TORONTO - La poussière à peine retombée sur les derniers Jeux olympiques d'été, on s'est fait rappeler mercredi que les Jeux d'hiver approchent à grands pas.

La cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Pékin aura lieu dans 100 jours. Ces JO devraient d'ailleurs avoir quelques ressemblances avec ceux de Tokyo.

Les restrictions en raison de la COVID-19 seront de nouveau la norme. Et tout comme à Tokyo, les athlètes y participeront après avoir dû s'adapter à des changements drastiques à l'entraînement, dans leurs déplacements et leur préparation générale pour ces Olympiques.

Les Jeux de Pékin seront lancés le 4 février, seulement six mois après la cérémonie de clôture des Jeux d'été reportés d'un an en raison de la pandémie.

« Ce sont des délais très, très serrés pour nous, a déclaré le chef de la direction du Comité olympique canadien (COC), David Shoemaker. Ça se passe davantage en coulisses, mais ça signifie qu'il y a un groupe d'athlètes qui tentent toujours de se qualifier pour vivre leur rêve.

« Tout ça doit être complété d'ici février. Nous devons donc travailler avec eux dans une très courte fenêtre d'opportunité pour les aider à réaliser ce rêve. »

Les compétitions à Tokyo ont été tenues dans des sites pratiquement vides. Les spectateurs seront admis à Pékin, qui a aussi accueilli les Jeux d'été de 2008, mais tous devront habiter la Chine continentale, ceux de l'extérieur ne pouvant pas y assister.

Les organisateurs prévoient utiliser une bulle étendue pour les athlètes, membres des médias, officiels et travailleurs affectés aux JO afin de limiter les risques potentiels d'infection jusqu'à la conclusion des Olympiques, le 20 février. Les Paralympiques seront disputés du 3 au 14 mars.

« C'est complètement fou, a déclaré le spécialiste du ski cross Brady Leman. C'est dans quelques semaines, alors il fut ouvrir la machine dès les premières étapes de la Coupe du monde.

« C'est absolument motivant cependant. J'adore cette pression en route vers les Jeux. Chaque course, vous avez l'impression de préparer quelque chose de plus en plus grand. »

La flambeau olympique est arrivé à Pékin la semaine dernière, après que des manifestants eurent perturber la cérémonie d'allumage de la flamme en Grèce. Ils accusent le Comité international olympique (CIO) de légitimiser les violations des droits humains en Chine.

Ces activistes disent que l'oppression par la Chine des critiques politiques et des minorités devraient entraîner un boycott des JO par les athlètes et les politiciens.

Le président du CIO, Thomas Bach, a déclaré que " la neutralité politique des Olympiques doit être respectée". Cela ne fera pas taire ceux qui appellent à un boycott de Pékin 2022.

« Selon moi, le sport est un outil extrêmement puissant et important, a ajouté Shoemaker. Les athlètes canadiens peuvent faire beaucoup plus en se présentant à ces Jeux d'hiver qu'en ne s'y présentant pas. »

Les athlètes olympiques et paralympiques canadiens devront être complètement vaccinés pour participer aux Jeux de Pékin. À Tokyo, 95 % d'entre eux avaient reçu leurs deux doses.

Gracenote, compagnie internationale d'analyse statistique, prédit 21 médailles au Canada à Pékin: cinq d'or contre huit d'argent et de bronze. La Norvège devrait terminer en tête selon les prédictions de Gracenote, avec 25 médailles d'or et 41 médailles au total.

Le Canada était revenu des Jeux de Peyongchang, en 2018, avec 29 médailles (11-8-10).