Une boule pour toutes les équipes
Hockey jeudi, 24 févr. 2005. 21:43 samedi, 14 déc. 2024. 18:31
Ils étaient attablés, jasant de choses et d'autres, particulièrement des jeunes joueurs et du hockey en général. Chacun y allait d'un commentaire, parfois réservé, parfois épicé, sur la situation inquiétante dans laquelle se retrouve la Ligue nationale. Tous, sans exception, envisageaient des pertes d'emploi, des coupures dans la gestion des opérations quotidiennes.
Bref, on ne pouvait faire autrement que de dresser un tableau noir de l'état de santé du hockey professionnel. Puis, la discussion a tourné sur Sydney Crosby.
Les visages ont changé. Ils sont des recruteurs. Leur boulot les amène un peu partout, à la recherche de la perle rare. Le dossier Crosby soulève évidemment l'intérêt parce que le jeune homme fait l'unanimité chez les recruteurs.
« Ce n'est pas Mario, ni Wayne, mais, il est doué, il est super talentueux. C'est un joueur qui dépense beaucoup d'énergie parce qu'il aime son boulot sur la glace, c'est aussi un compétiteur, » dit l'un d'entre eux. Mais, je retiens cette remarque : « Tu sais quoi, sa plus grande qualité, c'est qu'il veut devenir un joueur étoile, il veut prendre les grands moyens pour en arriver là. Ce n'est pas tout le monde qui accepte un tel défi, lui, c'est ce qu'il désire. Il sera tout un atout pour la ligue. »
Et, Dieu sait que le hockey professionnel aura besoin d'un joueur de cette qualité pour se réconcilier avec un public que l'on a trahi, un public qu'on a pris en otage. La Ligue nationale aura besoin de Sydney Crosby pour nous faire oublier les visages des deux leaders, deux hommes qui, pendant des mois et des mois, ont entretenu le mensonge, on fait preuve d'hypocrisie, sacrifiant même une saison pour flatter leur ego. Mais, surtout, pour apporter un vent de fraîcheur
Une question cependant, où ira-t-il?
New York? Caroline? Columbus? Washington? Pittsburgh? J'imagine que le grand Mario se laisserait tenter pour participer à une autre saison tout en facilitant l'entrée de Crosby chez les professionnels. Gary Bettman et les propriétaires discuteront du phénomène Crosby, mardi, alors que le commissaire expliquera à certains propriétaires qui serrent toujours les dents devant l'échec des négociations, comment il a loupé la chance de créer un partenariat avec les joueurs.
Crosby, on va en discuter, parce que la Ligue nationale doit absolument trouver une formule pour tenir l'encan des joueurs amateurs, même si la saison 2004-05 a été annulée. Fera-t-on une compilation des résultats des trois dernières années, comme on le suggérait récemment, afin de déterminer quelle formation aura le premier choix? Certains ont proposé le classement de l'an dernier avec le même principe du boulier pour déterminer qui aurait la chance d'embaucher le joueur de centre de l'Océanic de Rimouski. L'un a même suggéré que les 30 formations soient incluses - à parts égales - dans le derby Crosby.
« Une boule par équipe et tous les propriétaires prient. Qui sera le chanceux?» dit-il.
A prime abord, ça ne semble pas « correct » parce qu'on risque de privilégier alors des organisations bien nanties comme Detroit, Colorado, Dallas, Philadelphie, Toronto « Et, un instant, je t'arrête, s'interpose un recruteur. Rien ne garantit que les équipes bien nanties gardent leur statut quand reprendront les activités. »
Il appuie sa proposition sur plusieurs points. Qui dit que les équipes bien nanties auront le même personnel? Qui dit qu'elles auront un avantage sur les autres? Elles devront comme tout le monde respecter le plafond salarial. Elles devront congédier des joueurs pour respecter les règles du jeu. Elles ne pourront plus se lancer tête première vers le marché des joueurs autonomes sans tenir compte de la nouvelle réalité dictée par un système économique différent.
Sérieusement, pensez-vous que Toronto aura une équipe comme par les années passées? Joe Nieuwendyk et Gary Roberts ne seront possiblement pas de retour. Ed Belfour est rendu à la croisée des chemins. Et les Leafs n'ont jamais mis d'emphase sur le recrutement des joueurs amateurs. Un recruteur laissa tomber, comme ça : « Imagine si les Trashers gagnaient le tirage au sort, autant leur conférer la coupe Stanley pour les cinq prochaines années »
Hmmm Tu oublies le plafond salarial, mon ami. Dany Heatley, Ilya Kovalchuk, Kari Lehtonen et Crosby, ça t'arrange une masse salariale. Mais, justement, c'est ça le but de l'exercice et d'un plafond salarial. Ca obligera les directeurs généraux à faire preuve de créativité, à mieux composer avec la gestion quotidienne de l'équipe, à prendre des décisions réfléchies et non pas basées uniquement sur l'émotion
BONNE CHANCE : Fred Daigle a perdu son emploi, hier. Il avait toujours rêvé de travailler pour le Canadien. Joueurs et propriétaires ont mis fin à son rêve comme à celui de plusieurs employés du Centre Bell, limogés, hier, à cause de ce maudit conflit. Fred, tu n'as pas à nous remercier, c'est nous qui te disons un gros merci. Je sais que tu trouveras un emploi dans peu de temps, je te le souhaite mon vieux
Bref, on ne pouvait faire autrement que de dresser un tableau noir de l'état de santé du hockey professionnel. Puis, la discussion a tourné sur Sydney Crosby.
