Passer au contenu principal

RÉSULTATS

JO 2024 : les épreuves de surf auront bien lieu à Tahiti

Kelly Slater sur la vague de Teahupoo. Kelly Slater sur la vague de Teahupoo. - Getty
Publié
Mise à jour

PAPARA, Polynésie française - Les meilleurs surfeurs du monde s'affronteront bien pour l'or olympique sur « la mâchoire de Hava'e »: les conventions pour l'organisation des épreuves de surf sur la redoutable vague de Teahupoo à Tahiti ont été signées mardi à Papara entre la Polynésie et le Comité d'organisation des JO de Paris 2024.

« Nous allons en faire un événement à la hauteur de vos attentes », a promis Edouard Fritch, président de la Polynésie française, lors de la signature des trois documents à 12 h 00 heure locale, avec Tony Estanguet, président de Paris 2024 et des représentants de l'État.

La première convention porte sur la mise en place d'infrastructures sur le site de Teahupoo, la deuxième est centrée sur le volet sécuritaire de l'événement tandis que la dernière concerne le passage de la flamme olympique en Polynésie française, a constaté un correspondant de l'AFP.

Présent sur le site lors de la signature, Kelly Slater, 11 fois champion du monde de surf, a estimé auprès de l'AFP que la vague de Teahupoo « était le meilleur choix à faire pour organiser les épreuves olympiques ».

« C'est une des meilleures vagues au monde », a salué « King Kelly », 50 ans, qui a manqué de se qualifier pour les JO 2020 de Tokyo, une rare ombre à son palmarès, mais qui continue de faire partie de l'élite mondiale.

« Penser aujourd'hui aux Jeux de 2024, c'est peut-être un peu compliqué alors que je pense prendre ma retraite sportive. Il faut que je vois avec mon équipe si je peux faire partie de cet événement », a-t-il encore commenté, avant de retourner s'entraîner pour la Outerknown Tahiti Pro, compétition prestigieuse qui se déroule jusqu'au 21 août à Teahupoo.

Des aménagements à prévoir

La signature de mardi entérine le choix de Teahupoo comme site des prochaines épreuves olympiques de surf, malgré les inquiétudes d'une partie de la population locale qui craint de voir les lieux dénaturés par les aménagements nécessaires pour accueillir la compétition.

« Depuis vendredi, on a rencontré tous les acteurs sur le site, a assuré Tony Estanguet lors d'une conférence de presse. C'est un dossier qui avance bien [...]. Des aménagements sont nécessaires mais la plupart seront temporaires pour ne pas dénaturer les sites. »

« Nous sommes une petite île perdue dans le Pacifique qui va accueillir les Jeux olympiques. C'est extraordinaire [...] Il a fallu convaincre la population, mais ça y est, on va le faire. Tous les regards seront tournés vers nous », s'est félicité Edouard Fritch lors de la même conférence de presse.

Tous ces regards seront plus précisément tournés vers la « mâchoire de Hava'e », nom donné par les Polynésiens à la vague de Teahupoo, qui fascine autant qu'elle effraie les surfeurs du monde entier.

« Teahupoo, ça s'amadoue »

« Surfer cette vague, c'est prendre des risques, parce qu'elle creuse sur le récif et le risque de le toucher est important », expliquait en juillet à l'AFP Kauli Vaast, l'un des meilleurs espoirs tahitiens, qui compte se qualifier pour les Jeux.

Considérée comme l'une des vagues les plus photogéniques du monde, elle offre aux surfeurs de gros tubes quasi translucides, tels des tunnels d'eau turquoise, incontournables sur le circuit professionnel.

« Teahupoo, ça s'amadoue. C'est que des tubes quand ça marche bien [...]. C'est un spot qui peut être dangereux, qui fait peur et qui renferme des milliers d'histoires différentes », confiait à l'AFP début août Johanne Defay, actuelle 2e mondiale.

Après des débuts remarqués à Tokyo, le surf olympique pourrait entrer à Teahupoo dans une autre dimension: « L'athlète qui sera champion olympique ici le sera sur une vague mythique », s'est ainsi réjoui Tony Estanguet mardi.

La délégation du Comité d'organisation des JO de Paris 2024 est restée six jours en Polynésie pour faire le tour des futures installations (hébergement des athlètes, fan zones, etc.).

Elle doit reprendre l'avion pour Paris dans la nuit de mercredi à jeudi, après avoir assisté à une journée de compétition de la Outerknown Tahiti Pro, dernière étape du circuit professionnel de surf avant les finales mondiales en Californie en septembre.