Un premier indice!
Hockey jeudi, 11 juil. 2002. 16:59 mercredi, 11 déc. 2024. 13:47
Faut-il croire Bud Selig quand il prétend que deux formations auront de la difficulté à payer les joueurs lundi? Ou encore est-ce tout simplement un "bluff" de la part du commissaire face à la possibilité d'une autre grève?
Selig n'est pas le genre d'administrateur à qui on doit donner l'absolution sans confession. Il y a quelques mois, lors des audiences sur l'avenir du baseball, il avait effrontément menti à tout le monde en affirmant que son sport s'en allait à la dérive, que les équipes avaient perdu quelque chose comme $350 millions la saison dernière. Pourtant, quelques jours plus tard, les Yankees de New York envahissaient le marché des joueurs autonomes avec des chèques en blanc.
Qui dit la vérité?
Il faut en prendre et aussi en laisser quand Selig ouvre la bouche. Cependant, j'ai tendance à croire qu'il dit la vérité dans le cas des problèmes financiers des équipes du baseball, notamment les formations des petits marchés. Certains affirment que Selig veut tout simplement préparer les prochaines négociations, qu'il veut plonger les joueurs dans le doute à savoir s'ils doivent déclencher un autre arrêt de travail. Cependant, à la lumière de ce qui se passe dans le sport professionnel, ce qu'on appréhende depuis maintenant 20 ans risque de se produire. Le sport professionnel ne peut plus survenir à ses besoins. Les folies des dernières années exercent maintenant un impact majeur sur l'économie. Il y a de moins en moins de liquidité dans les coffres de la plupart des équipes et, par conséquent, le remboursement de la dette et des intérêts vient gruger les bénéfices.
On se retrouve alors dans un cul-de-sac.
Ce qui est malheureux dans toute cette histoire c'est que les équipes qui ont dépensé sans aucune retenue, parce qu'elles ont justement les ressources pour pousser la folie encore plus loin, s'en sortiront. Celles qui ont dû encaisser les contre-coups sont coincées. Quand on regarde ce qui s'est passé dans la Ligue nationale de hockey, la semaine dernière, il ne faut pas blâmer tous les propriétaires. Combien d'équipes ont dépassé les bornes? Deux. Deux sur 30. Les Rangers de New York et les Stars de Dallas ont voulu, en l'espace de quelques jours, rassurer leurs partisans que la saison prochaine sera une année spectaculaire, qu'elle fera oublier la déconfiture de l'hiver dernier.
Deux sur 30 mais c'est suffisant pour déséquilibrer les finances de toute une ligue. Si vous versez $9 millions à Robert Holik, combien vaut alors Alexei Kovalev, des Penguins de Pittsburgh, qui dispute la dernière année de son contrat? A Pittsburgh, Mario Lemieux, le propriétaire, subit les pressions du public. L'an dernier, c'était Jaromir Jagr. Cette saison, c'est Robert Lang. Et les Penguins n'ont pas remplacé ces deux joueurs parce qu'ils n'ont pas d'argent. Tout un casse-tête pour le grand Mario qui n'a vraiment qu'une solution de rechange et encore là, le risque est énorme. Cette solution, c'est un autre retour en grande forme. Autrement, le grand Mario aura du mal à se sortir d'impasse à moins qu'il obtienne les deniers publics pour la construction d'un nouvel amphithéâtre.
Mais une ligue peut-elle tenir encore longtemps quand une équipe à un budget de $70 millions et une autre $25 millions? Pendant combien de temps y aura-t-il la parité? Prenons l'exemple des Braves et des Expos qui s'affrontaient hier après-midi dans le premier d'une série de quatre matchs. D'une part, il y a une équipe qui vit dans la ouate depuis 10 ans et une autre qui, à chaque saison, embarque sur le terrain en ne sachant pas si elle survivra la saison suivante.
Comment peut-on solidifier les structures d'une entreprise avec autant d'écart entre les membres. Impensable. Depuis 20 ans, on retarde l'échéance, on joue sur du temps emprunté. Sauf que les banquiers deviennent de plus en plus nerveux, et par conséquent impatients, et le public en a plein le dos des salaires astronomiques et de la disparité chez les équipes. Quel intérêt peut-il manifester en sachant que son équipe n'a aucune chance de gagner le titre?
