdit en première ronde contre la Caroline. Ce même Huet fut échangé à son tour le 26 février 2008, ayant cédé son poste à un jeune Carey Price qui mena éventuellement le Canadien au premier rang de sa section.
Dans tous les autres cas, le Canadien s'est plutôt retrouvé en mode « acheteur ». La plus belle prise fut assurément Alex Kovalev, le 2 mars 2004. Il y eut aussi Josh Gorges, le 25 février 2007 en retour d'un Craig Rivet vieillissant, transaction impliquant aussi un choix de première ronde pour le Canadien qui s'est avéré être Max Pacioretty! Depuis 2003, le Tricolore a raté les séries une seule fois, soit en 2006-2007. Il perdit ce droit en échappant bêtement la victoire à Toronto, lors du dernier match de la saison.
Ce petit retour dans le temps nous permet de constater que le Canadien a plutôt bien atteint son objectif prioritaire au cours de la dernière décennie, soit celui de participer aux séries de fin de saison. Mais visiblement, un coup de barre s'impose à compter de maintenant. Un cycle de succès se termine, un autre se dessine. À quoi s'attendre d'ici les prochaines heures?
D'autres insomnies à prévoir dans quelques années?
Je cherche désespérément à me rappeler à quand remonte la dernière situation semblable, soit celle où le Canadien est virtuellement exclu des séries à la date limite des transactions. Je cherche à me rappeler qui fut le dernier vétéran à avoir été « liquidé » vers une autre équipe à un tel moment.
À chaque brassage d'idées et d'oreillers, je reviens toujours à l'un de mes favoris sur le plan personnel : Doug Gilmour. Je revois le lobby de l'hôtel où nous faisons le pied de grue. Floride, je crois? Puis, je vois mon collègue de l'époque, Yvon Pedneault, refermer son cellulaire et nous annoncer que Gilmour vient d'être échangé. Où? On apprend rapidement qu'il retourne à Toronto, l'endroit où sa carrière aura été la plus glorieuse. On ne peut s'empêcher d'être heureux pour lui. Mais il va nous manquer.
Puis, il apparaît, un sourire en demi-teinte. Gilmour aimait Montréal pour vrai, il nous le rappelle. Il aurait tellement aimé y avoir joué plus jeune pour donner la maximum aux partisans du Canadien. « Merci les gars, ce fut vraiment agréable ». « Merci Doug pour ta disponibilité ». Quelques secondes plus tard, il quitte l'hôtel.
Autre brassage d'oreillers. Mais c'était quand? Qui était DG à l'époque? André Savard? Y avait-il eu d'autres transactions? Quel genre de saison avait connue le Canadien? Il doit bien y avoir eu d'autres situations semblables depuis, non? Le Canadien a quand même raté les séries depuis, je ne me trompe pas? Mais pourquoi diable est-ce que je pense à tout ça à 3 heures du matin, dans une chambre d'hôtel à Washington?
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Mon réveil me tire d'un de ces rêves complètement idiots autour de 8 heures. J'ai fini par m'endormir, mais mes questions demeurent très présentes. Il n'y a donc pas de temps à perdre, allez hop, recherche!
Premier constat rassurant pour la mémoire de votre chroniqueur: il faut effectivement remonter au 11 mars 2003 et à la transaction de Doug Gilmour pour retrouver le Canadien dans une situation de « liquidation » à l'heure limite. L'équipe était bien en Floride, vers la fin d'un voyage interminable qui avait commencé en Californie. Quelques jours plus tôt, André Savard, qui était le DG de l'époque, avait aussi échangé Oleg Petrov aux Predators de Nashville. Le Canadien allait conclure cette saison 2002-2003 avec une récolte de 30 victoires et un total de 77 points, son pire rendement depuis.
Le seul autre joueur de renom à avoir été échangé tout près de la limite permise, par la suite, fut José Théodore, le 8 mars 2006. Mais le contexte n'était pas le même. Théodore venait de perdre son poste au profit de Cristobal Huet et le gardien québécois s'enlisait de plus en plus à Montréal, autant sur le plan sportif que sur le plan personnel. En bout de ligne, il s'est retrouvé au Colorado en retour de David Aebischer. Cette saison-là, le Canadien participa aux séries et perdit en première ronde contre la Caroline. Ce même Huet fut échangé à son tour le 26 février 2008, ayant cédé son poste à un jeune Carey Price qui mena éventuellement le Canadien au premier rang de sa section.
Dans tous les autres cas, le Canadien s'est plutôt retrouvé en mode « acheteur ». La plus belle prise fut assurément Alex Kovalev, le 2 mars 2004. Il y eut aussi Josh Gorges, le 25 février 2007 en retour d'un Craig Rivet vieillissant, transaction impliquant aussi un choix de première ronde pour le Canadien qui s'est avéré être Max Pacioretty! Depuis 2003, le Tricolore a raté les séries une seule fois, soit en 2006-2007. Il perdit ce droit en échappant bêtement la victoire à Toronto, lors du dernier match de la saison.
Ce petit retour dans le temps nous permet de constater que le Canadien a plutôt bien atteint son objectif prioritaire au cours de la dernière décennie, soit celui de participer aux séries de fin de saison. Mais visiblement, un coup de barre s'impose à compter de maintenant. Un cycle de succès se termine, un autre se dessine. À quoi s'attendre d'ici les prochaines heures?
D'autres insomnies à prévoir dans quelques années?