TOKYO – Les médaillés olympiques pourront maintenant retirer leur couvre-visage, brièvement, sur le podium, alors que le Comité international olympique a allégé ses règles.

Admettant que les athlètes veulent sourire et démontrer leurs émotions, le CIO les laissera maintenant poser pendant 30 secondes à visage découvert pour les photographes.

Le CIO a reconnu que les athlètes « vivent alors un moment unique dans leur carrière sportive ».

Le protocole sanitaire établi avant l'ouverture des Jeux olympiques pour limiter la propagation de la COVID-19 exigeait le port du couvre-visage par tous les médaillés pendant l'ensemble de la cérémonie.

Les médaillés devront rester sur leur marche du podium quand ils ont le visage découvert. Ils devront remettre leur couvre-visage avant la photo de groupe sur la première marche.

Le premier champion de skateboard est Japonais

Le Japonais Yuto Horigome est devenu le premier champion olympique de l'histoire du skateboard, sport additionnel aux JO 2020, dans la catégorie « street » messieurs, dimanche à l'Urban Sports Park Ariake de Tokyo, devant le Brésilien Kelvin Hoefler et l'Américain Jagger Eaton.

Horigome, champion du monde en juin dernier à Rome, a signé le meilleur score avec 37,18 points pour coiffer les premiers lauriers olympiques à 22 ans. Le skateboard, plus connu pour être un mode de vie qu'un sport de haut niveau, a fait son entrée au programme olympique pour rajeunir l'audience.

Du côté canadien, Micky Papa, de Burnaby en Colombie-Britannique, a tout juste échappé à une place en finale, puisqu'il a pris la dixième place des qualifications, 

Matt Berger, également un Britano-Colombien (de Kamloops), a aussi raté sa qualification, lui qui est classé dixième au monde. Berger a terminé 20e des qualifs.

 

C'est le Brésilien Gustavo Felipe qui a eu l'honneur du premier « run » de la compétition.

Le « street » consiste en un enchaînement de figures dans une aire reproduisant le mobilier urbain (rampes, escaliers, bancs, etc.).

Cing juges notent les performances, en prenant en compte notamment la créativité, la qualité d'exécution.

La superstar du street, l'Américain Nyjah Huston, n'a pas brillé dimanche à Tokyo. Le skateur couvert de tatouages s'est contenté de la 7e place (26.10) sur huit finalistes.

Le surf et le skate sont deux des cinq sports additionnels lors de ce rendez-vous japonais.

Les grands débuts du surf également

C'est à Chiba à une centaine de kilomètres à l'extrême est de Tokyo que vingt surfeurs puis autant de surfeuses défient des vagues olympiques.

Le Brésilien Italo Ferreira est devenu le premier surfeur olympique en ouvrant ce premier tour préliminaire. Les Brésiliens font d'ailleurs figure de favoris avec les Américains.

Si la météo, élément plus que déterminant dans cette discipline, le permet, les premiers champions olympiques de l'histoire seront connus mercredi. 

Dès mardi, une grosse dépression, qui pourrait même devenir un typhon, est d'ailleurs attendue sur Tokyo et sa région.

Tout près d'une médaille pour les réfugiés

L'Iranienne Kimia Alizadeh a presque offert une première médaille à l'Équipe olympique de réfugiés, s'inclinant contre la Turque Hatice Kubra Ilgun dans un duel pour le bronze en taekwondo aux Jeux olympiques de Tokyo.

Alizadeh avait remporté le bronze aux Jeux de Rio pour l'Iran, devenant la première femme à gagner une médaille pour ce pays. Elle a fui vers l'Allemagne tôt l'an dernier et s'est qualifiée pour les Jeux de Tokyo en tant qu'athlète réfugiée. Elle a ensuite gagné ses trois premiers combats pour s'approcher d'une page d'histoire, avant de finalement être privée de cet honneur en encaissant deux revers consécutifs.

Après avoir défait l'Iranienne Nahid Kiyani Chandeh lors de son duel initial dimanche, Alizadeh a surpris la double championne olympique Jade Jones en ronde des 16, battant la Britannique 16-12.

Elle a ensuite vaincu la Chinoise Zhou Lijun 9-8 en quarts de finale, mais a finalement perdu contre la Russe Tatiana Minina 10-3 lors des demi-finales chez les moins de 57 kilogrammes.

Alizadeh était en avance après le premier round face à Ilgun, mais n'a pas marqué d'autres points avant qu'il ne soit trop tard pour remonter la pente. Elle a donc terminé au pied du podium.

L'Équipe de réfugiés n'a jamais gagné de médaille depuis sa création lors des Jeux de 2016, dans l'espoir d'offrir une place aux victimes de persécution politique et de guerre. Dix athlètes ont participé aux Jeux de Rio et l'équipe compte trois athlètes en taekwondo parmi ses 29 athlètes à Tokyo.

Alizadeh était devenue une étoile en Iran à la suite de son triomphe olympique, mais elle a cité le sexisme institutionnel et le port obligatoire du hijab dans ses critiques du système iranien quand elle a décidé de faire défection. Elle a aussi blâmé l'Iran pour s'être servi d'elle pour comme outil de propagande dans une lettre passionnée annonçant sa défection sur les réseaux sociaux, qualifiant sa décision de « plus difficile que de gagner l'or olympique ».

Alizadeh n'a pas pris part aux compétitions entre 2018 et cette année en raison de blessures avant son départ d'Iran, mais le report des Jeux de Tokyo en raison de la pandémie lui a permis de participer à nouveau aux Olympiques. Elle a reçu le statut de réfugié en Allemagne en février dernier, lui permettant de participer aux qualifications européennes.