Une leçon pour Bettman et Goodenow
Hockey jeudi, 20 janv. 2005. 20:01 jeudi, 12 déc. 2024. 23:27
Si Trevor Linden et Harley Hotchkiss parviennent à sortir le hockey du bourbier dans lequel il est empêtré depuis plusieurs mois, il faudra inévitablement questionner l'impact exercé par Gary Bettman et Bob Goodenow.
En l'espace de quelques heures, les négociations entre les joueurs et les propriétaires sont passées de la confrontation à un effort ultime pour trouver un compromis. Pas de paroles injurieuses, pas d'attaques personnelles, pas de guerres de mots.
Que du bon sens.
Bill Daly a beau dire que l'absence de Gary Bettman n'a rien à voir avec l'atmosphère qui se dégage des rencontres entre les deux groupes, mais on reconnaîtra que la coïncidence soulève des interrogations.
On a beau dire chez les joueurs que l'absence de Bob Goodenow n'a rien à voir avec le fait que les deux groupes ont discuté pendant des heures et des heures, au cours des deux derniers jours, Trevor Linden invitant même les membres de son comité exécutif à prendre la direction de Toronto, on reconnaîtra que la coïncidence devient pratiquement la preuve que les deux hommes ont bousillé une chance de démontrer qu'ils avaient été embauchés pour servir les intérêts de leurs employeurs mais surtout de leur sport.
Ils ont préféré utiliser le plateau pour régler leur compte. Pour se faire du capital politique vis-à-vis les autres disciplines sportives. Beaucoup de choses ont été dites depuis le début du conflit, notamment que Bettman et David Stern, qui risque de se retrouver avec un conflit dans le basketball, font front commun avec Bettman sur la ligne de front pour déstabiliser l'Association des joueurs, un exemple que Stern utiliserait l'été prochain.
L'ego des deux leaders
On mentionne aussi que Bob Goodenow n'ayant que la victoire en tête au détriment d'un solide partenariat entre les propriétaires et les joueurs auraient mentionné à quelques-uns de ses lieutenants - c'est du moins ce qu'affirmaient quelques publications spécialisées au cours des derniers jours - tout juste avant de déposer l'offre du 9 décembre que les propriétaires étaient pour plier l'échine, comme il y a dix ans. Une grave erreur de parcours.
Ce qu'il faut retenir avant tout, c'est que les deux groupes cherchent une solution qui mènera les joueurs et les propriétaires vers un partenariat solide et surtout vers un partenariat basé sur la confiance. Qu'on veuille tester la proposition des joueurs, celle de réduire les salaires de 24% sur une période de trois ans, apparaît comme une solution intéressante mais irréaliste. D'ailleurs, on croit justement que l'offre d'un contrat de six ans ne rencontre pas l'approbation des proprios.
Les propriétaires tiennent a un plafond salarial. Comment peuvent-ils attirer l'attention des joueurs? L'impasse est là. Comment peut-on rapprocher les deux organismes, c'est sur ce point que les participants se pencheront au cours des prochains jours. Qu'est-ce qui pourrait aider les joueurs à accepter un système basé sur le contrôle des coûts? Les propriétaires n'ignorent pas cependant qu'ils ont fait la preuve au cours des deux dernières années qu'une gestion intelligente avait eu des résultats convaincants c'est-à-dire une augmentation des salaires de 2% seulement depuis la saison 2002-03.
Plafond salarial : une nécessité?
Les propriétaires veulent un système économique qui assurera la stabilité financière dans leur circuit pour des années. Aussi, ils n'ont pas l'intention d'écarter le contrôle des coûts ou encore une plafond salarial.
Les négociations s'accentuent évidemment sur cette notion. Comment les propriétaires peuvent-ils exercer un contrôle des coûts tout en gardant la confiance des joueurs et comment les joueurs peuvent-ils soutirer le maximum de leur offre d'une diminution de 24% des salaires?
C'était le défi de Bettman et de Goodenow depuis le 9 décembre.
Or, ils ont réussi à tout saboter y allant d'attaques vicieuses plutôt que de se pencher sur l'avenir du hockey. Ils ont voulu flatter leur ego tout en mettant en péril leur sport. Pas étonnant qu'on s'interroge sérieusement sur ce qui attend les deux hommes si jamais la démarche de Trevor Linden aboutit au partenariat tant recherché pour assurer la survie de la Ligue nationale de hockey.
Ils avaient trois ans pour trouver un système économique innovateur.
