Tirs de barrage : question de confiance
Hockey mardi, 6 déc. 2011. 09:58 samedi, 14 déc. 2024. 13:52
La dernière semaine fut remplie de rebondissements. Genou de Markov, voyage du Canadien en Californie, rappel de Louis Leblanc et ce n'est que la pointe de l'iceberg...
Tirs de barrage
Question de demeurer différent, après tout j'étais gardien de but, je veux faire un retour sur le match du CH à San Jose. Plus particulièrement, je veux m'attarder aux tirs de barrage. Après un sursis à Raleigh il y a deux semaines, Carey Price a semblé, l'instant de cinq tirs, redevenir le gardien fragile qu'il nous a laissé voir lors des fusillades au Centre Bell plus tôt cette saison. Pourtant, Price performe très bien, règle générale, depuis le début de la saison. En fait, depuis le match numéro neuf, face aux Flyers, il est excellent. Pourquoi alors tant de fragilité dans ce moment ultime et décisif?
Ma réponse est simple. Les tirs de barrage font appel à un ensemble d'habilités totalement autre que celles nécessaires pour connaître du succès pendant les 65 premières minutes d'une partie. La lecture du jeu collectif devant soi fait place à la connaissance des tendances d'un seul joueur. Les options disponibles au porteur de la rondelle ne dictent plus notre position dans le demi-cercle. Il n'y a plus de défenseurs, dont on connait les habitudes, pour venir ennuyer l'adversaire. C'est le gardien face aux meilleurs éléments de l'ennemi.
Il y a bien quelques éléments qui demeurent tout de même présents lors de ces échappées. Un gardien au gabarit imposant et un minimum de rigueur technique aident souvent le cerbère. Mais le vrai nerf de la guerre se situe au niveau psychologique. Le cerveau, nous jouant régulièrement des tours, agit comme un enregistreur vidéo dont nous avons perdu le contrôle. Ainsi, il rejouera la dernière situation semblable à laquelle le gardien a été confronté, à moins qu'à force de répétitions nombreuses, lors des entrainements ou par la « magie » de séances vidéo, l'athlète ne parvienne à reprendre le contrôle de sa visualisation mentale.
Reste que le meilleur moyen de retrouver une confiance inébranlable demeure de connaitre du succès et de réussir à emmagasiner celui-ci afin de créer des points d'ancrage assez puissants pour trouver une régularité de performance en situation aussi pointue que les tirs de barrage. À ce moment, non seulement le pourcentage d'arrêts s'améliore, mais le gardien de but devient une force intimidante qui dicte souvent l'issu de la rencontre.
Réaménagement
La solution proposée aux gouverneurs de la LNH semble faire beaucoup d'heureux. Il appert que la survie même de certaines concessions en dépendait. Je n'ai pas d'expertise en gestion des voyages dans la grande ligue, mais pour avoir évolué pendant huit ans dans l'association de l'Ouest, j'ai une opinion.
Les périples y sont longs et nombreux. Les nuits passées à l'étranger sont beaucoup plus nombreuses que dans l'Est. Les heures de coucher sont plus tardives. Les décalages horaires sont insoutenables et les heures passées dans les nuages sont fatigantes.
Ce n'est pas pour le plaisir de se plaindre. Il est clair qu'il n'y a pas de meilleures façons de voyager. Avions nolisés, hôtels luxueux, traiteurs hors pairs. Mais, pour l'avoir vécu, surtout à Columbus, la complexité des déplacements a une influence directe sur la qualité de la préparation.
Alors vivement une visite annuelle pour tous dans tous les marchés de la LNH. Non seulement est-ce bon pour la visibilité, mais à défaut d'être parfaite, cette approche tend à neutraliser ne serait-ce qu'un peu l'éloignement géographique de certaines équipes.
Tirs de barrage
Question de demeurer différent, après tout j'étais gardien de but, je veux faire un retour sur le match du CH à San Jose. Plus particulièrement, je veux m'attarder aux tirs de barrage. Après un sursis à Raleigh il y a deux semaines, Carey Price a semblé, l'instant de cinq tirs, redevenir le gardien fragile qu'il nous a laissé voir lors des fusillades au Centre Bell plus tôt cette saison. Pourtant, Price performe très bien, règle générale, depuis le début de la saison. En fait, depuis le match numéro neuf, face aux Flyers, il est excellent. Pourquoi alors tant de fragilité dans ce moment ultime et décisif?
Ma réponse est simple. Les tirs de barrage font appel à un ensemble d'habilités totalement autre que celles nécessaires pour connaître du succès pendant les 65 premières minutes d'une partie. La lecture du jeu collectif devant soi fait place à la connaissance des tendances d'un seul joueur. Les options disponibles au porteur de la rondelle ne dictent plus notre position dans le demi-cercle. Il n'y a plus de défenseurs, dont on connait les habitudes, pour venir ennuyer l'adversaire. C'est le gardien face aux meilleurs éléments de l'ennemi.
Il y a bien quelques éléments qui demeurent tout de même présents lors de ces échappées. Un gardien au gabarit imposant et un minimum de rigueur technique aident souvent le cerbère. Mais le vrai nerf de la guerre se situe au niveau psychologique. Le cerveau, nous jouant régulièrement des tours, agit comme un enregistreur vidéo dont nous avons perdu le contrôle. Ainsi, il rejouera la dernière situation semblable à laquelle le gardien a été confronté, à moins qu'à force de répétitions nombreuses, lors des entrainements ou par la « magie » de séances vidéo, l'athlète ne parvienne à reprendre le contrôle de sa visualisation mentale.
Reste que le meilleur moyen de retrouver une confiance inébranlable demeure de connaitre du succès et de réussir à emmagasiner celui-ci afin de créer des points d'ancrage assez puissants pour trouver une régularité de performance en situation aussi pointue que les tirs de barrage. À ce moment, non seulement le pourcentage d'arrêts s'améliore, mais le gardien de but devient une force intimidante qui dicte souvent l'issu de la rencontre.
Réaménagement
La solution proposée aux gouverneurs de la LNH semble faire beaucoup d'heureux. Il appert que la survie même de certaines concessions en dépendait. Je n'ai pas d'expertise en gestion des voyages dans la grande ligue, mais pour avoir évolué pendant huit ans dans l'association de l'Ouest, j'ai une opinion.
Les périples y sont longs et nombreux. Les nuits passées à l'étranger sont beaucoup plus nombreuses que dans l'Est. Les heures de coucher sont plus tardives. Les décalages horaires sont insoutenables et les heures passées dans les nuages sont fatigantes.
Ce n'est pas pour le plaisir de se plaindre. Il est clair qu'il n'y a pas de meilleures façons de voyager. Avions nolisés, hôtels luxueux, traiteurs hors pairs. Mais, pour l'avoir vécu, surtout à Columbus, la complexité des déplacements a une influence directe sur la qualité de la préparation.
Alors vivement une visite annuelle pour tous dans tous les marchés de la LNH. Non seulement est-ce bon pour la visibilité, mais à défaut d'être parfaite, cette approche tend à neutraliser ne serait-ce qu'un peu l'éloignement géographique de certaines équipes.