Lorsqu'il regardera son premier match de la saison depuis la galerie de la presse, Michael Ryder pourra toujours se dire qu'il ne peut descendre plus bas.

Ryder a été utilisé sur le premier trio et il n'a pas été en mesure de produire. Guy Carbonneau l'a ensuite envoyé sur la quatrième unité et toujours rien. Après l'avoir également vu rater de nombreuses chances en supériorité numérique, l'entraîneur-chef du Canadien n'avait visiblement plus le choix.

Je continue toutefois de croire qu'il ne faut pas démissionner dans le cas de Ryder. Il ne faut pas oublier qu'il a marqué au moins 30 buts lors de chacune des deux dernières campagnes.

J'ai l'impression que toute la pression accumulée depuis le début de la saison était devenue extrêmement pesante. Je suis convaincu qu'un énorme poids va s'enlever de ses épaules ce soir à Boston.

Ryder doit cependant continuer de travailler très fort durant les entraînements afin de reprendre confiance.

Et lorsqu'il récupérera sa place sur le premier trio － car c'est à cet endroit et nulle part ailleurs que Ryder doit jouer － il devra se rappeler que c'est en marquant des buts qu'il s'est taillé un poste dans la Ligue nationale.

Lapierre et O'Byrne ont enfin leur chance

Le rappel de Maxim Lapierre et Ryan O'Byrne est une excellente décision. Lorsque qu'une équipe désire faire bouger les choses, elle procède à une transaction ou encore rappelle des joueurs des mineures.

Lapierre avait été plutôt décevant lors du camp d'entraînement. C'est évident que la direction du Canadien s'attendait à ce qu'il en donne beaucoup plus.

Pour espérer rester à Montréal, il devra s'impliquer physiquement et distribuer beaucoup de mises en échec. Bref, il devra manger les bandes!

Les amateurs ne doivent pas s'imaginer que Lapierre va amasser un point par match et mener l'équipe à la victoire à chaque soir. Les partisans ont toutefois le droit de s'attendre à ce qu'il change parfois l'allure d'une rencontre en donnant un bon coup d'épaule.

Pour ce qui est de O'Byrne, il en avait impressionné plus d'un au camp. Il formait d'ailleurs un excellent duo en compagnie de Roman Hamrlik. Même s'il ne faut pas trop s'emballer avec les performances du camp, je crois que O'Byrne va devenir un bon joueur dans la LNH.

C'est pourquoi je pense que O'Byrne doit jouer et non regarder une partie sur deux des gradins. O'Byrne ne compte qu'une saison d'expérience chez les professionnels et apprend à composer avec un calendrier chargé. Au niveau universitaire, il ne disputait qu'une quarantaine de rencontres par année.

Chose certaine, je préfère voir Patrice Brisebois, Josh Gorges ou encore Mark Streit dans les estrades plutôt que O'Byrne.

Malheureusement pour Lapierre et O'Byrne, leur marge d'erreur sera faible. Dans la Ligue américaine, tu es là pour apprendre et commettre des erreurs. Dans la Ligue nationale, tu dois être constant et c'est cette constance qui va déterminer à quelle sauce l'entraîneur-chef va t'utiliser.

*Propos recueillis par Francis Paquin