Les Jeux olympiques d'hiver devront s'adapter aux changements climatiques
Si on se fie aux dirigeants du mouvement olympique, le processus de mise en candidature pour l'obtention des Jeux d'hiver a été ralenti par les récentes querelles internes au Comité olympique indien, soulignant ainsi l'importance d'un processus de mise en candidature qui fasse consensus et, aussi, qui traduit l'admission de l'existence des changements climatiques sur la planète.
Mais il faut aussi lire entre les lignes: il est devenu pratiquement impossible de trouver un endroit, outre Salt Lake City, qui souhaite accueillir cette grande messe sportive.
C'est une tendance qui se dessine depuis des décennies, et qui pourrait, selon le CIO, atteindre son point de non-retour très bientôt. D'ailleurs, le directeur exécutif des Jeux olympiques, Christophe Dubi, a lancé l'idée lors d'une réunion la semaine dernière que la liste de villes candidates soit encore plus courte que celle actuelle en raison du réchauffement climatique, car de moins en moins de villes alpines sont en mesure d'accueillir les JO.
En conséquence, les JO en viendront peut-être un jour à adopter un système de rotation entre une poignée de villes. Une idée qui fait son chemin depuis un certain temps déjà, tant pour les Jeux d'hiver que ceux d'été, notamment à cause des budgets démesurés qui doivent être investis pour bâtir des infrastructures et assurer le bon déroulement des événements sportifs.
« Il n'y a pas encore de décision, car nous devons encore en discuter », a noté Dubi.
Pour l'instant, le plan consiste à annoncer l'octroi des Jeux de 2030 en même temps que ceux de 2034, comme l'a fait le CIO il y a cinq ans pour l'octroi des JO de 2024 et 2028 à Paris et Los Angeles, respectivement.
On ignore pour l'instant à quel moment les Jeux d'hiver de 2030 et 2034 seront octroyés _ les Jeux d'hiver de 2026 se dérouleront à Milan/Cortina, en Italie. Ceux-ci devaient être annoncés lors d'une réunion du CIO l'an prochain en Inde, mais cette rencontre au sommet a été reportée indéfiniment en raison des querelles internes qui secouent le comité olympique du pays. Celles-ci devront d'ailleurs se résorber avant que le CIO puisse établir de nouveaux échéanciers.