Or, le résultat est désastreux. Les propriétaires risquent de perdre $2.3 milliards. Les joueurs risquent de perdre $ 1.5 milliards. Faut-il s'étonner que des propriétaires veulent une reprise des activités et que joueurs et agents exercent des pressions sur l'Association des joueurs pour un retour au boulot.
En l'espace de quelques heures, les négociations entre les joueurs et les propriétaires sont passées de la confrontation à un effort ultime pour trouver un compromis. Pas de paroles injurieuses, pas d'attaques personnelles, pas de guerres de mots.
Que du bon sens.
Bill Daly a beau dire que l'absence de Gary Bettman n'a rien à voir avec l'atmosphère qui se dégage des rencontres entre les deux groupes, mais on reconnaîtra que la coïncidence soulève des interrogations.
On a beau dire chez les joueurs que l'absence de Bob Goodenow n'a rien à voir avec le fait que les deux groupes ont discuté pendant des heures et des heures, au cours des deux derniers jours, Trevor Linden invitant même les membres de son comité exécutif à prendre la direction de Toronto, on reconnaîtra que la coïncidence devient pratiquement la preuve que les deux hommes ont bousillé une chance de démontrer qu'ils avaient été embauchés pour servir les intérêts de leurs employeurs mais surtout de leur sport.
Ils ont préféré utiliser le plateau pour régler leur compte. Pour se faire du capital politique vis-à-vis les autres disciplines sportives. Beaucoup de choses ont été dites depuis le début du conflit, notamment que Bettman et David Stern, qui risque de se retrouver avec un conflit dans le basketball, font front commun avec Bettman sur la ligne de front pour déstabiliser l'Association des joueurs, un exemple que Stern utiliserait l'été prochain.
L'ego des deux leaders
On mentionne aussi que Bob Goodenow n'ayant que la victoire en tête au détriment d'un solide partenariat entre les propriétaires et les joueurs auraient mentionné à quelques-uns de ses lieutenants - c'est du moins ce qu'affirmaient quelques publications spécialisées au cours des derniers jours - tout juste avant de déposer l'offre du 9 décembre que les propriétaires étaient pour plier l'échine, comme il y a dix ans. Une grave erreur de parcours.
Ce qu'il faut retenir avant tout, c'est que les deux groupes cherchent une solution qui mènera les joueurs et les propriétaires vers un partenariat solide et surtout vers un partenariat basé sur la confiance. Qu'on veuille tester la proposition des joueurs, celle de réduire les salaires de 24% sur une période de trois ans, apparaît comme une solution intéressante mais irréaliste. D'ailleurs, on croit justement que l'offre d'un contrat de six ans ne rencontre pas l'approbation des proprios.
Les propriétaires tiennent a un plafond salarial. Comment peuvent-ils attirer l'attention des joueurs? L'impasse est là. Comment peut-on rapprocher les deux organismes, c'est sur ce point que les participants se pencheront au cours des prochains jours. Qu'est-ce qui pourrait aider les joueurs à accepter un système basé sur le contrôle des coûts? Les propriétaires n'ignorent pas cependant qu'ils ont fait la preuve au cours des deux dernières années qu'une gestion intelligente avait eu des résultats convaincants c'est-à-dire une augmentation des salaires de 2% seulement depuis la saison 2002-03.
Plafond salarial : une nécessité?
Les propriétaires veulent un système économique qui assurera la stabilité financière dans leur circuit pour des années. Aussi, ils n'ont pas l'intention d'écarter le contrôle des coûts ou encore une plafond salarial.
Les négociations s'accentuent évidemment sur cette notion. Comment les propriétaires peuvent-ils exercer un contrôle des coûts tout en gardant la confiance des joueurs et comment les joueurs peuvent-ils soutirer le maximum de leur offre d'une diminution de 24% des salaires?
C'était le défi de Bettman et de Goodenow depuis le 9 décembre.
Or, ils ont réussi à tout saboter y allant d'attaques vicieuses plutôt que de se pencher sur l'avenir du hockey. Ils ont voulu flatter leur ego tout en mettant en péril leur sport. Pas étonnant qu'on s'interroge sérieusement sur ce qui attend les deux hommes si jamais la démarche de Trevor Linden aboutit au partenariat tant recherché pour assurer la survie de la Ligue nationale de hockey.
Ils avaient trois ans pour trouver un système économique innovateur.
Or, le résultat est désastreux. Les propriétaires risquent de perdre $2.3 milliards. Les joueurs risquent de perdre $ 1.5 milliards. Faut-il s'étonner que des propriétaires veulent une reprise des activités et que joueurs et agents exercent des pressions sur l'Association des joueurs pour un retour au boulot.