PYEONGCHANG, Corée, République de - Marie-Philip Poulin est la force tranquille qui laisse parler son jeu. Meghan Agosta est la mère poule. Brianne Jenner regarde les choses d'un angle plus large et Jocelyne Larocque apporte une confiance calme.

Pour une première fois depuis longtemps aux Jeux olympiques, l'équipe canadienne de hockey féminin n'est pas menée par des guerrières comme Hayley Wickenheiser, Caroline Ouellette et Jayna Hefford.

Ce trio a pris sa retraite après avoir remporté quatre médailles d'or de suite, mais un nouveau groupe de leaders s'est créé depuis 2014 et c'est Poulin qui arbore le 'C' du capitaine sur son chandail à PyeongChang.

« Caro, Wick et Jayna nous ont tellement appris, a affirmé Poulin. Évidemment, d'être capable de suivre leurs traces, c'est quelque chose à laquelle je pense chaque jour. »

Aucune autre joueuse n'a marqué plus de buts importants pour l'équipe canadienne dernièrement que l'athlète de 26 ans originaire de Beauceville.

Le but égalisateur et celui victorieux en prolongation lors de la finale olympique il y a quatre ans font maintenant partie de l'héritage du hockey canadien.

À l'âge de 18 ans, elle a inscrit les deux buts du Canada dans une victoire de 2-0 contre les États-Unis lors du match de la médaille d'or des Jeux de Vancouver, en 2010.

De son propre aveu, Poulin est taciturne et timide. L'entraîneuse du Canada, Laura Schuler, affirme cependant que Poulin n'a pas besoin d'être très volubile, car son jeu et son attitude imposent le respect.

« C'est cette énergie qu'elle apporte chaque jour autant sur la glace qu'à l'extérieur, a mentionné Schuler. Elle a un coeur en or. Elle ne prend pas un moment de repos et parfois, nous devons la retenir afin qu'elle puisse récupérer et comprendre l'influence que ça peut avoir sur ses performances. »

Le Canada conclura la ronde préliminaire, jeudi, contre les éternelles rivales, les Américaines. Les deux pays ont déjà obtenu un laissez-passer pour accéder aux demi-finales, qui s'amorceront le 19 février, en vertu d'un dossier de 2-0 dans le Groupe A.

Agosta, de Ruthven, en Ontario, Jenner, d'Oakville, en Ontario et Larocque, de Ste. Anne, au Manitoba, sont les adjointes de Poulin à PyeongChang.

« À nous quatre, nous apportons quelque chose de différent, mais ce qui caractérise notre groupe, ce sont nos actions, a fait valoir Jenner. Nous aimons être constantes et nous voulons nous présenter sur la glace chaque jour. »

Âgée de 31 ans, Agosta est la plus âgée de l'équipe et elle participe à ses quatrièmes Jeux olympiques. L'attaquante avait récolté le plus de points pour le Canada et elle avait été nommée la joueuse la plus utile du tournoi en 2010.

« Elle est comme de la colle. C'est la figure maternelle de l'équipe », a exprimé Schuler.

Jenner, une attaquante de 26 ans, et Larocque, une défenseure de 29 ans, ont quant à elles fait partie des dernières coupures de l'équipe olympique en 2010 avant de rejoindre le Canada pour les Jeux de Sotchi, quatre ans plus tard.

« Brianne est tellement intelligente et elle regarde tout avec une vision plus large. Elle comprend vraiment ce qui est important pour notre équipe. Jocelyne doit être notre joueuse la plus inébranlable. Elle est capable de calmer les choses avec son jeu. Ça se transmet à ses coéquipières et ça nous permet de jouer au hockey comme nous le sommes capables », a conclu Schuler.