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RÉSULTATS

Une folle semaine de rêve pour Léon Marchand

Des partisans acclament Léon Marchand au bassin olympique - PC
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TABLEAU DES MÉDAILLES | SECTION SPÉCIALE | HORAIRE DE DIFFUSION

Héros de ces Jeux olympiques de Paris, le nageur Léon Marchand a remporté vendredi sa quatrième médaille d'or individuelle lors du 200 m quatre nages, une récompense qui vient parachever une semaine déjà folle pour la natation mondiale, et inédite dans l'histoire du sport français.

L'entrée en lice

À 22 ans, le surdoué de la natation française, protégé de Bob Bowman, l'ancien entraîneur de Michael Phelps, plonge en grand favori du 400 m quatre nages samedi dans l'immense salle de spectacle de La Défense muée en bassin olympique.

D'emblée, le public lui réserve un accueil digne des plus grands, hurlant son prénom et scandant chacune de ses brasses, un scénario qui se reproduira à chaque course.

Les séries sont une formalité pour le Toulousain qui file sans trembler vers sa première finale à la maison, sur la distance dans laquelle il semble avoir le plus de marge depuis qu'il a battu en 2023 le record du monde de Phelps.

Le couronnement du roi Léon

Impérial dans une salle en ébullition, le nageur français s'offre dimanche le premier titre olympique de sa carrière, lançant idéalement sa semaine vers les sommets : c'est l'avènement pour Marchand, devenu aux yeux de tous les Français le « roi Léon ».

En 4:02.95, record olympique chipé lui aussi à Phelps, le Toulousain devance de près de six secondes son premier poursuivant et s'invite dans le club qu'on lui promettait depuis ses cinq titres mondiaux entre 2022 et 2023: celui des grands champions.

Une « dinguerie » centenaire

Marchand se lance le pari inédit de réaliser un doublé 200 m papillon-200 m brasse, deux nages si différentes que personne ne les cumule en grande compétition, encore moins dans la même journée.

Le Français gère intelligemment la fatigue pour franchir séries et demi-finales mardi mais mercredi, il s'élance en outsider sur 200 m papillon tant le Hongrois Kristof Milak, détenteur du record du monde et champion olympique en titre, a paru dominer aisément les premières courses.

Milak prend l'ascendant dès le départ mais ne parvient pas à décramponner le Toulousain et après le dernier virage, une coulée d'anthologie ramène Marchand au niveau du Hongrois. L'ultime longueur entre instantanément au panthéon des duels olympiques, et le Français croque le Hongrois dans les derniers mètres et peut brandir le poing : deuxième or !

Dans un vacarme à réveiller tout le quartier de La Défense, il récidive deux heures plus tard, écrasant la concurrence en brasse, sa nage de prédilection.

« Je ne sais pas quoi dire. C'était une dinguerie! », dit-il avec simplicité après son exploit, du jamais-vu chez les hommes depuis un siècle. À Paris et au-delà, la Marchand mania est lancée.

La gourmandise

Léon le glouton ne s'arrête pas là. Après quelques heures de sommeil jeudi, il enchaîne avec les séries du 200 mètres quatre nages. Le corps du nageur commence toutefois à fatiguer face à des adversaires sans doute un peu plus frais.

« Ce matin c'était dur, parce que physiquement j'ai l'impression que ça répond beaucoup moins bien que le premier jour », confie-t-il en zone mixte à la mi-journée.

Mais l'après-midi suffit à requinquer l'élève de Bowman: il signe en soirée le meilleur temps des demi-finales et, déterminé, remporte vendredi lors d'une démonstration de force la dernière épreuve individuelle à son pantagruélique menu des JO.

Vers de nouveaux sommets?

Même sur des distances inférieures à ses habitudes, Léon Marchand est désormais l'atout maître de l'équipe de France pour les derniers relais de la semaine. L'encadrement l'a préservé sur les séries, mais il pourrait être aligné lors des finales et continuer sa moisson.

Dans le viseur du nouveau roi de la natation, la finale du 4x100m 4 nages mixte samedi et, surtout, le 4x100 4 nages masculin dimanche soir pour terminer cette folle semaine en apothéose.