La beauté cruelle du sport, c'est que pour chaque succès, il y a une ou même plusieurs déceptions.

Pour chaque Meaghan Benfeito, il y a un Antoine Valois-Fortier. C'est l'une des images les plus fortes des Jeux de Rio chez les athlètes canadiens.

À la suite de sa défaite en combat de repêchage, le judoka Antoine Valois-Fortier était inconsolable.

Plusieurs jours après ce moment crève-coeur, il ne l'avait pas encore tout à fait digéré.

 «Ça va être difficile de ne pas me souvenir que c'était une déception, mais je pense que somme toute ça va rester des Jeux olympiques, souligne Valois-Fortier. Je pense que l'ambiance et les souvenirs qu'on en retient sont souvent assez uniques. Mais bon, ça ne change pas que le moment marquant risque d'être ma déception du 9 août. »

En sport, il n'y a de pire position que le quatrième rang, au pied du podium. La plongeuse Jennifer Abel l'a vécu deux fois à Rio, en synchro et en individuel.

 « Mon épreuve en individuel s'est vraiment bien passée. C'est sûr que je ne voulais pas terminer quatrième. C’est un peu dommage, laisse-t-elle savoir. C'est la seule médaille aussi qui manque à mon parcours. J'ai été médaillée partout en synchro et en individuel donc celle des Jeux, c'est la seule qui me manque. Malheureusement, je vais devoir attendre un autre quatre ans. »

Hugo Barrette était aussi un espoir de médaille, en cyclisme sur piste, mais il n'est pas parvenu à accéder aux finales. Pour celui qui a subi un violent accident en compétition en octobre 2015, le simple fait d'être aux Jeux était un accomplissement.

Le support au-delà des performances

« C’est une grosse déception. Ce n'est pas ce à quoi on s'attendait de ma part, mais le simple fait de m'y présenter, avec les événements qui sont arrivés, c'est une grande fierté », soutient-il.

L'aventure olympique a laissé un goût beaucoup plus amer dans la bouche de la boxeuse Ariane Fortin.

À ses premiers et seuls Jeux olympiques, la boxeuse québécoise a perdu d'entrée, dans un combat controversé.

 « Rationnellement je comprends et je trouve que c'est une fierté d'être une olympienne et je suis fier de ça, mais je ne suis pas encore au stade de l'apprécier. Ça va venir. C'est sûr que je reste avec une petite amertume », révèle Fortin.

Si certains de ces athlètes ne pourront pas se reprendre en compétition olympique,  d'autres  devraient être de retour à Tokyo en 2020. On pense à Antoine Valois-Fortier, à  Jennifer Abel et Pamela Ware, et Hugo Barrette.

Ils apporteront certainement dans leur bagage une soif encore plus grande de succès.