(RDS) - Comme la neige, le Canadien voit ses chances de participer aux séries fondre de plus en plus. Quelques partisans entretiennent encore de minces espoirs, mais si le Tricolore perd demain soir face aux Islanders, on pourra définitivement faire une croix sur les séries.

Pour à peu près tout le monde les carottes sont cuites, mais le Canadien pourrait raviver la flamme des partisans les plus optimistes en disposant des Islanders de New York, les détenteurs du huitième rang, jeudi soir au Centre Bell.

Une victoire placerait la troupe de Claude Julien à quatre points de la formation newyorkaise et une défaite ferait reculer le Tricolore à huit points derrière les Islanders. Pas besoin d'être un génie en mathématiques pour comprendre qu'un revers du Tricolore serait le dernier clou dans le cercueil.

"On ne commencera pas à penser négativement. Quand tu crois et que tu tiens à quelque chose, tu vas réussir", indique Donald Audette.

"Le match de demain sera excitant. Nous tentons par tous les moyens de rattraper les Islanders. Pour nous, l'important est de continuer à jouer comme nous le faisons par les temps qui courent", ajoute Stéphane Quintal.

"Si on gagne, on revient dans la course. Si on perd, on se compliquera considérablement les choses. Nous devrons alors nous fier aux autres pour pouvoir accéder aux séries", poursuit Claude Julien.

"Nous tenterons d'enfoncer le dernier clou dans le cercueil du Canadien. Si nous parvenons à les distancer de huit points, nous leur compliquerons la vie", mentionne l'ancien du Canadien Arron Asham.

Si le Canadien se retrouve actuellement à six points de la huitième place, c'est en grande partie en raison de ses insuccès contre les Islanders plus tôt cette année. Souvenez vous le 22 décembre et le 30 janvier dernier, à Long Island. Les Montréalais avaient le contrôle du match après deux périodes, mais les Islanders étaient revenus de l'arrière en troisième pour disposer du Canadien.

Voilà des points échappés qui ont fait mal... mais cette fois, le Tricolore ne peut se permettre pareille performance.

"On menait après deux périodes. Mais on ne menait pas par trois ou quatre buts... on menait 1-0. Les Islanders jouent du bon hockey dernièrement. Mais il ne faut pas être négatif. Si on veut regarder dans le passé, j'aime mieux penser à notre victoire de 3-0 contre les Islanders au début de l'année", commente José Théodore.

Quant aux Islanders, ce match contre le Canadien se veut le dernier arrêt d'un long voyage de six parties disputées en dix soirs. Depuis une semaine, on parle du calendrier qui favorisait le Tricolore, mais les New Yorkais ont pris leur destinée en main avec des gains importants à Edmonton et Ottawa. Reste à voir s'il leur restera encore de l'énergie jeudi soir.

Attaque à cinq

Pour espérer venir à bout des Islanders, les hommes de Claude Julien devront sortir de leur torpeur offensive. L'attaque du Canadien n'a généré qu'un seul but en deux rencontres et c'est l'attaque à cinq qu'il faut pointer du doigt.

Le Tricolore n'a touché la cible qu'en deux occasions lors de ses 41 dernières supériorités numériques. Le mot d'ordre de l'entraîneur est de lancer plus souvent et de foncer au filet.

"Il faut lancer à tout prix. On ne sait jamais. La rondelle peut dévier sur un patin, une jambe. Peu importe. C'est ainsi qu'il faut aborder les derniers matchs. Il faut marquer des buts... ce n'est pas très compliqué. Quand la finition n'est pas là, il faut palier au problème par d'autres moyens", explique Claude Julien.