Brent Lakatos et Diane Roy se sont qualifiés pour leur finale respective dans les préliminaires des courses en fauteuil roulant mercredi au septième jour des épreuves de para-athlétisme des Jeux de Rio.

Lakatos s’est retrouvé parmi les huit finalistes du 800 m de la catégorie T52-53 après avoir remporté la deuxième et dernière vague en un temps de 1 min 43,37 s. Le Français Pierre Fairbank a fini deuxième en 1 min 43,54 s et l’Américain Brian Siemann troisième en 1 min 43,79 s.

« C’était possible pour moi de rester derrière et de ne pas perdre le gars en avant. C’est ce que j’ai fait », a expliqué le Dorvallois, qui a dépassé le Français pour prendre la tête. « J’ai commencé mon accélération dans l’avant-dernière courbe, pour que les gars en avant ne me voient pas venir. Je n’ai pas forcé trop dans le dernier tour, juste assez. »

Dans la première course qualificative, le Thaïlandais Pongsakorn Paeyo s’est imposé grâce à un chrono de 1 min 37,45 s. Il a respectivement devancé le Chinois Huzhao Li (1 min 37,77 s) et l’Américain Joshua George (1 min 37,87 s).

Jean-Philippe Maranda a terminé huitième et dernier de cette vague. Son temps de 1 min 44,98 s l’a relégué au 13e rang des préliminaires.

« J’avais une bonne position en arrière du Thaïlandais, mais j’ai comme hésité. Aussitôt que tu hésites dans une course de peloton, tu es mort, a affirmé l’athlète de Sainte-Aurélie. J’ai super bien commencé, j’étais dans le peloton, c’est juste que je ne me suis pas accroché. »

En finale, jeudi soir, Lakatos aura particulièrement à l’œil Pongsakorn Paeyo. Le champion mondial et vice-champion olympique en titre du 800 m s’est imposé devant le Thaïlandais sur 100 m vendredi, mais ce dernier l’a vaincu sur 400 m dimanche.

« Mon objectif est toujours de gagner, parce que c’est possible. Le Thaïlandais est le grand favori, mais c’est une course stratégique. C’est une recrue, ce sont ses premiers Jeux, alors j’espère pouvoir utiliser ma stratégie pour battre sa vitesse. »

Diane Roy gère bien son énergie

Diane Roy s’est pour sa part qualifiée pour la finale du 5000 m de la classe T53-54. Elle a vu son chrono de 11 min 58,04 s, qui l’a placée cinquième de la seconde course des préliminaires, être retenu parmi ceux qui étaient repêchés.

En fait, les 7 femmes de la vague de la Québécoise ont accédé à la finale, qui regroupera 10 athlètes.

« Ce n’était pas important de me battre et de finir top-3. Il fallait vraiment que je fasse un temps pour passer en finale. Avec la fatigue, je voulais y aller prudemment », a expliqué Roy.

« À l’échauffement, je ressentais un peu la course d’hier (mardi) », a précisé la Sherbrookoise, sixième du 1500 m. « C’était pesant dans les bras et je n’avais pas autant de puissance. »

Roy reste modeste dans ses attentes pour la finale de jeudi soir. « Je veux faire une bonne course, bien me placer, être alerte aux accélérations. »

« Les Américaines cette année sont vraiment une coche en haut de tout le monde. Je pense qu’elles vont encore travailler ensemble et essayer d’aller chercher un autre triplé. »

Au 1500 m, mardi soir, Tatyana McFadden, Chelsea McClammer et Amanda McGrory ont terminé un, deux et trois.

Dupont et Cassidy éliminés

En soirée, le Québécois Alexandre Dupont (1 min 40,37 s) s’est classé au sixième échelon de la troisième des trois vagues des préliminaires du 800 m de la catégorie T54.

« Il y a tout simplement des gars qui sont plus vites que moi ici. C’est assez simple, a résumé l’athlète de de Saint-Georges-de-Clarenceville. Je suis déçu de ne pas faire de finale, mais il y a bien des gars qui voulaient les faire et qui ne les auront pas faits. Ce n’est pas n’importe qui qui va en finale. Ça fait partie de la game. »

L’Ontarien Josh Cassidy (1 min 39,86 s) était aussi en lice. Il a pris le huitième et dernier rang dans la deuxième course.

Au général, Cassidy a fini 20e et Dupont 21e.

Première épreuve, première finale pour Turbide

Le paranageur Nicolas-Guy Turbide a entamé ses Jeux paralympiques de belle façon mercredi soir. Finaliste au 50 m libre S13, le Québécois a terminé au huitième échelon.

