Une équipe d'entretien du Québec à Pékin pour préparer l'arrivée des athlètes
Jeux olympiques jeudi, 3 févr. 2022. 21:01 mercredi, 11 déc. 2024. 05:47MONTRÉAL - Dans les jours qui ont précédé l'arrivée des athlètes canadiens à Pékin avec leurs rêves de médailles olympiques, Brian Massie et Jean-François Picard travaillaient déjà d'arrache-pied pour effectuer le travail un peu moins glorieux de récurer et de désinfecter.
Les partenaires d'affaires de Trois-Rivières ont été embauchés par le Comité olympique canadien pour assainir et désinfecter les espaces utilisés par les athlètes et le personnel du pays, incluant des gymnases et des salles communes.
La COVID-19, et la montée en puissance du variant Omicron en particulier, a plus que jamais déplacé l'attention des organisateurs vers les conditions sanitaires, alors que les athlètes s'efforcent d'éviter une contagion qui pourrait mettre fin à leurs espoirs de médailles.
Le rôle de MM. Massie et Picard consistait à se rendre à Pékin deux semaines avant les Jeux avec une petite équipe d'employés pour effectuer une désinfection complète qui comprenait le traitement des surfaces pour repousser les bactéries et l'installation de filtres à air dans les espaces communs.
Alors que le nettoyage quotidien pendant les Jeux sera effectué par des employés chinois, deux des employés de l'entreprise du Québec resteront en place pour surveiller les opérations, notamment en faisant des prélèvements dans les zones à fort trafic pour s'assurer de l'absence de sources de contamination à des maladies dangereuses.
Arriver en Chine avant les Jeux olympiques a été un peu intimidant, a dit M. Massie, qui a cofondé Proaxion en 2016. L'entreprise propose des services de gestion sanitaire, notamment des services de désinfection, de surveillance et de conciergerie.
Les membres de l'entreprise ont été accueillis par des employés chinois portant des masques complets, des visières et des combinaisons en plastique, donnant l'impression de se trouver « dans un mauvais film », a dit M. Massie.
« C'est comme si vous étiez scanné », a-t-il déclaré lors d'un récent entretien téléphonique. Chaque fois que l'on entre dans un bâtiment, il faut passer un test PCR avec prélèvement dans la gorge, a-t-il souligné.
Mais une fois dans le village, il a dit que le buzz olympique commençait à monter, et « vous ne pensez vraiment à rien de tout cela ».
Bien que la COVID-19 a accru les inquiétudes concernant les conditions sanitaires, les préoccupations à propos des maladies aux Jeux olympiques ne sont pas nouvelles. M. Massie a déclaré que son entreprise avait été embauchée pour la première fois pour les Jeux olympiques de PyeongChang en 2018, après que les précédents Jeux à Rio de Janeiro avaient soulevé des inquiétudes concernant les maladies transmises par les moustiques. Les Jeux olympiques sud-coréens ont connu une épidémie de norovirus, bien que M. Massie affirme que les Canadiens ont été largement épargnés.
L'équipe était de nouveau sur le terrain à Tokyo l'été dernier, les premiers Jeux depuis que la COVID-19 a été déclarée pandémie mondiale.
La plus grande différence à Pékin, a-t-il dit, est de pouvoir voir certains des athlètes arriver dans le village, contrairement à Tokyo où les concurrents devaient arriver le plus près possible du début de leurs épreuves.
« Ressentir cette ambiance de tous les athlètes qui viennent au village est vraiment quelque chose que nous n'avons pas eu la chance de vivre à Tokyo », a-t-il affirmé.
Alors qu'il était initialement un peu inquiet à l'idée de s'envoler pour la Chine, M. Massie a félicité le Comité olympique canadien de l'avoir aidé à surmonter toute la paperasserie et les protocoles de sécurité complexes qui comprenaient le passage aux téléphones et ordinateurs à usage unique.
En fin de compte, il a dit que tout s'était bien passé et il a décrit son expérience olympique comme « un rêve devenu réalité ».
Alors qu'il est maintenant de retour au Québec, il a indiqué que les employés de l'entreprise resteront sur place pendant les Jeux olympiques et paralympiques pour surveiller les opérations de nettoyage jusqu'à ce que les athlètes quittent le village.