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Une demande d'action collective contre la LCH rejetée

Les chandails de la LCH - Vincent Ethier
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Mise à jour

Un juge de la Cour supérieure de l'Ontario a rejeté une demande d'action collective déposée par d'ex-joueurs de la Ligue canadienne de hockey, samedi.

Daniel Carcillo, Stephen Quirk et Garrett Taylor ont initié cette démarche en 2020 afin de dénoncer l'abus et l'intimidation au sein de l'organisation.

Le journaliste de TSN Rick Westhead résume que le juge Paul Perell a rejeté ce recours puisque ce n'est pas l'ensemble des ligues qui devraient être visées, mais seulement la Ligue de l'Ontario, qui est le circuit pour lequel Carcillo a évolué et où il a subi des torts. Selon le juge, tel qu'il est indiqué dans un rapport de 103 pages, les 3 ligues (OHL, LHJMQ, WHL) et les 60 clubs qui les composent sont des « entités juridiques distinctes et indépendantes, dotées de leurs propres structures de gouvernance ».

« Un joueur victime d'abus ne peut qu'intenter une poursuite contre son équipe ou sa ligue. »

On ne sait pas pour l'instant si les plaignants iront en appel.

Carcillo a joué dans la Ligue de l'Ontario de 2002 à 2005, avec le Sting de Sarnia et les IceDogs de Mississauga. Il croit qu'il y a une culture d'initiations et d'abus dans la LCH, et que cette culture est connue depuis longtemps. Ce que je le juge a d'ailleurs reconnu.

Dans une déclaration faite à l'époque du dépôt de cette requête, la firme d'avocats qui représente Carcillo et Taylor soutient que le recours collectif a été intenté « au nom d'enfants âgés de 15 à 17 ans qui ont été agressés sexuellement et physiquement, victimes de bizutage et d'autres types d'abus pendant qu'ils se trouvaient loin de leur résidence et qu'ils jouaient pour des équipes de la LCH ».

Un groupe constitué de 14 ex-joueurs de la LCH a présenté des déclarations sous serment dans lesquels ils ont donné des détails sur de prétendus gestes d'abus et de bizutage.

Le juge Perrell a tout de même souligné le courage des individus qui ont participé à cette initiative, et s'est dit convaincu que l'abus dans le hockey junior est courant depuis des décennies. Il indique qu'il s'est en plus développé un « code de silence » et que cela est devenu une « norme culturelle ».

Si le juge avait approuvé la requête, les 15 000 actuels et anciens joueurs de la LCH auraient automatiquement rejoint la partie plaignante, à l'exception de ceux qui aurait fait la demande d'en être exclu. Il propose plutôt aux plaignants d'établir un plan d'action qui prendrait en charge individuellement toute personne qui souhaite entamer une démarche contre son club ou ligue.