Ça faisait tout de même un bon bout de temps que José Théodore avait terminé son entraînement et, dans un coin du vestiaire, au Centre Corel, vendredi après-midi, il répondait aux questions avec calme malgré un premier départ à confirmer les inquiétudes déjà avancées par les suggestions voulant que le Canadien termine avant-dernier dans l'Association est.

Il répondait et il attendait aussi.

Il attendait la fameuse question : « Crois-tu que tu vas jouer contre Toronto? »

« J'attendais la question, elle n'est jamais venue, disait-il, samedi matin. J'ai donné cinq buts, OK, je m'en voulais sur le dernier but marqué par Alfredsson, mais, j'ai effectué de bons arrêts. Je me sentais bien, beaucoup mieux que l'an dernier, et mon synchronisme était à point. Ce soir, face aux Leafs, je vais jouer « big ». J'aime jouer contre cette équipe parce que les joueurs défient les gardiens. Ils aiment bien parler, crier, ils cherchent à déranger ta concentration. »

Oh, un instant, ici. Tu dis qu'ils ne se gênent pas pour dire des choses…

« C'est juste… mais, je sais à quoi tu penses, mais ça ne me dérangera pas. Ils diront ce qu'ils voudront. J'ai une façon bien particulière de répondre. »

Je ne sais pas où José Théodore mènera le Canadien cet hiver. Mais, il a retrouvé la forme d'il y a deux ans. Il pète le feu et il a des choses à prouver, notamment et surtout qu'il n'est pas un feu de paille. Théodore a justement le caractère pour réussir dans l'adversité. Les événements de l'été l'ont obligé à pousser encore plus loin sa préparation physique et mentale. Jusqu'ici, il suit son plan à la lettre. Il parle hockey pas d'autres choses. Il ne se laisse pas influencer par les actions qui se déroulent à l'extérieur de la patinoire. Il pousse les entraînements au maximum.

Autre point important. Il ne se soucie pas s'il sera le gardien lors du prochain match. Bob Gainey lui fait confiance au cours de l'entre saison, et Claude Julien sait que les succès du Canadien passeront avant tout par les performances de Théodore.

Samedi, à Toronto, on a revu le Théodore d'il y a deux ans.

Et, du même coup, on a revu un Canadien moins hésitant en première période. Opportuniste en deuxième, et impeccable en troisième.

Ca faisait longtemps qu'on avait vu le Tricolore travailler avec autant d'assurance. Ca faisait longtemps qu'on avait vu le Canadien se redresser avec panache à la suite d'une performance « animée » par l'indiscipline.

Et ça faisait un certain temps qu'on avait vu Théodore aussi intimidant devant son filet…

Ryder : circulation

Michaël Ryder n'est peut-être pas un patineur élégant mais il parvient toujours à se rendre près du filet et il tire de tous les angles. Il ajoute un élément de plus à l'attaque à cinq du Canadien qui a montré des dents, samedi soir. Le jeune homme a obtenu sept tirs au but, plusieurs dangereux. Il en avait obtenu quatre à Ottawa, jeudi soir, donc un total de 11 tirs au but en deux matchs. Pour un joueur recrue : c'est impressionnant… Faut-il s'étonner que les propriétaires de l'Avalanche du Colorado aient ajouté trois années au présent contrat de Pierre Lacroix? L'ex-agent s'est toujours assuré de présenter au public de Denver une formation de premier plan, une équipe susceptible de gagner la coupe Stanley à tous les ans…

A surveiller cette semaine : jeudi soir au Centre Bell, Mario et les Penguins. Verra-t-on Marc-André Fleury devant le filet des Penguins?...

Doug Risebrough affirme que le Wild du Minnesota a offert, il y a un mois, un contrat de trois ans à Marian Gaborik, une entente qui lui aurait permis de toucher un salaire moyen de $3.15 millions par saison. Également attachés au contrat, des bonis pouvant totaliser $1.75
millions. Allo…

Serait-ce que Lou Lamoriello étudie la possibilité d'échanger Scott Gomez aux Oilers d'Edmonton en retour de Mike Comrie?