QUÉBEC - La Suisse et la République tchèque auront la chance de venger leurs échecs en tour de qualification face à la Russie et la Suède, mercredi, alors qu'ils se frotteront aux mêmes adversaires dans leur match de quart de finale présenté à Québec, au Championnat du monde de hockey.

À Halifax, le Canada affrontera la Norvège, tandis que les États-Unis retrouveront la Finlande.

Que ce soit du côté de la Suisse ou de la République tchèque, leur dernier match du tour de qualification leur a laissé un goût amer, alors qu'elles se sont toutes deux incliné par la marque de 5-3.

L'entraîneur-chef de la Suisse, Ralph Krueger, estime toutefois que ce match de qualification servira aux siens lors du match de mercredi.

"On a appris beaucoup au cours de cette rencontre, a-t-il expliqué. Mise à part une période de quelque trois minutes au cours de laquelle les Russes ont marqué trois fois, on a été en mesure de garder le match à notre portée.

"C'est simple : si on leur accorde moins d'espace pour exploiter leur rapidité, nous obtiendrons plus de chances de marquer."

L'attaquant Thibaut Monnet croit aussi que la Suisse doit changer sa façon d'aborder la rencontre contre la Russie. Alors qu'elle a débuté la rencontre en se repliant constamment entre la ligne rouge et sa ligne bleue, Monnet estime que la Suisse devra forcer le jeu davantage.

"Faut pas trop reculer, a-t-il expliqué mardi. De cette façon, ils rentrent trop facilement dans notre zone. Mais d'un autre côté, il ne faut pas trop se jeter sur eux. Il faut doser nos efforts."

Pour Paul DiPietro, il faut que ses coéquipiers et lui jouent un match très différent de celui de lundi.

"On a vu, en troisième, qu'ils n'aiment pas se faire presser dans leur zone. Personne n'aime ça. Alors il faut le faire pendant 60 minutes."

Même son de cloche du côté des Tchèques, qui estiment savoir quelle facette de leur jeu changer pour vaincre la Suède et accéder à la demi-finale.

"Il faut qu'on soit plus appliqués en défensive, a affirmé Tomas Plekanec. Et je ne veux pas dire par là être plus appliqué en zone défensive. Je veux dire que dès qu'on perd le disque, les cinq joueurs doivent se concentrer à contrer l'attaque suédoise."

Pour Tomas Fleischmann, la clé est de rendre la vie difficile au gardien Henrik Lundqvist.

"Nous savons maintenant ce que nous devons mieux faire pour les vaincre, c'est-à-dire être plus agressif, compléter nos mises en échec et prendre plus de lancers de l'enclave : Lundqvist arrête tout ce qu'il peut voir."

Répéter l'exploit

C'est bien que les Suisses et les Tchèques sachent quels changements apporter pour modifier le résultat de la partie, mais les Russes et les Suédois travailleront également d'arrache-pied pour remporter ces quarts de finale.

"Après avoir pris une avance de 4-0, nos joueurs ont travaillé moins fort, a constaté l'entraîneur-chef de la Russie, Vyacheslav Bykov, après la rencontre de lundi. La façon dont nous avons joué par la suite me permet de bien préparer l'équipe pour le quart de finale."

D'ailleurs, Bykov croit que la Suisse représente l'adversaire idéal pour sa troupe.

"Oui, c'est le meilleur des adversaires possibles. Je respecte énormément la Suisse, mais la Suède et la République tchèque sont plus fortes. Cela dit, nous serons prudents, car en éliminatoire, tout peut arriver. Je m'attends d'ailleurs à un match plus serré. Les Suisses n'ont rien à perdre."