L’athlète de Québec a enregistré un temps de 25,52 s pour réaliser une nouvelle marque personnelle qu’il avait déjà abaissée une première fois lors des préliminaires, ce qui lui avait permis d’atteindre la finale.

« Je suis extrêmement surpris. J’espérais faire un meilleur temps en préliminaires, mais de me qualifier pour la finale est fantastique », a-t-il souligné.

Nicolas-Guy Turbide a par ailleurs été impressionné par l’ambiance qui régnait en finale. « C’est complètement différent, mais c’était très excitant. C’est une très belle expérience de m’être qualifié pour la finale au 50 m libre. C’est un bon avant-goût pour ma prochaine épreuve. »

Le Québécois dont la spécialité est le 100 m dos a bien hâte de s’élancer dans cette épreuve qui sera disputée samedi.

« Je veux d’abord me qualifier pour la finale. Ensuite, tout pourrait arriver ! » a-t-il conclu.

Gauthier avance en finale

En remportant sa course de demi-finale, Christine Gauthier est parvenue à se qualifier à la première finale de parakayak de l’histoire des Jeux paralympiques.

Mercredi matin au stade de Lagoa, l’athlète  de Doval a facilement remporté la course de demi-finale du 200 m chez les KL2, parcourant la distance en 59,482 s.

Troisième de sa vague préliminaire, Gauthier avait raté de peu son accès direct en finale, privilège reçu par les deux premières de chaque vague.

« Mes courses n’ont pas été à la mesure de ce que je sais faire quand chaque élément est au rendez-vous », a mentionné la parakayakiste, cinq fois championne du monde sur la distance.

Le vent a été sournois ces derniers jours. « Nous avons du gérer la direction du vent très changeante. Maintenant, tout dépendra ce que dame nature nous réservera pour la finale ! » a noté Gauthier.

La finale sera disputée jeudi, à Rio.

Les Canadiens réussissent leur entrée en rugby en fauteuil roulant

Arrivée au village paralympique depuis le 6 septembre, l’équipe canadienne de rugby en fauteuil roulant avait hâte de se mettre en mode compétition. Fini l’entraînement, mercredi, c’était jour de match, leur premier des Jeux paralympiques de Rio.

Pour inaugurer leur tournoi, les porte-couleurs de l'unifolié se mesuraient aux représentants du Brésil qu’ils ont vaincus 62-48.

Malgré l’imposante foule présente pour encourager les favoris locaux, les Canadiens ne sont pas laissés déconcentrer. « C’était bruyant! C’était impressionnant comme premier match », a admis Patrice Simard, l’un des deux Québécois de la formation canadienne avec Fabien Lavoie.

Les représentants du pays s’étaient préparés en conséquence. « Nous avons vu un peu comment les Brésiliens étaient lorsque leur équipe jouait et l’équipe canadienne de basketball nous avait prévenu que la communication était difficile sur le terrain. Nous nous sommes adaptés. »

Les représentants de l’unifolié ont livré la marchandise sur le terrain, prenant l’avantage dès le début du match. En tête 19-13 après le premier quart, puis 33-26 à la demie, les Canadiens ont connu une solide offensive au troisième quart en marquant 16 points en 8 minutes de jeu et limitant leurs adversaires à 8. Les Brésiliens n’ont jamais pu rattraper leur retard.

« C’était une équipe que nous savions que nous pouvions battre, car elle a un peu moins d’expérience. Par exemple, elle a du cœur et ç’a paru sur le terrain ce soir. C’est une belle préparation pour la suite de notre tournoi », a mentionné Simard qui a marqué à trois occasions dans la rencontre, tout comme Fabien Lavoie.

L’Albertain Zak Madell n’a pas ménagé la défense brésilienne, se glissant 38 fois à lui seul dans la zone des buts avec le ballon.

Patrice Simard était heureux de finalement fouler le terrain pour autre chose que de l’entraînement. « Ç’a été une longue attente. De jour en jour, nous voyions les autres athlètes performer. Nous sommes vraiment contents que ce soit notre tour », a-t-il mentionné.

Les médaillés d’argent des Jeux de Londres ne veulent pas décevoir leurs proches, ni leur pays. « Nous voulons que les gens qui sont ici et ceux à la maison soient fiers de notre performance. Nous sommes fiers des athlètes canadiens jusqu’à maintenant et nous voulons aussi contribuer et atteindre le podium », a indiqué Simard.

Jeudi, pour leur deuxième match du tour préliminaire, les Canadiens affronteront les Britanniques. « Ça fait toujours des matchs serrés contre eux, ça va être excitant ! » a conclu le Québécois.