TOKYO - Que diriez-vous de courir le marathon olympique de Tokyo l'année prochaine à 3 h ou à 5 h du matin?

Cela pourrait être proposé au comité organisateur et au Comité international olympique, une étape visant à éviter que le marathon ne soit délocalisé de la « fournaise » estivale de Tokyo plus au nord à Sapporo où la température est plus fraîche.

L'agence de presse japonaise Kyodo, sans citer aucune source, a révélé que le gouvernement métropolitain de Tokyo envisageait de faire cette proposition, dans l'espoir de conserver le marathon à Tokyo.

Mais cela semble très peu probable.

Le membre du CIO, John Coates, a rencontré la gouverneure de Tokyo, Yuriko Koike, et l'a informée, ainsi que les journalistes locaux, que la course serait déplacée, comme déjà annoncé.

Les températures prévues à Sapporo sont « de 5 à 6 degrés Celsius inférieurs pendant la journée qu'à Tokyo », a expliqué le CIO.

Il y a une semaine, le CIO a publié une proposition visant à déplacer les marathons et les épreuves de marche à Sapporo. Sapporo, enthousiasmée par cette proposition, envisage de se porter candidate aux Jeux olympiques d'hiver de 2030.

Ce changement a été annoncé très vite, apparemment avec peu de consultation des organisateurs locaux ou contrariant les membres du gouvernement.

Koike a déclaré qu'elle était « très surprise » du changement de site, mais elle s'est également rangée au raisonnement du CIO selon lequel il sera plus sécuritaire pour les athlètes de concourir dans des conditions plus fraîches.

L'élément déclencheur a probablement été les récents championnats du monde d'athlétisme à Doha, au Qatar, où 28 des 68 participantes n'ont pas réussi à terminer le marathon féminin et 18 des 73 hommes n'ont pas rallié l'arrivée. Les courses ont débuté à minuit avec une chaleur de 38 degrés Celsius.

Le président du comité organisateur de Tokyo, Toshiro Mori, a suggéré la semaine dernière que l'affaire était conclue. Il est presque certain que les changements seront confirmés la semaine prochaine lors de la visite des inspecteurs du CIO dans la capitale japonaise.