Dans le calepin
Les Red Wings de Detroit devraient annoncer l'identité de celui qui succédera à Scotty Bowman la saison prochaine. Dave Lewis est le candidat no.1 et si sa candidature est retenue, Mike Smith, l'autre adjoint, conserverait son poste avec des responsabilités accrues
Je ne sais pas si vous avez eu l'occasion de jeter un rapide coup d'œil sur le calendrier du Canadien pour la saison 2002-03. Le Tricolore disputera 15 de ses 24 premiers matchs (octobre et novembre) au Centre Molson. Et, avec la compétition qui s'annonce féroce tout au long de la saison, les points récoltés en octobre et en novembre pèseront lourd dans la balance en fin de calendrier
Vincent Damphousse, récemment nommé vice-président de l'Association des joueurs de la Ligue nationale, soulignait à Pierre Trudel, l'autre jour, à CKAC, que les joueurs n'accepteront jamais un plafond salarial. Bon, je sais que Vincent est un bonhomme intelligent, il a un solide jugement, mais les joueurs de la NBA ont un plafond salarial et ça semble fonctionner. Même chose dans la NFL. Je sais qu'il est difficile pour les joueurs de faire des compromis quand il se trouve encore des propriétaires assez téméraires pour accorder des contrats de $45 millions pour cinq ans à un joueur qui n'a jamais atteint le plateau des 40 buts. Mais, les joueurs doivent aussi comprendre que l'ascenseur monte et qu'elle doit aussi descendre
Un Québécois à la rescousse des Oilers d'Edmonton! Mais attention, Nick Wilson n'investira pas des millions de dollars. Non. Il a cependant été embauché pour aller chercher des revenus additionnels afin de permettre aux Oilers de garder la tête hors de l'eau. Wilson, natif de Québec, était le responsable du marketing de Ski-Canada. Il faisait un travail colossal avec cet organisme et Kevin Lowe lui a fait une offre qu'il ne pouvait refuser, et voila que Wilson s'occupera des opérations quotidiennes des Oilers au niveau du marketing et de la mise en marché. Wilson a également eu l'occasion de travailler avec Mme Lowe, l'ancienne skieuse Karen Percy
Selig n'est pas le genre d'administrateur à qui on doit donner l'absolution sans confession. Il y a quelques mois, lors des audiences sur l'avenir du baseball, il avait effrontément menti à tout le monde en affirmant que son sport s'en allait à la dérive, que les équipes avaient perdu quelque chose comme $350 millions la saison dernière. Pourtant, quelques jours plus tard, les Yankees de New York envahissaient le marché des joueurs autonomes avec des chèques en blanc.
Qui dit la vérité?
Il faut en prendre et aussi en laisser quand Selig ouvre la bouche. Cependant, j'ai tendance à croire qu'il dit la vérité dans le cas des problèmes financiers des équipes du baseball, notamment les formations des petits marchés. Certains affirment que Selig veut tout simplement préparer les prochaines négociations, qu'il veut plonger les joueurs dans le doute à savoir s'ils doivent déclencher un autre arrêt de travail. Cependant, à la lumière de ce qui se passe dans le sport professionnel, ce qu'on appréhende depuis maintenant 20 ans risque de se produire. Le sport professionnel ne peut plus survenir à ses besoins. Les folies des dernières années exercent maintenant un impact majeur sur l'économie. Il y a de moins en moins de liquidité dans les coffres de la plupart des équipes et, par conséquent, le remboursement de la dette et des intérêts vient gruger les bénéfices.
On se retrouve alors dans un cul-de-sac.
Ce qui est malheureux dans toute cette histoire c'est que les équipes qui ont dépensé sans aucune retenue, parce qu'elles ont justement les ressources pour pousser la folie encore plus loin, s'en sortiront. Celles qui ont dû encaisser les contre-coups sont coincées. Quand on regarde ce qui s'est passé dans la Ligue nationale de hockey, la semaine dernière, il ne faut pas blâmer tous les propriétaires. Combien d'équipes ont dépassé les bornes? Deux. Deux sur 30. Les Rangers de New York et les Stars de Dallas ont voulu, en l'espace de quelques jours, rassurer leurs partisans que la saison prochaine sera une année spectaculaire, qu'elle fera oublier la déconfiture de l'hiver dernier.
