GENÈVE, Suisse - Les athlètes qui iront de manifestations politiques ou de justice sociale aux Jeux olympiques de Tokyo pourront bénéficier d'une aide légale.

C'est ce qu'ont promis jeudi un syndicat international et un groupe de militants allemands.

Cette promesse est survenue 24 heures après que le Comité international olympique (CIO) ait confirmé sa position sur les « prises de position politiques, religieuses ou raciales » sur l'aire de compétition, les podiums ou les cérémonies officielles.

De lever un poing ou de s'agenouiller pendant l'hymne national pourrait mener à des sanctions de la part du CIO. La Commission des affaires juridiques du CIO devrait clarifier le type de sanctions avant l'ouverture des JO, le 23 juillet.

Bien que le CIO ait indiqué que chaque cas serait jugé individuellement, les athlètes qui voudraient imiter le salut des sprinters américains Tommie Smith et John Carlos aux Jeux de Mexico, en 1968, pourraient être retournés chez eux.

Mais voilà que la World Players Association a promis d'appuyer sans réserve tout athlète qui pourrait être sanctionné à Tokyo. Athlete Deutschland, le groupe indépendant qui représente des athlètes allemands, à quant à lui promis de fournir des services juridiques à l'équipe nationale.

Selon ces deux groupes, le CIO a erré en tentant de régir les endroits où les athlètes peuvent manifester au lieu de statuer sur le contenu. La liberté d'expression devrait plutôt être respectée, protégée et promue sur les sites olympiques, ajoutent-ils.

Les athlètes qui enfreindraient la règle 50 du CIO sur les manifestations pourraient être sanctionnés à trois niveaux: par le CIO, par leur fédération internationale, en plus de leur comité olympique national.

Deux très importants membres du Mouvement olympique, World Athletics et la FIFA, ont toutefois publiquement indiqué qu'ils s'opposaient à toute sanction contre leurs athlètes qui manifesteraient en faveur de la justice sociale.

Des slogans comme « Black Lives Matter »ne seront pas autorisés sur les sites olympiques, mais le CIO a approuvé mercredi l'utilisation des mots paix, respect, solidarité, inclusion et égalité sur des t-shirts.