Passer au contenu principal

RÉSULTATS

La première édition du breaking est réussie

Publié
Mise à jour

Suivez les Jeux olympiques de Paris en direct dans notre environnement multiplex au RDS.ca

TABLEAU DES MÉDAILLES | SECTION SPÉCIALE | HORAIRE DE DIFFUSION

DJ déchaîné, public survolté et danseurs emballés. Pour sa première apparition olympique, le breaking a enflammé la place de la Concorde vendredi à Paris, couronnant sa première reine en or sous les applaudissements nourris de spectateurs séduits.

Après six heures de « battles » entre les 16 meilleures breakeuses du monde, la Japonaise Bgirl Ami, 25 ans et double championne du monde (2019, 2022), est devenue la première reine olympique de cet art de la danse issu de la culture hip-hop, sous les applaudissements nourris du public de La Concorde.

Ami Yuasa, de son vrai nom, a dominé en finale la Lituanienne Nicka trois manches à zéro sur le cypher, nom donné à la scène circulaire utilisée par les danseurs, installé à proximité de l'Obélisque de Louxor.

Une vraie découverte 

Malgré la chaleur écrasante s'abattant sur des tribunes pleines à craquer vendredi après-midi pendant les poules, Jeanne Amaro, franco-brésilienne d'une quarantaine d'année venue avec ses deux ados, s'est « régalée » devant les prouesses des breakers.

« Mes enfants regardent beaucoup de break sur Youtube, mais pour moi c'était une vraie découverte et j'ai adoré l'esprit: un mélange de sport de combat et d'expression de soi », a-t-elle expliqué ravie entre deux duels.

Lors des affrontements, les danseurs sont accompagnés par la musique d'un DJ et encouragés par des MC (maître de cérémonie). Ils doivent exécuter des figures acrobatiques au sol ou dans les airs pour obtenir le vote de neuf juges.

Ces juges évaluent l'aspect athlétique de chaque passage, la difficulté et la qualité d'exécution des mouvements ainsi que l'originalité et la « musicalité » du danseur, c'est-à-dire sa façon d'adapter la chorégraphie à la musique.

Né dans les années 1970 dans le bronx, le breaking s'est lentement, mais sûrement mué en un sport très compétitif, organisé autour d'événement privés. Sur le parc urbain de La Concorde, le public était moins érudit que d'habitude sur les codes du break, mais tout aussi enthousiaste.

Expérience « unique » ? 

« J'ai dû mal à comprendre les votes des juges ou à deviner le vainqueur après les passages, mais c'est très spectaculaire », a estimé Nicolas Armand, un supporter français de 34 ans.

Deux Bleues étaient en lice pour la première médaille d'or de l'histoire de cette jeune discipline. Bgirl Carlota, 22 ans, a été éliminée lors des phases de poule Mais elle a tout de même été très satisfaite de cette expérience "unique". 

« Je suis trop heureuse. Peut-être qu'on n'aura pas l'opportunité de le refaire, mais j'ai vraiment le sentiment que c'est une réussite ces JO », a dit Carlota Dudek, qui intègre des éléments de salsa dans ses mouvements, en hommage à sa mère cubaine.

« Cela représentait beaucoup nous. C'est la première fois que le breaking connaît une telle exposition médiatique. Les JO, c'est la plus grande vitrine du monde », a apprécié la Néerlandaise Bgirl India, 18 ans et éliminée en demi-finale.

Pour Bgirl Sissy, 16 ans et espoir de médaille française à Paris, le baptême a été plus rude. Éliminée en quart de finale par la future championne olympique, la jeune femme a préféré éviter les médias en zone mixte.

Samedi, ce sera au tour des Bboys de rentrer dans la danse pour un potentiel dernier tour de piste olympique. Sport additionnel à Paris, le breaking n'a pas été retenu par le comité d'organisation de Los Angeles-2028.