JO : avertissements du CIO aux pays candidats
Les pays qui excluent les athlètes de compétitions pour des raisons politiques risquent de nuire à leurs projets d'accueillir des Jeux Olympiques, a déclaré dimanche le CIO.
La « politisation croissante du sport » a été signalée comme un problème par Kolinda Grabar-Kitarović, membre du Comité international olympique et ancienne présidente de la Croatie, dans une mise à jour adressée aux dirigeants sportifs mondiaux sur les pays qui souhaitent accueillir les Jeux à l'avenir.
Même si elle n'a pas identifié les pays problématiques, la Pologne et l'Indonésie ont exprimé leur intérêt pour les Jeux olympiques de 2036. Ce sont les prochains Jeux d'été qui seront attribués.
La Pologne a refusé de laisser les Russes participer aux Jeux européens cette année et l'Indonésie a été privée, par la FIFA, de l'organisation de la Coupe du monde masculine des moins de 20 ans en mai, parce que la nation à majorité musulmane ne voulait pas accueillir les matchs d'Israël.
« Nous avons été témoins de plus en plus de restrictions gouvernementales imposées à l'accès des athlètes aux compétitions », a déclaré Grabar-Kitarović à Mumbai lors de la réunion annuelle du CIO.
L'événement s'est ouvert samedi avec le premier ministre indien Narendra Modi, qui a déclaré que son pays souhaitait être l'hôte des JO de 2036.
Le comité du CIO qui assure la liaison avec les candidats potentiels aux Jeux d'été, présidé par Grabar-Kitarović, « doit prendre en compte toute violation de la Charte olympique à toutes les étapes du dialogue », a t-elle déclaré.
« Il est important que toutes les parties intéressées et les hôtes privilégiés s'engagent à respecter le code d'éthique et les règles de conduite du CIO », a t-elle ajouté.
La décision quant à 2036 ne devrait être prise « pas avant 2026 ou 2027 », a dit Grabar-Kitarović.
De plus, ce sera dans le cadre d'un nouveau processus qui évite les campagnes publiques et un vote contesté. Les hôtes des Jeux olympiques étaient traditionnellement choisis lorsqu'une liste de candidats était présentée aux 100 membres du CIO.
Au lieu de cela, les hôtes potentiels travaillent désormais en coulisses avec le CIO, ce qui permet aux nations candidates de bénéficier d'une période de négociation exclusive pour raffiner les plans.
Brisbane, ville hôte des JO de 2032, a été la première à être choisie de cette manière il y a deux ans, lorsque les membres du CIO ont simplement approuvé une recommandation de la commission exécutive, menée par leur président Thomas Bach.
Grabar-Kitarović a ajouté que le choix pour 2036 devrait être fait sous « la nouvelle direction du CIO », parce que la limite de 12 ans du mandat présidentiel de Bach expire en 2025.
Plusieurs membres du CIO ont demandé si Bach pouvait rester président pour un mandat supplémentaire de quatre ans, jusqu'en 2029. Cela nécessiterait un changement des règles olympiques, probablement en juillet prochain, à la veille des Jeux de Paris.
Les membres du CIO ont aussi approuvé une proposition visant à choisir simultanément les hôtes de 2030 et 2034 à Paris.
La Suède, la France et la Suisse préparent des candidatures pour 2030.
Aux États-Unis, Salt Lake City a ciblé 2034, mais les membres du CIO ont été informés qu'au besoin, ce serait possible pour 2030.
Les instances sportives suédoises se sont opposées à la réintégration des athlètes et des équipes russes aux événements internationaux pendant la guerre en Ukraine.