Les partisans ont enfin pu goûter aux débuts historiques en MLS de l'Impact en sol montréalais, mais ils devront patienter avant de savourer une première victoire même s'ils ont assisté au premier but de leurs favoris dans un Stade olympique bondé.

Le onze montréalais a échappé une avance d'un but pour conclure avec un match nul de 1-1 face au Fire de Chicago, mais le vieux record de 58 542 spectateurs établi par le Manic en 1981 a été abattu.

«La foule a été géniale et nos joueurs ont apprécié se retrouver devant ces partisans. On commence à sentir que c'est notre maison», a confié Marsch.

Les quatre dernières équipes d'expansion à faire leur entrée dans la MLS, soit Seattle, Philadelphie, Vancouver et Portland avaient toutes remporté leur match d'ouverture à domicile.

«Dans l'ensemble, j'ai remarqué de bonnes performances individuelles et un effort de groupe très satisfaisant. Nous les avons empêchés de menacer pendant la plupart du match. C'est définitivement un pas dans la bonne direction pour notre équipe», a analysé l'entraîneur Jesse Marsch.

«Je ne peux pas dire que nous sommes contents du résultat parce qu'on voulait les trois points, mais nous avons bien joué et on retire beaucoup de positif. C'est quand même décevant quand on joue si bien de se contenter d'une nulle», a commenté Justin Braun.

Le but montréalais a été inscrit de superbe façon par le capitaine Davy Arnaud. Le vétéran de la MLS a redirigé de la tête un centre de l'attaquant Sanna Nyassi dans le coin du filet. Le Brésilien Felipe avait amorcé cette séquence qui a soulevé le Stade olympique comme à ses belles années de sport.

«C'était spécial! C'était vraiment un sentiment merveilleux et pour toute l'organisation et nos partisans. Bien sûr, le goût serait encore meilleur dans une victoire, mais je ne vais jamais oublier cela», a admis Arnaud.

L'Impact semblait avoir élaboré le scénario en comptant son premier but à la 56e minute pour réjouir les 58 912 spectateurs, mais le Fire a jeté une douche froide en nivelant le pointage à la 71e minute (Dominic Oduro).

«Ça démontre qu'ils possèdent de l'expérience. Ils n'ont pas paniqué après avoir encaissé un but et ils ont profité du fait qu'il y a souvent un moment de relâche à la suite d'un but», a soutenu Patrice Bernier.

La magie a donné l'impression d'être de retour dans les dernières secondes de l'affrontement quand Josh Gardner a décoché un boulet qui aurait garanti la victoire aux siens, mais son tir a frappé de plein fouet le poteau.

«Si le ballon rentre dans le filet, c'est le but de l'année! Et on aurait pu célébrer au lieu. De notre angle, c'était difficile de prévoir le résultat, mais j'espérais qu'il compte. Nous avons manqué un peu de chance sur ce tir», a raconté Marsch avec les yeux brillants à propos de ce tir.

Avant de concrétiser son but, l'Impact avait failli s'inscrire au pointage à quelques occasions grâce à l'attaquant Justin Braun qui a manqué de chance à trois occasions. Le grand numéro 17 a même vu les arbitres lui refuser un but, à la 35e minute, puisqu'il était hors jeu de justesse profondément en surface de réparation. La foule s'était soulevée tellement elle attendait ce moment précieux.

Peu présent lors de la défaite à Vancouver, Braun s'est fait voler un but par le gardien Paolo Tornaghi qui s'est illustré avec un arrêt d'une main en sautant à la fin de la 17e minute. Braun a également réussi une tête en puissance, mais il a raté le filet de quelques pieds à sa grande déception.

«Le but n'est juste pas arrivé pour moi. Au moins, les chances sont au rendez-vous et ça devrait se produire bientôt. C'est quand même un bon signe», a déclaré Braun.

«Justin apporte beaucoup d'éléments positifs avec son gabarit et ses habiletés. Il revient d'une blessure et il travaille encore à peaufiner l'exécution dans son jeu», a noté l'entraîneur.

Outre ces menaces, les arbitres ont décidé de ne pas accorder de penalty à Lamar Neagle tard dans le duel quand il a été accroché près du filet.

À son deuxième match de l'histoire en MLS, l'Impact a tout de même démontré une progression par rapport à la semaine dernière en contrôlant davantage le ballon et en limitant les erreurs du côté défensif.

«On sait qu'on est une équipe d'expansion, mais on fixe des attentes élevées pour notre formation. On se présente en voulant gagner et on réalise qu'on aurait pu amasser trois points la semaine dernière et trois autres points pour ce match», a avoué Arnaud.

«Ce n'est pas facile de compter des buts dans cette Ligue. Si ce l'était, tous les joueurs seraient des attaquants. Marquer des buts, c'est le défi de toutes les nouvelles équipes», a insisté Marsch.

En deuxième demie, l'entraîneur Jesse Marsch a procédé à quelques substitutions. Bernardo Corradi, le nouvel attaquant de l'Impact s'est amené en relève à Braun. Il a aussi envoyé le jeune Andrew Wenger dans la mêlée à la place de Justin Mapp alors que Patrice Bernier est revenu au banc au profit de Neagle.

Véritable général de la défense montréalaise, le joueur international Mateo Ferrari a bien contrôlé la pression du Fire qui est reconnu pour exceller en contre-attaque.

Très tôt dans la rencontre, vers la fin de la minute initiale, le milieu de terrain Bernier a donné une petite frousse en se faisant couper une passe par Oduro ce qui a procuré une percée intéressante au Fire.

Les deux prochains matchs de l'Impact auront lieu à l'étranger le 24 mars à Columbus face au Crew et le 31 mars à New York contre la bande à Thierry Henry des Red Bulls.

«Vous allez m'entendre le répéter souvent, j'approche les matchs un à la fois. Ce n'est pas facile de gagner à l'étranger dans la MLS, mais ce n'est pas une excuse», a argué Marsch à ce sujet.

Le coup d'envoi a été effectué quelques minutes après 14h. Les joueurs de l'Impact, chacun accompagné d'un jeune joueur de soccer, avaient auparavant fait leur entrée sous les applaudissements de la foule alors que le stade n'était pas encore plein.

Le commissaire de la MLS, Don Garber, était présent pour la cérémonie d'ouverture de ce match historique et les hymnes nationaux ont été interprétés par nul autre que Marc Hervieux.