Une mauvaise pénalité à un bien mauvais moment. Steve Bernier risque de trouver l'été assez long merci.

Alors que l'attaquant québécois réfléchissait au cachot pendant cinq longues minutes qui lui ont sans doute paru interminables, les Kings de Los Angeles en ont profité pour inscrire trois buts et ainsi s'assurer de soulever la Coupe Stanley pour la toute première fois de leur histoire.

La sanction était-elle méritée? Pleinement.

Le geste de Bernier n'était peut-être pas volontaire et son intention n'était sûrement pas de blesser le défenseur des Kings Rob Scuderi, mais il s'agissait d'une mise en échec par-derrière et la LNH tente justement d'enrayer ce type de coup.

Malheureusement pour lui, les Kings ont été fidèles à leurs habitudes et ont nouveau fait preuve d'opportunisme. Si l'avantage numérique de la formation californienne a été très effectif, il en fut tout autrement pour le jeu de puissance des Devils. Un détail, certes, mais ô combien important.

Ce n'est pas que les Devils misaient sur une mauvaise attaque, mais défensivement, ils manquaient de flair offensif. À l'opposé, les Kings étaient bien nantis à cette position avec une unité menée de front par Drew Doughty.

Les Devils avaient-ils une réelle chance de stopper le rouleau compresseur des Kings dans une série de sept rencontres? Difficile à dire. Mais avec un peu de chance, la série aurait toutefois pu tourner en faveur des Devils s'ils s'étaient imposés en prolongation lors des deux premiers duels de cette finale.

Visiblement, ce n'est pas ce que le destin leur réservait. Si les Devils constituent l'une des plus belles surprises de cette dernière campagne dans la LNH, la palme revient aux Kings.

Après tout, les Kings sont passés bien près de ne pas accéder aux séries, terminant la saison au huitième rang dans l'Ouest. Darryl Sutter a par contre su redresser la barque. On ne saura jamais si les Kings auraient remporté les grands honneurs sans lui. Ce qu'on sait cependant, c'est qu'il a su laisser sa marque. Ses joueurs ont cru en lui et son expérience, amorçant ainsi leur marche vers la coupe.

Brodeur reviendra

Cette défaite des Devils est loin de signifier la fin pour Martin Brodeur. Le gardien québécois a d'ailleurs affirmé à la télé anglophone qu'il serait de retour devant son filet la saison prochaine. Il ne lui reste qu'à négocier avec Lou Lamoriello, mais ce n'est qu'un détail.

Tant mieux pour les Devils, car soyons francs, ceux-ci n'ont pas vraiment préparé l'après-Brodeur. Il reste qu'avant longtemps, ils seront confrontés à son départ.

*Propos recueillis par Mikaël Filion