"J'ai l'impression que c'est arrivé hier"
Jeux olympiques dimanche, 16 juil. 2006. 13:48 vendredi, 13 déc. 2024. 18:39
MONTREAL (PC) - Pour les athlètes, le fait d'avoir participé aux Jeux olympiques de 1976 demeure un héritage personnel précieux, surtout pour ceux qui ont atteint le rêve ultime, soit de monter sur le podium.
L'un des héros de ces jeux et seul Québécois à avoir remporté une médaille, Michel Vaillancourt, (argent, saut d'obstacles, sports équestres) affirme que le temps n'a aucunement amoindri l'expérience. "J'ai l'impression que c'est arrivé hier. C'est un souvenir qui a tellement de poids et puis, 30 ans plus tard on en parle encore... c'était vraiment un moment extraordinaire de ma vie et ça va toujours le rester", analyse-t-il.
Aujourd'hui dessinateur de parcours de saut d'obstacles équestres, Michel Vaillancourt ne semblait pourtant pas destiné à un tel résultat. "J'étais très jeune, très confiant et un peu innocent! Mon cheval (Branch County) était très très jeune, à seulement sept ans. Aujourd'hui, on ne verrait jamais un cheval aussi jeune à ce niveau. Il n'avait presque pas d'expérience, seulement un concours national et quelques concours régionaux et le parcours des Jeux de Montréal (à Bromont) était le plus long jamais érigé pour des olympiques.
"En plus, je l'avais eu pour l'entraînement trois mois avant les Jeux, alors qu'un cavalier doit normalement travailler deux ou trois ans avec un cheval avant d'atteindre le niveau olympique. C'était vraiment un conte de fées, ça n'aurait jamais dû arriver, dans le fond!", avoue-t-il.
L'athlète rend d'ailleurs hommage à la bête, affirmant qu'il n'a jamais monté un cheval aussi intelligent depuis. Quant au fait de se trouver devant son public, il estime qu'il peut s'agir d'une arme à deux tranchants si on succombe à la pression mais, dans son cas, la foule l'a appuyé même dans les conditions les plus difficiles. "On a eu un orage vraiment incroyable cinq minutes avant le dernier tour et personne n'a bougé. Tout le monde était trempé jusqu'aux os et ça m'a touché parce que, dans le fond, ils sont restés parce qu'il y avait un Canadien ou un Québécois qui était encore à la poursuite d'une médaille. Ça, je ne l'oublierai jamais."
Jacques Rogge, l'actuel président du CIO, qui a également participé aux Jeux de Montréal dans la compétition des régates, garde aussi un excellent souvenir de l'organisation et de l'ambiance des Jeux mais pas de sa performance, lui qui avait fini "quelque part vers le 20e rang" dit-il, avec une pointe d'amertume dans la voix...
L'un des héros de ces jeux et seul Québécois à avoir remporté une médaille, Michel Vaillancourt, (argent, saut d'obstacles, sports équestres) affirme que le temps n'a aucunement amoindri l'expérience. "J'ai l'impression que c'est arrivé hier. C'est un souvenir qui a tellement de poids et puis, 30 ans plus tard on en parle encore... c'était vraiment un moment extraordinaire de ma vie et ça va toujours le rester", analyse-t-il.
Aujourd'hui dessinateur de parcours de saut d'obstacles équestres, Michel Vaillancourt ne semblait pourtant pas destiné à un tel résultat. "J'étais très jeune, très confiant et un peu innocent! Mon cheval (Branch County) était très très jeune, à seulement sept ans. Aujourd'hui, on ne verrait jamais un cheval aussi jeune à ce niveau. Il n'avait presque pas d'expérience, seulement un concours national et quelques concours régionaux et le parcours des Jeux de Montréal (à Bromont) était le plus long jamais érigé pour des olympiques.
"En plus, je l'avais eu pour l'entraînement trois mois avant les Jeux, alors qu'un cavalier doit normalement travailler deux ou trois ans avec un cheval avant d'atteindre le niveau olympique. C'était vraiment un conte de fées, ça n'aurait jamais dû arriver, dans le fond!", avoue-t-il.
L'athlète rend d'ailleurs hommage à la bête, affirmant qu'il n'a jamais monté un cheval aussi intelligent depuis. Quant au fait de se trouver devant son public, il estime qu'il peut s'agir d'une arme à deux tranchants si on succombe à la pression mais, dans son cas, la foule l'a appuyé même dans les conditions les plus difficiles. "On a eu un orage vraiment incroyable cinq minutes avant le dernier tour et personne n'a bougé. Tout le monde était trempé jusqu'aux os et ça m'a touché parce que, dans le fond, ils sont restés parce qu'il y avait un Canadien ou un Québécois qui était encore à la poursuite d'une médaille. Ça, je ne l'oublierai jamais."
Jacques Rogge, l'actuel président du CIO, qui a également participé aux Jeux de Montréal dans la compétition des régates, garde aussi un excellent souvenir de l'organisation et de l'ambiance des Jeux mais pas de sa performance, lui qui avait fini "quelque part vers le 20e rang" dit-il, avec une pointe d'amertume dans la voix...