MONTRÉAL - À moins d'une semaine de l'ouverture des Jeux de Rio de Janeiro, Jean-Luc Brassard ne regrette point d'avoir quitté ses fonctions de chef de la mission canadienne.

Si l'ex-champion olympique aimerait toujours accompagner les athlètes du pays au Brésil, l'homme de 43 ans affirme que c'était devenu pour lui « invivable de continuer avec les gens en place à la direction » du Comité olympique canadien (COC).

En entrevue à La Presse canadienne, Jean-Luc Brassard a ajouté qu'il ne se voyait pas être un « chien savant » devant des gens qui devraient se tenir debout.

Le skieur acrobatique originaire de Salaberry-de-Valleyfield fait notamment référence à l'appui sans réserve accordé par le COC à la récente décision du Comité international olympique (CIO) de confier aux fédérations de chaque sport le mandat de décider si les athlètes russes pourront participer aux prochaines olympiades.

M. Brassard soutient que le Comité olympique canadien va toujours entériner les décisions du CIO et n'osera jamais se montrer le bout du nez contre cette organisation.

Le médaillé d'or de Lillehammer se console par le fait que les olympiens canadiens vont avoir moins de concurrence déloyale de la part de certains athlètes russes. Il ajoute aussitôt qu'ils auront néanmoins de la compétition déloyale d'autres pays qui ne sont pas pointés en ce moment, mais qui se présenteront aux Jeux  «les fesses serrées », selon lui.

Médailles et Zika

En ce qui concerne le nombre de médailles que pourraient récolter les membres de la délégation canadienne en sol brésilien, Jean-Luc Brassard avoue ne jamais avoir été fervent de ce genre d'objectif.

Il trouve que ça détourne inutilement l'attention des athlètes de leurs performances.

Pour ce qui est du désistement de certains sportifs en raison de la propagation du virus Zika au Brésil, celui qui a passé sa carrière à voyager à travers le monde doute que ce moustique puisse effrayer autant de monde, d'autant plus que l'environnement olympique protège ses participants des problèmes de santé et de sécurité.

Jean-Luc Brassard s'interroge donc à savoir si le Zika ne serait pas plutôt "une excuse assez facile, pour une autre raison qui serait moins défendable".