Encore quelques jours et le Canadien sera de retour au bercail, enfin prêt à débuter sa saison locale après un long voyage pour le moins bizarre.

Loin d'être convaincante en lever de rideau, l'équipe a réussi, grâce à de grosses performances de Carey Price, à aller chercher quatre points sur la patinoire des Maple Leafs de Toronto et des Sabres de Buffalo.

À Calgary, le CH a sans doute disputé son meilleur match de la saison. Il a livré une véritable guerre de tranchées aux Flames, mais a quand même essuyé son premier revers. Certains ont rapidement pointé Jaroslav Halak du doigt pour la défaite, mais sans dire qu'il a été spectaculaire, je ne crois pas qu'il soit responsable du résultat du match.

Finalement, jeudi, pour son deuxième match en autant de soirs, le Canadien est arrivé à Vancouver pour affronter une équipe qui avait le couteau entre les dents. Toujours en quête de leur première victoire de la saison, les Canucks avaient décidé qu'ils en avaient assez et qu'il était temps que ça débloque. Ils sont sortis très forts et le Canadien s'est effondré.

Pour les joueurs du Canadien, il n'y a pas 36 façons de vivre avec la dégelée de Vancouver. Il faut flusher cette rencontre de notre mémoire, la mettre aux vidanges et se remettre à l'ouvrage. Pas le choix.

La bonne nouvelle, c'est que même s'il n'a pas joué du très bon hockey, exception faite du match à Calgary et de quelques moments éparpillés ici et là, le Canadien a la chance de revenir à Montréal avec une fiche gagnante s'il l'emporte samedi à Edmonton. Ce qui, dans le fond, est excellent.

Il ne faut quand même pas être trop négatif. Personnellement, malgré la raclée subie à Vancouver, je vois le verre à moitié plein. Si vous m'aviez dit, avant le départ de l'équipe pour Toronto, que le Canadien reviendrait en ville deux semaines plus tard avec une fiche de deux victoires et trois défaites, j'aurais qualifié ce rendement de très bon. Et quand on sait que le meilleur joueur de l'équipe est tombé au combat dès ses premiers coups de patin, c'est encore plus satisfaisant.

Un bien drôle de voyage, que je vous dis. On joue mal mais on gagne, on joue bien mais on perd. Mais que voulez vous? You're gonna win some, you're gonna lose some, c'est tout. Les victoires chanceuses et les défaites qu'on ne méritait pas, ça finit toujours par s'égaliser à la fin de l'année.

Une observation, juste comme ça

Scott Gomez, Brian Gionta et Mike Cammalleri ont démontré de belles choses lorsque Jacques Martin a décidé de les réunir depuis le début de la saison.

Évidemment ce sont les trois gars qui possèdent le plus d'aptitudes offensives au sein du Canadien. Par contre, en formant un trio avec ses trois meilleurs joueurs, Martin prend une chance en mettant tous ses œufs dans le même panier. C'est vrai que les trois nouveaux venus ont eu leur lot de chances de marquer lors du voyage, mais quand même, je crois que le Canadien est plus facile à contrer en utilisant cette stratégie, surtout sur la route.

*Propos recueillis par Nicolas Landry.