Marc Dos Santos n'est plus sous contrat avec l'Impact et lève le voile sur les raisons qui expliquent sa démission, le 28 juin dernier. Il ne ressent aucune amertume, mais il a plusieurs regrets.

Dès le début de son association avec l'Impact, Marc Dos Santos a remarqué une différence de philosophie entre lui et Nick De Santis. L'entraîneur n'a jamais senti que ses patrons avaient pleinement confiance en lui.

« Quand le directeur sportif ou l'équipe engage un entraîneur, je crois qu'il devrait toujours lui donner une carte blanche. Or, ce n'était pas toujours le cas », soutient l'ancien entraîneur-chef.

Au début de la saison 2011, aucun joueur ou membre du personnel d'entraîneurs n'avait de contrat en poche pour 2012.

Une situation qui aurait pu motiver les troupes, c'est toutefois le contraire qui s'est produit.

« Je ne pense pas qu'il y avait un respect total puisque les joueurs avaient des points d'interrogation »

Selon Dos Santos, le climat d'incertitude a affecté le rendement de l'équipe sur le terrain.

Il n'a jamais cru qu'il serait l'entraîneur de l'équipe en MLS, même s'il a été confirmé publiquement qu'il figurait parmi les candidats. Dos Santos avoue s'être senti trahi.

« Quand j'arrivais à la maison le soir, j'étais au téléphone avec des agents pour voir où j'allais me retrouver l'an prochain, planifier des voyages. Alors, de mon côté je trahissais l'Impact en me disant que les dirigeants me trahissaient. Ils avaient des entrevues avec d'autres entraîneurs. »

En ce qui concerne la MLS, Dos Santos croit que l'Impact a fait une erreur en ne donnant pas une chance à Ali Gerba de faire ses preuves, après une saison 2011 marquée par les blessures.

« En tant que Montréalais, lui, aujourd'hui, il avait sa place. Je trouve ça un peu injuste », déclare-t-il. « On verra dans le futur si l'Impact aura pris la bonne décision dans son cas. »

Tout indique que Marc Dos Santos se joindra à une formation brésilienne sous peu. Deux équipes de 2e division lui ont offert les postes d'entraîneur-chef et directeur technique. À plus long terme, il rêverait d'aider le Canada à accéder à la coupe du monde de soccer.

D'après un reportage de Patrick Friolet