Les planchistes québécoises Caroline Calvé et Ariane Lavigne ont toutes les deux été éliminées en ronde de quart de finale de l’épreuve de slalom géant en parallèle, mercredi, aux Jeux olympiques de Sotchi. Elles ont respectivement terminé sixième et huitième.

Également freinée dans les quarts, l’Ontarienne Marianne Leesen a signé la meilleure performance canadienne en prenant le cinquième rang.

C’est la Japonaise Tomoka Takeuchi qui a mis fin à la journée de Caroline Calvé. « Contre Tomoka, c’est soit elle, soit moi. Nous nous sommes battues mutuellement dans le passé. Les chances de passer à la ronde suivante étaient vraiment de 50/50 », a expliqué la Québécoise.

L’athlète de 35 ans a concédé 0,74 seconde à sa rivale en première manche malgré un bon départ dans le parcours bleu. « Je connaissais une bonne course, mais je me suis fait surprendre par un trou vers la fin du parcours. Il n’était pas là à ma descente précédente et je l’ai remarqué à la dernière seconde. Je suis rentrée dedans à fond et ça m’a déstabilisée. J’ai perdu toute mon avance. »

Par contre, Calvé n’était dans une situation insurmontable pour son deuxième duel. « Ça ne me dérange pas d’être derrière. Je sais que je suis capable de rattraper les filles et Tomoka n’avait pas une si longue avance. J’étais confiante. »

Son passage dans le parcours rouge n’a cependant pas été comme elle le voulait. « Je suis restée prise sur une carre et je suis sortie de la piste. J’ai perdu toutes mes chances. C’est dommage. »

Huitième des qualifications, Calvé avait entamé son parcours en ronde éliminatoire en défaisant la médaillée d’argent des Jeux olympiques de Vancouver, la Russe Ekaterina Ilyukhina.

Bénéficiant de l’avantage maximal de 1,5 seconde après la première manche en raison d’une chute d’Ilyukhina, la surfeuse a finalement remporté la course grâce à une marge de trois centièmes de seconde. « C’est un peu difficile de se retrouver dans cette situation, car tu as une bonne avance, mais il ne faut pas faire d’erreurs qui pourraient donner la victoire à l’autre. À six portes de l’arrivée, j’ai réalisé qu’elle me rattrapait et j'ai poussé. »

Calvé n’est présentement pas au meilleur de sa forme. Ennuyée par un vilain rhume depuis son arrivée à Sotchi vendredi dernier, elle a admis être dans sa pire journée. « Ça m’a nui, car j’avais pas mal moins d’énergie. Je suis quand même contente de ce que j’ai fait avec les capacités que j'avais. »

Du côté d’Ariane Lavigne, c’est la Russe Alena Zavarzina qui l’a empêchée d’atteindre la demi-finale. L’athlète de Lac-Supérieur détenait 11 centièmes de seconde d'avance au terme de la première manche, mais n’a pu capitaliser sur cet avantage. Tirant de l’arrière en début de deuxième descente, Lavigne devait accélérer le rythme. Elle a toutefois perdu l’équilibre en fin de parcours, laissant le champ libre à son adversaire. « J’ai fait une erreur à cinq portes de l’arrivée. C’est sûr que c’est décevant, mais je retiens plus de positif que de négatif de cette journée. »

En affrontant Zavarzina, la Québécoise a entendu la foule se soulever pour son opposante. « C’était intense. C’était vraiment trippant », a-t-elle lancé.

Lavigne (photo), qui participe à ses premiers Jeux olympiques, ne s’est pas sentie trop nerveuse en attaquant la piste mercredi. « Je l’avais tellement attendue cette course-là. L’an dernier, j’avais vraiment pu m’imprégner de ce que ça allait être », a affirmé la médaillée de bronze du slalom géant en parallèle de la Coupe du monde qui a servi d’épreuve test à Sotchi, la saison dernière. « En ronde finale aujourd’hui, j’ai réalisé que ça se passait exactement comme je l’imaginais. J’avais la conviction que ça irait bien. »

La Québécoise de 29 ans a gagné sa place dans le top-8 en vainquant la Suisse Julie Zogg en huitième de finale, après avoir comblé un retard de 0,91 seconde au terme de la course initiale.

« Avant le début de la deuxième descente, je me suis dit que ce n’était pas vrai que j’allais me faire sortir en première ronde. C’était ma piste. J’ai quand même rattrapé mon retard rapidement en haut de piste et me suis illustrée dans la dernière section. »

Elle avait d’abord pris le 14e rang des qualifications alors que les 16 premières avançaient en ronde éliminatoire.

Détentrice du globe de cristal de la discipline, la Suisse Patrizia Kummer a été couronnée devant Tomoka Takeuchi. La Russe Alena Zavarzina est montée sur la troisième marche du podium.