Revoyez la finale A du 500 m chez les dames

PYEONGCHANG, République de Corée - La Québécoise Kim Boutin a été la cible de propos injurieux et de menaces de mort sur les réseaux sociaux à la suite de sa troisième place acquise au 500 m du patinage de vitesse courte piste des Jeux de Pyeongchang, selon ce que rapportent plusieurs médias.

Boutin a franchi la ligne d'arrivée en quatrième place, mais elle a atteint la troisième marche du podium. La Sud-Coréenne Minjeong Choi, qui avait terminé deuxième, a été disqualifiée pour un accrochage avec la Québécoise.

C'est cette disqualification qui aurait semé la colère des partisans sud-coréens.

Radio-Canada a rapporté que des milliers de propos injurieux avaient été transmis sur les comptes de réseaux sociaux de Boutin.

« N'as-tu pas honte d'avoir triché lors des derniers Jeux olympiques?, a écrit un internaute. Tu devrais être disqualifiée. Sais-tu cela? Honte à toi! », a écrit un autre.

Certains sont allés plus loin encore.

« Si je te trouve, tu vas mourir », a lancé un autre, a rapporté Radio-Canada sur son site internet.

Radio-Canada a rapporté que des milliers de propos injurieux avaient été transmis sur les comptes de réseaux sociaux de Boutin.

Depuis, Boutin a notamment activé la fonction "privé" sur ses comptes Twitter et Instagram.

Moins de 24 heures après la finale qui a déclenché la tempête, la patineuse de Sherbrooke a sauté son tour à l'entraînement, ce qui était prévu dans son calendrier, a précisé un porte-parole de Patinage de vitesse Canada. Marianne St-Gelais avait d'ailleurs elle aussi obtenu congé d'entraînement, mercredi après-midi.

Boutin ne s'est même pas rendue à l'aréna, puisqu'elle devait plutôt se diriger du côté de l'esplanade olympique de Pyeongchang pour la cérémonie des médailles en début de soirée.

Aucun membre de l'équipe canadienne n'a été rendu disponible pour commenter le dossier. Les membres des médias ont plutôt été référé à une déclaration du Comité olympique canadien (COC) publiée plus tôt dans la journée, mercredi.

« La santé et la sécurité de tous les membres de notre équipe sont une priorité et nous travaillons actuellement en étroite collaboration avec Patinage de vitesse Canada, notre personnel responsable de la sécurité et la GRC, pouvait-on lire dans la déclaration du COC sur Twitter. Aucun autre commentaire ne sera émis à ce sujet pour permettre à Kim de se concentrer sur ses épreuves à venir. »

Le père de la patineuse, Pierre Boutin, a confirmé à Radio-Canada que la situation avait été prise en main par la Gendarmerie royale du Canada, le Comité international olympique et Patinage de vitesse Canada.

« Nous souhaitons que les grandes performances soient applaudies, c'est ce qui fait la beauté des Jeux olympiques, a déclaré le porte-parole du Comité international olympique, Mark Adams. Nous ne contrôlons pas, et nous ne devrions pas contrôler, les réseaux sociaux, mais ce genre d'incident peut parfois arriver. C'est malheureux. »

« Je n'ai pas vu les commentaires, mais je peux les imaginer. Ça s'est déjà produit lors d'autres Jeux. Tout ce que nous pouvons faire, c'est nous concentrer sur ce qui a été une grande performance et féliciter le Canada pour sa médaille de bronze. J'étais là (lundi soir) et c'était assez spectaculaire. »

De grandes émotions pour la famille de Kim Boutin