Les visages ont changé. Ils sont des recruteurs. Leur boulot les amène un peu partout, à la recherche de la perle rare. Le dossier Crosby soulève évidemment l'intérêt parce que le jeune homme fait l'unanimité chez les recruteurs.
« Ce n'est pas Mario, ni Wayne, mais, il est doué, il est super talentueux. C'est un joueur qui dépense beaucoup d'énergie parce qu'il aime son boulot sur la glace, c'est aussi un compétiteur, » dit l'un d'entre eux. Mais, je retiens cette remarque : « Tu sais quoi, sa plus grande qualité, c'est qu'il veut devenir un joueur étoile, il veut prendre les grands moyens pour en arriver là. Ce n'est pas tout le monde qui accepte un tel défi, lui, c'est ce qu'il désire. Il sera tout un atout pour la ligue. »
Et, Dieu sait que le hockey professionnel aura besoin d'un joueur de cette qualité pour se réconcilier avec un public que l'on a trahi, un public qu'on a pris en otage. La Ligue nationale aura besoin de Sydney Crosby pour nous faire oublier les visages des deux leaders, deux hommes qui, pendant des mois et des mois, ont entretenu le mensonge, on fait preuve d'hypocrisie, sacrifiant même une saison pour flatter leur ego. Mais, surtout, pour apporter un vent de fraîcheur
Une question cependant, où ira-t-il?
New York? Caroline? Columbus? Washington? Pittsburgh? J'imagine que le grand Mario se laisserait tenter pour participer à une autre saison tout en facilitant l'entrée de Crosby chez les professionnels. Gary Bettman et les propriétaires discuteront du phénomène Crosby, mardi, alors que le commissaire expliquera à certains propriétaires qui serrent toujours les dents devant l'échec des négociations, comment il a loupé la chance de créer un partenariat avec les joueurs.
Crosby, on va en discuter, parce que la Ligue nationale doit absolument trouver une formule pour tenir l'encan des joueurs amateurs, même si la saison 2004-05 a été annulée. Fera-t-on une compilation des résultats des trois dernières années, comme on le suggérait récemment, afin de déterminer quelle formation aura le premier choix? Certains ont proposé le classement de l'an dernier avec le même principe du boulier pour déterminer qui aurait la chance d'embaucher le joueur de centre de l'Océanic de Rimouski. L'un a même suggéré que les 30 formations soient incluses - à parts égales - dans le derby Crosby.
« Une boule par équipe et tous les propriétaires prient. Qui sera le chanceux?» dit-il.
A prime abord, ça ne semble pas « correct » parce qu'on risque de privilégier alors des organisations bien nanties comme Detroit, Colorado, Dallas, Philadelphie, Toronto « Et, un instant, je t'arrête, s'interpose un recruteur. Rien ne garantit que les équipes bien nanties gardent leur statut quand reprendront les activités. »
Il appuie sa proposition sur plusieurs points. Qui dit que les équipes bien nanties auront le même personnel? Qui dit qu'elles auront un avantage sur les autres? Elles devront comme tout le monde respecter le plafond salarial. Elles devront congédier des joueurs pour respecter les règles du jeu. Elles ne pourront plus se lancer tête première vers le marché des joueurs autonomes sans tenir compte de la nouvelle réalité dictée par un système économique différent.
Sérieusement, pensez-vous que Toronto aura une équipe comme par les années passées? Joe Nieuwendyk et Gary Roberts ne seront possiblement pas de retour. Ed Belfour est rendu à la croisée des chemins. Et les Leafs n'ont jamais mis d'emphase sur le recrutement des joueurs amateurs. Un recruteur laissa tomber, comme ça : « Imagine si les Trashers gagnaient le tirage au sort, autant leur conférer la coupe Stanley pour les cinq prochaines années »
Hmmm Tu oublies le plafond salarial, mon ami. Dany Heatley, Ilya Kovalchuk, Kari Lehtonen et Crosby, ça t'arrange une masse salariale. Mais, justement, c'est ça le but de l'exercice et d'un plafond salarial. Ca obligera les directeurs généraux à faire preuve de créativité, à mieux composer avec la gestion quotidienne de l'équipe, à prendre des décisions réfléchies et non pas basées uniquement sur l'émotion
BONNE CHANCE : Fred Daigle a perdu son emploi, hier. Il avait toujours rêvé de travailler pour le Canadien. Joueurs et propriétaires ont mis fin à son rêve comme à celui de plusieurs employés du Centre Bell, limogés, hier, à cause de ce maudit conflit. Fred, tu n'as pas à nous remercier, c'est nous qui te disons un gros merci. Je sais que tu trouveras un emploi dans peu de temps, je te le souhaite mon vieux