Le Canada n'a pas été une menace samedi au 1500 m féminin en patinage de vitesse courte piste.

Quelques minutes après avoir assisté à la déconfiture de l'équipe masculine au 1000 mètres, Marie-Ève Drolet et Valérie Maltais ont été éliminées en demi-finale.

Drolet a terminé troisième de sa vague, incapable de suivre le rythme imposé par la Chinoise Yang Zhou et la Coréenne Suk Hee Shim, les éventuelles médaillées d'or et d'argent.

Maltais a subi le même sort, devant se contenter d'une place en finale B, qu'elle a éventuellement dominée, après avoir été battue par la Chinoise Jianrou Li et la Coréenne Alang Kim.

« Ça m’a fait du bien au moral et ça m’a permis de finir sur une note positive, question d’aller chercher de la vitesse pour le 1000 mètres », a commenté Maltais.

Avant sa dernière course du jour, Maltais a téléphoné à son copain Steve Robillard, l’ancien membre de l’équipe nationale qui était présent dans les estrades. « Il m’a dit qu’il avait vu que j’avais de la vitesse en demi-finale et que je devais juste le prouver en finale B. En demi-finale, je me suis fait avoir derrière les deux Coréennes qui protégeaient bien leur tracé. Je voulais passer à l’extérieur, mais il me manquait un peu de confiance parce que je pensais trop à protéger ma position. »

Le bronze est revenu à l'Italienne Arianna Fontana.

Marianne St-Gelais n'est quant à elle pas parvenue à passer l'étape des qualifications. Incapable de retrouver sa place sur un podium olympique sur 500 m plus tôt cette semaine, la native de St-Félicien a pris le quatrième rang de sa vague avec un temps de 2:27,071 alors que les trois premières seulement passaient en demi-finale.

Drolet, la doyenne de l'équipe canadienne, avait passé sans trop forcer l'étape des éliminatoires en terminant au deuxième rang de sa vague en 2:24,87, juste derrière Shim. Elle a finalement pris le 10e rang.

Ce 1500 mètres marquait le retour de Drolet sur la scène olympique à une épreuve individuelle, elle qui avait pris part aux Jeux de 2002, à Salt Lake City. « C’est certain que ça valait la peine et je suis contente d’être revenue, a-t-elle expliqué avec un brin de fierté. C’était tellement un beau défi et je suis satisfaite de ce que j’ai fait jusqu’à maintenant, sauf que je ne le suis pas totalement aujourd’hui. Aller en finale A et avoir une chance de médaille, c’est ce qui m’aurait comblée. »

L’athlète de Laterrière sent qu’elle avait les atouts pour se retrouver en grande finale, mais qu’elle n’a pas bien joué ses cartes. « J’ai fait de petites erreurs qui ont eu raison de ma place en finale A. C’est comme si je voulais trop et tous ces petits dépassements m’ont pris de l’énergie. »

La vétéran âgée de 32 ans a rappelé qu’elle avait subi une fracture à la hanche survenue pendant les sélections olympiques, en août dernier. Ce long chemin tortueux qu’elle a dû parcourir pour arriver en Russie au sommet de sa forme est une source de fierté chez elle. « En fait, c’est comme un deuxième retour. Et il a été presque plus difficile que celui après ma pause de six ans. Au moins, là je suis capable de patiner et de marcher. »