Il y a un an, les Fog Devils de St. John's (Terre-Neuve) étaient vendus à Farrel Miller et déménagés à l'Auditorium de Verdun pour faire revivre le Junior de Montréal.

On parle maintenant des MAINEiacs de Lewiston qui pourraient s'amener à Boisbriand la saison prochaine. Faut-il rappeler que les MAINEiacs furent jadis les Castors de Sherbrooke et auparavant les Draveurs de Trois-Rivières.

Il y a aussi le Titan d'Acadie-Bathurst qui examine les possibilités d'un transfert. Le propriétaire Léo-Guy Morrissette a demandé un mois additionnel pour analyser la question. Faut-il rappeler que le Titan a eu pignon sur rue à Laval pendant presque 30 ans. Les possibles mouvements de concessions ont aussi relancé des débats à Trois-Rivières où il n'y a plus de hockey junior depuis que les Draveurs ont quitté en 1992.

Il est à se demander si nous ne sommes pas en train d'assister à un retour des choses. Pendant les années '90 et au début des années 2000, la mode était aux villes des Maritimes. Si la LHJMQ s'est bien implantée à Halifax, Moncton, Sydney et Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, on vit des moments plus difficiles à Bathurst et même à Charlottetown où le Rocket perd des partisans chaque année.

En 1999-2000, le Rocket de Montréal avait attiré 103 000 spectateurs à l'Aréna Maurice-Richard lors de sa saison inaugurale. Au rythme où vont les choses, le Rocket de l'Île-du-Prince-Édouard attirera tout au plus 75 000 spectateurs cette année. Pourtant l'Île-du-Prince-Édouard devait être la terre promise pour la famille Savard lorsque le Rocket a quitté la métropole en 2003.

À Bathurst, la descente aux enfers s'est amorcée en 2003-2004 et le Titan est présentement bon dernier dans la ligue au chapitre des foules avec une moyenne de 1772 spectateurs par rencontre, lui qui en attirait le double il y a 10 ans. Dire qu'en 1994-95, le Titan de Laval, avec Michel Therrien, attirait beau temps mauvais temps 2000 spectateurs par match.

Le jour n'est peut-être pas loin où l'on ramènera certaines équipes au Québec. Reste à savoir où? Boisbriand a pris les commandes, mais le jour n'est peut-être pas loin où Trois-Rivières, Sherbrooke et peut-être même Laval pourraient revenir dans le circuit. On pourrait peut-être aussi explorer de nouveaux marchés québécois comme Saint-Georges de Beauce, par exemple. Dans certains cas, il y a des amphithéâtres adéquats, comme à Sherbrooke. Dans d'autres, il semble y avoir une ouverture d'esprit pour construire des infrastructures dignes des années 2000.

De quoi aura l'air la LHJMQ dans 10 ans? Difficile à prédire, mais entre 13 et 15 équipes au Québec et quatre ou cinq dans les Maritimes pourraient bien faire l'affaire. Qu'en pensez-vous?