L'équipe d'athlétisme du Bahreïn punie pour dopage sportif
L'équipe d'athlétisme du Bahreïn devra interrompre sa stratégie d'offrir la citoyenneté à des athlètes africains après avoir accepté une série de sanctions pour dopage sportif.
World Athletics a déclaré jeudi que le Bahreïn avait été limité à un maximum de 10 participants dans les épreuves d'athlétisme aux Jeux olympiques de Paris — une sanction qui n'avait pas été annoncée à ce moment-là — et aux Championnats du monde de l'an prochain à Tokyo, au Japon.
L'équipe du Bahreïn à Paris comprenait la Kenyane d'origine Winfred Yavi, qui a gagné l'or au 3000 m steeple, ainsi que la Nigériane d'origine Salwa Eid Naser, qui a décroché la médaille d'argent au 400 m. Ces deux athlètes ne font l'objet d'aucune accusation dans les sanctions imposées jeudi.
L'Association d'athlétisme du Bahreïn (AAB) a admis «s'être conduite de manière négligente et/ou téméraire en matière de dopage, pouvant porter préjudice aux intérêts de World Athletics ou nuire à la crédibilité de l'athlétisme», et aussi en lien avec l'emploi du personnel de soutien aux athlètes, a précisé World Athletics.
Ces sanctions ont été imposées à la suite d'une enquête portant sur des allégations de transfusions sanguines effectuées sur deux athlètes bahreïniens lors des Jeux olympiques de Tokyo en 2021, et la décision de l'AAB d'embaucher un entraîneur qui était sous le coup d'une suspension pour dopage sportif, a ajouté l'organisation qui chapeaute l'athlétisme sur la planète.
Le Bahreïn a aussi accepté de ne pas recruter d'autres athlètes étrangers jusqu'en 2027, a mentionné World Athletics. Les prochains Jeux olympiques d'été auront lieu à Los Angeles, en 2028. Le Bahreïn a aussi accepté de financer une «académie» qui sera responsable de développer le talent local, et a mis sur pied une nouvelle organisation antidopage nationale.