(RDS) - L'industrie du hockey n'a aucun intérêt à voir un arrêt de travail s'éterniser dans la Ligue nationale de hockey. Pourtant, les deux parties se préparent pour un long conflit.

On chuchote beaucoup dans les coulisses du hockey qu'il sera difficile d'en arriver à une entente avec Gary Bettman et Bob Goodenow. Les deux hommes ne veulent pas perdre la face publiquement.

"En 1995, tous les spécialistes et tous les journalistes disaient que l'Association des joueurs est le grand perdant des négociations, les propriétaires sont les grands gagnants. Aujourd'hui, on nous dit le contraire", a indiqué le professeur d'économie de l'Université d'Ottawa, Marc Lavoie.

"C'est ça que les propriétaires ne font pas. Ils ne gèrent pas leur entreprise de façon à arrêter de payer trop cher leurs joueurs. Donc, Gary Bettmam, le grand chef, doit dire aux proprios d'arrêter de payer des salaires démesurés", a affirmé l'ancien gardien Dominic Roussel.

Visiblement, Gary Bettman n'a pas livré la marchandise. Il n'y a pas de contrat majeur de télévision aux États-Unis. Indisciplinés, les propriétaires disent perdre 300 millions de dollars, des chiffres contestés par les joueurs qui eux ont une confiance inébranlable en Bob Goodenow.

"Bob Goodenow est un fin renard. Il sait qu'on est des joueurs de hockey, alors il joue la carte de l'équipe", a soutenu Roussel.

Plusieurs craignent un long conflit, une saison complète sans hockey.

"Il y a des joueurs qui ont dit: on fait trop d'argent, on n'a pas besoin de tout cet argent là. Moi, j'ai espoir qu'à la mi-saison il se passe quelque chose, quoique je penche encore plus pour une saison complète", a indiqué Roussel.

Aux États-Unis, le hockey risque de jamais s'en remettre s'il y avait un long conflit.

"Moi, j'ai toujours été assez optimiste pour les marchés canadiens. Au Canada, il y une base des fanatiques, ce qui n'est pas le cas aux États-Unis, particulièrement lorsqu'on quitte le nord-est", a laissé entendre Lavoie.

Certaines équipes américaines, comme la Caroline, perdront moins d'argent avec un arrêt de travail qu'avec une saison de hockey.