*Cet article est commandité par Chevrolet en prévision du Championnat mondial de hockey junior.

J'ai participé deux fois au Championnat du monde junior. J'ai porté à quatre occasions différentes le chandail unifolié de mon pays.

J'ai souvent répété que le hockey a été pour moi, et pour nombre de jeunes Canadiens, l'école de la vie. Cette école, la salle de classe où j'ai le plus appris, et en peu de temps relatif de surcroît, c'est celle de Hockey Canada.

Le premier appel du programme d'excellence est venu sur le tard dans mon cas et un peu, beaucoup, par chance. Avec Dan Cloutier blessé en décembre 1995, on cherchait un quatrième gardien pour compléter la liste des joueurs invités au camp de sélection en prévision du tournoi à Boston. Je n'avais jamais fait partie de ses équipes provinciales ou nationales, « moins de 17 ans » ou « moins de 18 ans », je n'avais même jamais participé à un camp estival ou à un camp de sélection pour l'un ou l'autre de ces programmes. Comme adjoint à José Théodore cette année-là, j'aurai appris ce que voulait vraiment dire accepter son rôle pour le bien du groupe.

L'oubli de soi a été au coeur des succès du programme d'excellence canadien qui est parvenu à de multiples reprises à réunir des joueurs talentueux, des choix de première ronde, des vedettes dans leur environnement respectif pour créer une synergie collective. J'ai vu lors de ce tournoi, un gars comme Chris Phillips, qui allait devenir le tout premier choix du repêchage de 1996, s'installer au bout du banc sans rechigner car il avait le rôle de septième défenseur. Nous n'avons jamais tiré de l'arrière dans ce premier Championnat qui n'était pas disputé sous la formule d'un tournoi à la ronde, en route vers les grands honneurs en finale face à la Suède.

L'année suivante, avec un poste acquis d'avance, je savais que mon rôle allait prendre de l'ampleur, surtout avec Jean-Sébastien Giguère, pressenti comme mon partenaire, rendu non disponible à cause d'un rappel d'urgence à Hartford. Pour cette présentation de la compétition, à Genève en Suisse, nous avions la chance d'inscrire une nouvelle marque avec une cinquième médaille d'or consécutive. La plupart des observateurs ne nous voyaient pas comme champions, certains nous écartaient du podium. C'est donc pendant le tournoi de 1997 que j'ai appris qu'un groupe uni dans l’adversité pouvait déplacer des montagnes en route vers une médaille d'or historique. On a qu'à jeter un coup d'oeil à notre formation cette année-là pour comprendre que le défi à relever était de taille. L'encadrement serré et le soutien continuel sont inégalés, surtout pour un jeune de 18 ou 19 ans qui rêve d'une carrière professionnelle.

De la sélection des joueurs à la deuxième médaille d'or en autant d'années accrochée à mon cou; j'ai vécu des expériences inoubliables avec la feuille d'érable sur mon chandail. Le Championnat mondial junior est pour tous les Canadiens une tradition riche de sens qui doit redevenir un point d'honneur pour notre programme d'excellence.