À la découverte du « Rock »
Jeux olympiques jeudi, 3 févr. 2022. 09:44 vendredi, 13 déc. 2024. 19:01YANQING, Chine - « Plutôt facile », « complète », « intéressante », les skieurs alpins ont enfin pu découvrir jeudi la piste de descente olympique de Yanqing à l'occasion du premier entraînement officiel.
« Elle est plus facile que ce que je pensais. Elle est super agréable, toute au soleil, ce n'est pas souvent qu'on a ça sur la Coupe du monde. Elle est plutôt intéressante, j'ai trouvé ça fun [...] Elle est bien faite, bien pensée, mais pas très difficile », a jugé en zone mixte le vétéran français Johan Clarey (41 ans).
À part les concurrents chinois, très loin du niveau des meilleurs, aucun skieur international n'avait jamais pratiqué la piste « Rock », long ruban blanc de 3 km qui serpente dans le massif de pierres et d'arbres secs de Yanqing, vierge de neige naturelle.
La piste ainsi que tout le domaine ont été créés spécialement pour les Jeux olympiques de Pékin.
« C'est nouveau pour tout le monde, les sportifs, les coachs, donc c'est un sacré challenge pour nous de trouver les réglages parfaits », a estimé Marco Odermatt, leader de la Coupe du monde.
« Il y a beaucoup de portes aveugles (que les skieurs voient au dernier moment, ndlr), désormais on doit trouver la bonne ligne », a ajouté le prodige suisse.
« Passage clé »
« J'étais un peu nerveux au départ », a avoué l'Autrichien Matthias Mayer, double champion olympique (descente en 2014 et super-G en 2018), qui a ouvert l'entraînement avec le dossard no 1 sous des températures négatives rendues presque agréables par le soleil.
« J'ai raté deux portes, j'ai encore du travail pour demain! », a-t-il lancé, alors que les skieurs ont encore deux entraînements officiels vendredi et samedi avant la course dimanche, la première au programme du ski alpin des JO 2022.
Plusieurs skieurs ont comparé la neige à celle trouvée sur les pistes d'Amérique du nord.
« Les conditions de neige font partie des meilleures que j'aie jamais vues », a apprécié le champion du monde autrichien Vincent Kriechmayr, comme en réponse aux critiques qui dénoncent le recours à 100% à la neige artificielle pour les JO.
« Ma première impression est très bonne, c'est assez lisse mais je n'ai pas trouvé le tracé si facile, quasiment chaque section présente une difficulté. »
« Il y a tout, pas mal de dévers, de mouvements de terrain, un peu de pente, des parties de glisse, des parties où il faut tailler dans le raide », a détaillé le Français Maxence Muzaton. « Il y a un passage en haut où quelques-uns ont raté des portes, qui je pense conditionne beaucoup de chose. À mon avis c'est un des passages clés de la piste. »
Sachant ces caractéristiques, à quel skieur pourrait convenir cette piste?
« À moi, à moi! », plaisante Matthieu Bailet. « Ça me fait penser à un profil américain, où chacun peut s'exprimer, il n'y a pas de grosses difficultés et la neige est assez facile à maîtriser. On a tous notre chance là-dessus. Le vent est perturbant, peut venir de tous les côtés, on espère qu'il n'y en aura pas trop le jour de la course », a indiqué le Français.
Le Canadien James Crawford a réussi le meilleur temps du jour. Quatre skieurs sont allés plus vite mais ont raté des portes.