Deux sur 30 mais c'est suffisant pour déséquilibrer les finances de toute une ligue. Si vous versez $9 millions à Robert Holik, combien vaut alors Alexei Kovalev, des Penguins de Pittsburgh, qui dispute la dernière année de son contrat? A Pittsburgh, Mario Lemieux, le propriétaire, subit les pressions du public. L'an dernier, c'était Jaromir Jagr. Cette saison, c'est Robert Lang. Et les Penguins n'ont pas remplacé ces deux joueurs parce qu'ils n'ont pas d'argent. Tout un casse-tête pour le grand Mario qui n'a vraiment qu'une solution de rechange et encore là, le risque est énorme. Cette solution, c'est un autre retour en grande forme. Autrement, le grand Mario aura du mal à se sortir d'impasse à moins qu'il obtienne les deniers publics pour la construction d'un nouvel amphithéâtre.
Mais une ligue peut-elle tenir encore longtemps quand une équipe à un budget de $70 millions et une autre $25 millions? Pendant combien de temps y aura-t-il la parité? Prenons l'exemple des Braves et des Expos qui s'affrontaient hier après-midi dans le premier d'une série de quatre matchs. D'une part, il y a une équipe qui vit dans la ouate depuis 10 ans et une autre qui, à chaque saison, embarque sur le terrain en ne sachant pas si elle survivra la saison suivante.
Comment peut-on solidifier les structures d'une entreprise avec autant d'écart entre les membres. Impensable. Depuis 20 ans, on retarde l'échéance, on joue sur du temps emprunté. Sauf que les banquiers deviennent de plus en plus nerveux, et par conséquent impatients, et le public en a plein le dos des salaires astronomiques et de la disparité chez les équipes. Quel intérêt peut-il manifester en sachant que son équipe n'a aucune chance de gagner le titre?
Dans le calepin
Les Red Wings de Detroit devraient annoncer l'identité de celui qui succédera à Scotty Bowman la saison prochaine. Dave Lewis est le candidat no.1 et si sa candidature est retenue, Mike Smith, l'autre adjoint, conserverait son poste avec des responsabilités accrues
Je ne sais pas si vous avez eu l'occasion de jeter un rapide coup d'œil sur le calendrier du Canadien pour la saison 2002-03. Le Tricolore disputera 15 de ses 24 premiers matchs (octobre et novembre) au Centre Molson. Et, avec la compétition qui s'annonce féroce tout au long de la saison, les points récoltés en octobre et en novembre pèseront lourd dans la balance en fin de calendrier
Vincent Damphousse, récemment nommé vice-président de l'Association des joueurs de la Ligue nationale, soulignait à Pierre Trudel, l'autre jour, à CKAC, que les joueurs n'accepteront jamais un plafond salarial. Bon, je sais que Vincent est un bonhomme intelligent, il a un solide jugement, mais les joueurs de la NBA ont un plafond salarial et ça semble fonctionner. Même chose dans la NFL. Je sais qu'il est difficile pour les joueurs de faire des compromis quand il se trouve encore des propriétaires assez téméraires pour accorder des contrats de $45 millions pour cinq ans à un joueur qui n'a jamais atteint le plateau des 40 buts. Mais, les joueurs doivent aussi comprendre que l'ascenseur monte et qu'elle doit aussi descendre
Un Québécois à la rescousse des Oilers d'Edmonton! Mais attention, Nick Wilson n'investira pas des millions de dollars. Non. Il a cependant été embauché pour aller chercher des revenus additionnels afin de permettre aux Oilers de garder la tête hors de l'eau. Wilson, natif de Québec, était le responsable du marketing de Ski-Canada. Il faisait un travail colossal avec cet organisme et Kevin Lowe lui a fait une offre qu'il ne pouvait refuser, et voila que Wilson s'occupera des opérations quotidiennes des Oilers au niveau du marketing et de la mise en marché. Wilson a également eu l'occasion de travailler avec Mme Lowe, l'ancienne skieuse Karen Percy