L'équipe canadienne de plongeon a décroché deux podiums à Rio, et à deux reprises est passé tout près d'ajouter une médaille au compteur.

À voir le sourire radieux de Jennifer Abel à son retour à l'aéroport Pierre-Elliott Trudeau, on ne se serait pas douté qu'elle est passée à des poussières d'être médaillée olympique pas une, mais bien deux fois, avec des quatrièmes places en plongeon synchronisé (en compagnie de Pamela Ware) et à l'épreuve individuelle du 3 m.

Abel, dont c'était mardi le 25e anniversaire, a relativisé la déception vécue lors des derniers jours.

« Ça fait une semaine maintenant. J'ai eu le temps de digérer, mais c'est certain que de termine quatrième c'est dommage, surtout qu'en individuel, c'était la seule médaille manquant à mon palmarès. Je vais simplement devoir attendre quatre autres années, a-t-elle souligné avec philosophie.

Je reste avec un goût amer, mais en même temps ça me motive énormément pour le prochain cycle. »

Benfeito ne le réalise pas encore

La double médaillée de bronze Meaghan Benfeito et sa complice Roseline Filion ainsi que le cycliste Hugo Barrette et la kayakiste Émilie Fournel figuraient parmi ceux qui sont arrivés à Dorval peu après 9 h.

« Tout a fonctionné au bon moment »

Tout sourire avec ses deux médailles au cou, Benfeito était encore animée d'un sentiment d'accomplissement.

« C'est un rêve devenu réalité, a-t-elle confié. J'ai toujours voulu le réaliser mais je ne savais pas si ce serait possible. Je ne peux donc être plus contente de revenir avec ces deux médailles, dont une individuelle. C'est très satisfaisant de savoir que tous les sacrifices et efforts investis au fil des ans ont rapporté au bon moment. »

La plongeuse de 27 ans a confirmé qu'elle entend poursuivre sa carrière pour un autre cycle olympique jusqu'aux Jeux de 2020 à Tokyo mais, dans l'immédiat, elle va s'accorder plusieurs semaines de vacances « le plus loin possible de la piscine ».

Valois-Fortier pense déjà à 2020

« J'ai essayé d'en profiter au maximum »

Incapable de répéter les succès obtenus aux Jeux de Londres en 2012, le judoka Antoine Valois-Fortier a choisi de ne pas s'apitoyer sur son sort et de suivre de près les autres membres de la délégations canadienne durant la deuxième semaine d'activités.

« J'ai essayé de profiter au maximum de ma présence aux Jeux et de l'ambiance. Je suis allé encourager mes coéquipiers de l'équipe canadienne à leurs compétitions. Ça ne change pas toutefois que le moment marquant va rester ma déception du 9 août », a concédé l'athlète de 26 ans, qui a terminé au septième rang chez les -81 kg.

« De passer du temps avec la famille et d'aller voir mes coéquipiers avoir du succès a aidé à me changer les idées un peu », a poursuivi celui qui a confirmé son intention de s'entraîner fort afin de décrocher un autre podium à Tokyo en 2020 après celui obtenu il y a quatre ans à Londres.

Ce n'est que partie remise pour Barrette

« Je n'oublierais jamais mon chemin vers Rio »

Même s'il n'a pu performer aussi bien qu'il ne l'aurait souhaité à l'épreuve du keirin, le cycliste Hugo Barrette tirait néanmoins plusieurs éléments positifs des deux semaines mémorables passées à Rio de Janeiro.

« Je conserve une grande fierté d'avoir pu me rendre aux Jeux. C'est vrai que j'avais de plus hautes attentes pour moi-même, mais le simple fait d'avoir représenté le Canada compte tenu du chemin qui m'a conduit jusque-là, sera assez inoubliable, a-t-il indiqué.

Le support des gens est ce que je vais retenir. Tellement de gens ont été derrière moi, prêts à m'aider. Ça fait la différence à la fin du parcours. »

Le Madelinot de 25 ans, qui s'est remis d'une grave blessure à temps pour vivre son rêve olympique, compte bien revenir en force au prochain rendez-vous, dans quatre ans au Japon.

« La prochaine saison débute en novembre pour moi. Donc je vais m'accorder un peu de repos avant de revenir en selle le plus tôt possible. Ça ne fait que commencer pour moi! », a-t-il souligné avec optimisme.